Cinq signes qui indiquent que vous entretenez une relation toxique avec vous-même

  • Vous êtes dure envers vous-même
  • Vous vous enfermez dans des schémas malsains et autosaboteurs
  • Vous vous faites constamment passer après les autres
  • Vous avez une mauvaise estime de vous-même
  • Vous êtes constamment en recherche de validation
  • Comment sortir d’une relation toxique avec soi-même ?

Aujourd’hui, qui n’a jamais entendu parler de relation toxique, qu’elle soit amoureuse, amicale ou familiale ?

Une relation dysfonctionnelle entre deux personnes, qui mène inévitablement à la souffrance d’une des deux. Mais alors que pullulent sur Internet les signes à repérer pour éviter de tomber dans ce genre de dualité malsaine, qu’en est-il des relations avec soi-même ?

Car “avoir une très bonne relation avec soi-même signifie que, même si je sais que j’ai besoin des autres à bien des égards, à l’âge adulte, ma relation avec moi-même est devenue cruciale pour tirer le meilleur parti des années qu’il me reste à vivre”, explique le psychiatre Grant Hilary Brenner à Psychology Today.

Mais alors, quels sont les signes d’une relation toxique avec soi-même ?

Vous êtes dure envers vous-même

Un vieux diction dit que pour être bien avec les autres, il faut d’abord savoir être bien avec soi.

Pourtant, nous sommes souvent intraitable avec nous-même. Vous vous considérez comme un.e raté.e à la moindre occasion, vous vous sentez incapable, nul.le ? Une auto-flagellation souvent normalisée qui s’avère malsaine. 

“C’est un système d’hyper exigence. On parle souvent de l’enfant intérieur mais on oublie notre parent intérieur. Là, c’est le parent intérieur qui parle. On reprend le jugement qu’un parent aurait sur nous et on le devient pour nous-même. On devient un parent jugeant, qui dit qu’on n’est pas à la hauteur, qu’on devrait faire mieux”, explique le psychothérapeute Pascal Dion, auteur de Apprendre à mieux s’aimer soi-même (Entremises, 2021). 

Bien que l’exigence puisse être une qualité noble et recherchée, vous punir sans cesse, sans chercher à avancer sur ce que vous considérez comme des erreurs, peut rapidement devenir un comportement toxique pour vous-même. Car, “lorsque vous ne pouvez pas vous pardonner pour les imperfections ou les erreurs, vous avez tendance à rester coincé dans la négativité”, ajoute de son côté Stephanie Moir, conseillère en santé mentale, à Bustle

Vous vous enfermez dans des schémas malsains et autosaboteurs

Une auto-flagellation qui finit par vous persuader que vous ne méritez rien d’autre que le mauvais traitement et les critiques que vous vous infligez quotidiennement.

Ainsi, prendre soin de votre santé mentale et physique ne vous semble pas pertinent. De ce fait, peuvent se développer des comportements compulsifs et autosaboteurs. 

“Notre système compulsif répond à un processus de frustration. Nous sommes avec une personne toxique, en l’occurrence nous, alors on se tourne vers la nourriture, qui interagit comme une réponse immédiate à la frustration. On va défocaliser le problème, l’oralité va compenser la perte du soi”, explique Pascal Dion. 

Quant à l’auto-sabotage, tout aussi problématique pour notre santé mentale, il survient “car c’est moins douloureux de se donner l’échec à soi-même, plutôt que de laisser les autres le faire”, ajoute le psychothérapeute. Cela se traduit par le fait d’avoir “un objectif, ou un souhait conscient et [de] faire en sorte qu’il ne se réalise pas », nous expliquait la psychologue Laurie Hawkes, dans un article consacré au sujet.   

Vous vous faites constamment passer après les autres 

Quoi que vous fassiez, les autres prennent la première place dans vos pensées.

“Sacrifier constamment ses besoins au profit de ceux des autres, tout en développant de l’irritation, du ressentiment et de l’épuisement physique, peut être le signe d’une relation toxique avec soi-même. Si vous essayez constamment de rendre les autres heureux tout en négligeant votre propre santé mentale, vous ne serez pas en mesure de maintenir une base saine et stable dans votre vie”, précise la psychologue Joshua Klapow à Bustle. 

Cette mise à l’écart de soi trouve ses racines dans notre enfance, d’après Pascal Dion : “c’est une construction dans l’enfance, on doit penser d’abord aux autres. Car on nous a fait croire qu’on serait mieux aimé ainsi. Donc on commence par s’oublier soi-même, on va se nier. On va de plus en plus vers la perte de soi. On doit correspondre à l’attente des autres par le biais du sacrifice de soi. Mais après on ne sait plus vraiment qui on est”. 

En effet, « l’oubli de soi est intimement lié à nos histoires éducatives. En manque d’amour, l’enfant va chercher chez les autres ce qu’il n’a pas chez lui et tenter ainsi de recueillir cet amour et cette reconnaissance », nous expliquait Thierry Gaubert, auteur Cesser de vous oublier. Respectez-vous pour mieux respecter les autres (Mardaga, 2021), dans un article. Mais nos tempéraments et personnalités jouent également un rôle dans cet négation de soi. “Cela peut être aussi des personnes sensibles, avec le sens des valeurs, tournées vers les autres », expliquait-il. 

Vous avez une mauvaise estime de vous-même

Vous savez que de toute manière vous ne méritez pas d’être aimé.e, que vous êtes sans valeur, sans intérêt, sans importance. Ceci est peut-être le signe flagrant d’une relation malsaine avec votre vous intérieur. Car vous ne vous aimez tout simplement pas. Pourtant, l’amour de soi consiste à vous donner la permission de recevoir de l’amour et du soutien inconditionnels de vous-même, malgré les imperfections inhérentes à l’être humain”, précise Hala Abdul, psychothérapeute au Huffington Post

Et vos fêlures, votre passé, vos actions participent à faire de vous qui vous êtes. Mais ne vous définissent pas. “C’est comme lors de cette démonstration où un professeur prend un billet de 50€ et questionne les étudiants sur sa valeur, qui répondent tous 50€. Mais lorsqu’il le froisse, puis le rouvre et demande à nouveau sa valeur, les gens hésitent. C’est intéressant car cela montre que l’on pense que la blessure fait qu’on ne vaut plus”, ajoute Pascal Dion. 

Vous êtes constamment en recherche de validation 

Vous comptez régulièrement sur les autres pour vous faire sentir bien dans votre peau ? En effet, vous cherchez constamment l’approbation de votre entourage. Vous vous basez uniquement sur des compliments de votre partenaire, des remarques de votre famille, des appréciations de votre patron. Mais cela est le symptôme d’une relation toxique avec vous-même car votre bonheur et votre épanouissement ne dépendent plus que des autres. 

Une recherche d’acceptation de la part du monde extérieur qui crée en nous des schémas émotionnels et relationnels problématiques. “La recherche de validation permanente rend totalement dépendant affectivement parlant. Si l’on n’a pas de validation, on va ruminer, le doute va s’installer. Et on va rentrer dans le déclenchement d’une dépendance affective où on en demandera toujours plus. Et où on en trouvera moins car on va trop solliciter”, avoue Pascal Dion.  

Mais ce n’est pas tout. “À long terme, quiconque a ce besoin d’approbation cesse de prendre des risques, de tracer sa propre voie et de suivre son instinct. En raison de la peur du rejet et de la peur d’être jugée, la personne finit par perdre son individualité et vivre une vie qui n’est pas la sienne”, détaille de son côté Ilene Strauss Cohen, psychothérapeute, au site Psychologue.net. 

Comment sortir d’une relation toxique avec soi-même ? 

Heureusement, il existe de nombreuses façons de rétablir une relation saine avec soi-même. Au-delà de la possibilité de consulter un professionnel, “pratiquer l’auto-compassion et cultiver la conscience de soi peut vous aider à sortir du cycle de la honte qui régit votre relation avec vous-même”, conseille Leah Cohen, via Bustle

« Il ne s’agit pas seulement de se faire dorloter et d’être positif. Il s’agit d’un acte conscient de ses pensées, de ses sentiments et de son comportement afin d’améliorer sa vie. L’amour de soi vous aide à définir de bonnes valeurs, des limites avec les autres et à protéger votre énergie”, appuie la psychologue Shannon Chavez pour le Huffington Post. 

Et pourquoi ne pas en parler avec un.e ami.e, un partenaire, un membre de votre famille ? Car “le tiers, l’autre, sera toujours un reflet non-jugeant d’une situation et ce reflet permet de créer un espace qui donne la liberté à celui qui souffre de trouver son chemin de guérison”, propose, pour terminer Pascal Dion. 

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