« Cobra Kai », revival de « Karaté Kid », est la série à ne pas rater
Depuis le revival de La Fête à la maison sur
Netflix, on n’est plus à l’abri de voir n’importe œuvre un peu culte, n’importe quelle gloire passée, revenir d’entre les morts. Le temps d’une publicité, d’un film, d’une série. C’est le cas de Karaté Kid, qui après trois films dans les années 1980 (cinq avec Miss Karaté Kid en 1994 et
le remake de 2010), était de retour en 2018 avec
une série sur YouTube, Cobra Kai. Trente ans après, les acteurs Ralph Macchio et William Zabka reprenaient leurs rôles, respectivement de Daniel LaRusso et Johnny Lawrence, mais avec un twist, puisque ce revival épousait le point de vue du loser Johnny, aujourd’hui quinqua et qui tente de rouvrir un dojo de karaté.
De YouTube à Netflix, suivez la voie de « Cobra Kai »
Avec près de 100 millions de vues, le pilote est un donc un énorme succès, et pourtant, qui a regardé ou même entendu parler de la série ? Cobrai Kai est en fait un contenu original YouTube Premium, avec le premier épisode gratuit et les autres payants, et malheureusement le réseau s’est désengagé très vite de ce genre de productions hollywoodiennes, et de la course à la SVOD contre Amazon, Disney, Apple et Netflix. C’est d’ailleurs Netflix qui a récupéré les droits de Cobra Kai, et devinez quoi ? La série est devenue un carton, avec une saison 3 mise en ligne le 1er janvier et une saison 4 d’ores et déjà commandée. Les créateurs comptent d’ailleurs continuer bien au-delà.
Un dialogue entre les générations, entre la série et les films
Mais Karaté Kid n’avait-il pas déjà tout dit en un film, un tournoi, une victoire… et quelques coups de pinceau dans le jardin de M. Miyagi ? C’est ce que les suites et la nostalgie d’un film culte mais kitsch pouvaient laisser penser. Or, Cobra Kai réussit l’exploit de passionner au-delà du simple effet doudou. En retournant la table et en épousant le point de vue de Johnny, le trio d’auteurs-réalisateurs, jusque-là connu de quelques fans pour la comédie Harold & Kumar, approfondit un personnage d’habitude caricaturé voire sacrifié dans ce genre de récit. Ils le feront en fait avec tous les personnages, adultes comme adolescents. Car Cobra Kai en introduit de nouveaux : fils et fille de, camarades de, comme pour mieux installer un dialogue entre les générations, et par la même occasion, entre la série et les films.
C’est peut-être là son tour de force, entre images des films, rushes inutilisés et guest stars inattendues, Cobra Kai revisite la trilogie originale, voire réécrit les hors-champ et finalement enrichit sa mythologie. Ce n’est possible que grâce à une croyance indéfectible et une humilité de tous les instants dans une histoire pourtant toute simple, à commencer par celles de Ralph Macchio et William Zabka, maladroits, touchants et parfaits. K.O. du cœur.
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