Comment a été découvert le site de Delphes ?

Un voyage à Delphes suffit pour en tomber amoureux. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1987, le site est aujourd’hui l’un des plus visités de Grèce.

Le sanctuaire panhellénique de Delphes est situé à 120 km d’Athènes. Laissant derrière vous l’effervescence de la capitale grecque, vous n’oublierez jamais votre arrivée dans « le centre du monde« .

Selon la légende, Zeus aurait un jour lâché deux aigles dans le ciel. S’envolant dans des directions opposés, les deux rapaces finirent par se rejoindre en un point situé sur les pentes du Mont Parnasse. Zeus aurait alors marqué l’endroit d’une pierre appelée omphalos (nombril), surmontée de deux aigles en or.

Delphes et son oracle

Dédié à Apollon, le dieu olympien de la lumière, du savoir et de l’harmonie, le sanctuaire panhellénique de Delphes est situé sur le versant sud du Mont Parnasse. Symbole de l’unité du monde grec au VIe siècle av. J.-C, Delphes est une terre de mythes et de légendes. C’est ici que l’on se pressait de tout le monde antique pour écouter l’oracle d’Apollon à travers la voix de sa prophétesse la Pythie. Un nom dont elle aurait hérité après qu’Apollon ait tué Python, le fils de Gaïa qui était alors le gardien de Delphes.

La découverte du site de Delphes au XIXe siècle

Le site mythique de Delphes fut mis au jour grâce à des fouilles archéologiques menées par l’École française d’Athènes à partir de 1892 sous la direction de l’helléniste et archéologue Théophile Homolle. Cela faisait alors déjà plusieurs années que la France tentait d’obtenir la concession du site de Delphes et l’autorisation d’y mener des fouilles.

Delphes devint alors un enjeu diplomatique et économique, la Grèce conditionnant cette autorisation à la signature de contrats mais aussi au soutien de la France dans ses revendications territoriales. Pour l’École française d’Athènes l’enjeu était immense : faire aussi bien que son concurrent l’Institut archéologique allemand qui obtint dès 1874 les droits exclusifs de fouilles à Olympie. Le roi George Ier de Grèce signa finalement un accord le 13 avril 1891.

Après moult tractations, et le versement de fortes sommes d’argent aux paysans installés sur ces terres, les fouilles commencent enfin en septembre 1892. Elles vont durer jusqu’en 1901 dans des conditions difficiles, liées non seulement à la localisation même du site (au pied d’une montagne, exposé aux quatre vents) mais aussi à ses dimensions exceptionnelles, plus de 18 580 mètres carrés. Au total, 35 000 000 de mètres cubes de terre sont excavés.

Sculpture, épigraphie, bronze, céramiques, le résultat des fouilles la première année est extraordinaire avec la découverte du rocher de la Sybille sur lequel la Pythie faisait ses prophéties, de l’autel principal du temple d’Apollon Pythien, du Trésor des athéniens avec ses quelques 100 inscriptions. D’autres découvertes vont se succéder à un rythme soutenu, notamment celles des deux statues de Cléobis et de Biton (VIe siècle av. J.-C) et la figure en bronze de l’Aurige de Delphes, l’un des cinq grands bronzes qui nous soient parvenus de l’époque classique. Des structures de grande ampleur ont également été mise au jour, notamment le théâtre et le stade des Jeux de Pythie puis la terrasse du sanctuaire d’Athéna Pronaia.

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