Ces micro stress abîment votre santé sans même que vous ne vous en rendiez compte

D’ordinaire, votre stress est déclenché par des événements logiquement anxiogènes : un projet professionnel à rendre, un problème de santé, des vacances à organiser… Mais au quotidien, il existe d’autres formes plus insidieuses de stress, des tensions brèves et répétées, dont nous ne nous n’avons pas toujours conscience : les micro-stress. 

Karen Dillon et Rob Cross, co-auteurs du livre The Microstress Effect, expliquent ainsi au média Quartz comment cette “accumulation de minuscules déclencheurs que nous rencontrons dans les interactions quotidiennes” peut nous rendre malheureux.se.

Mais heureusement il est possible de s’en libérer facilement. 

Des petits tracas du quotidien qui nous épuisent sans qu’on ne le remarque

Moments de stress causés par vos échanges avec vos collègues, votre famille vos amis : des « petits rien » d’anxiété routinière, engendrés par les autres malgré eux, qui sont aussi brefs que pernicieux. “Il y a une force dans notre vie quotidienne dont nous ne sommes pas conscients – et elle est si puissante qu’elle menace de faire dérailler des carrières et des vies autrement prometteuses : le micro-stress”, définit Rob Cross dans un billet sur son site internet. 

“Le micro-stress est intégré dans nos vies. La source est rarement un antagoniste classique, comme un client exigeant ou un boss toxique. Au lieu de cela, il vient des personnes – au travail et en dehors du travail – avec lesquelles nous sommes les plus proches : nos amis, notre famille et nos collègues”, précise Rob Cross. 

Un mini-stress journalier que nous ne remarquons pas. Ou du moins plus. Car notre cerveau ne l’enregistre pas comme assez stressant. En effet, ces micros-stress “ne s’impriment pas sur votre lobe frontal de la même manière“ que le stress dit ordinaire, explique Karen Dillon à Quartz. Un stress si petit et insignifiant qu’il « ne déclenche pas la réponse normale au stress dans notre cerveau pour nous aider à y faire face”, ajoute le co-auteur sur son site. 

Les trois formes de micro-stress à connaître

Dans la famille des micro-stress, il y a d’abord ceux qui nous empêchent d’avancer. “Un bon exemple est celui d’un courriel reçu en fin de journée demandant quelque chose d’un peu vague [..] Soudain, ce qui semble être une demande relativement mineure peut potentiellement gâcher votre soirée, et celle des autres personnes que vous contactez”, explique Karen Dillon à Quartz, co-auteure du livre. 

Autres micro-stress qui viennent épuiser nos ressources émotionnelles et notre énergie : les difficultés dans nos relations. Par exemple, vous vous disputez avec votre partenaire sur le pas de votre porte mais vous êtes pressé.e et mettez donc fin à la discussion. Alors, vous culpabilisez le reste de la journée. Ou vous êtes un.e manager anxieux.se à l’idée de ne pas assez soutenir vos équipes et vous ruminez constamment : « ce degré d’attention est un micro-stress”. 

Pour finir, peuvent survenir dans votre vie des micro-stress qui remettent en cause votre identité. “Au fil du temps, ils vous donnent l’impression de ne pas être vous-même », explique toujours Karen Dillon. Des moments de désaccords entre ce que l’on vous demande de faire, que ce soit au travail ou dans votre vie, et ce que vous êtes au plus profond de vous. Comme lorsqu’on vous demande d’être plus extraverti.e au bureau alors que vous êtes fondamentalement timide. 

Comment se défaire de ce stress minime mais nocif à notre santé ? 

Mais ces moments de tensions minimes sont aussi nocifs pour notre santé physique et mentale qu’un stress intense. En effet, “ils ont le potentiel de provoquer des changements physiologiques, tels que l’augmentation du rythme cardiaque et de la respiration. Il se peut que vous arriviez à la fin de la journée et que vous soyez très fatigué, mais vous ne pouvez pas mettre le doigt sur une raison en particulier”, explique l’autrice dans un entretien pour le média Fortune. 

Pour vous en débarrasser, les auteurs proposent ce qu’ils appellent la méthode 2-2-2 : d’abord, trouvez deux micro-stress quotidiens et parlez-en autour de vous, afin de trouver des solutions pour les améliorer. Ensuite, trouvez deux autres micro-stress que vous pensez imposer à d’autres, et travailler sur eux. Puis choisissez deux micro-stress supplémentaires que vous devez abandonner, car, finalement, ils n’affectent pas autant votre journée que vous l’imaginez. 

Pour Fortune, Karen Dillon raconte qu’un petit pourcentage de la population, qui ressent pourtant autant de micro-stress que les autres, parvient à trouver des micro-solutions leur permettant de ne plus se laisser envahir au quotidien. Trouvez alors votre mini-solution à vous. Car “les stress à petite échelle, n’ont pas besoin de solutions de grande envergure. En les traitant avec des changements minimes, nous pouvons nous soulager de plus gros fardeaux”, conclut-elle à Quartz.

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