Ces films sulfureux qui ont défrayé la chronique au Festival de Cannes

La 75e édition du Festival de Cannes se tient du 17 au 29 mai 2022. Chaque année, certains films provoquent la colère, l’effroi ou même l’indignation des spectateurs. Retour sur les films qui ont fait scandale sur la croisette.

  • Viridiana de Luis Bunuel, en 1961

Ce long-métrage espagnol a fait polémique parce qu’il mélange deux sujets particulièrement sensibles : le sexe et la religion. Viridiana raconte l’histoire d’une nonne qui deviendra la protagoniste d’un ménage à trois.

Le Vatican a même jugé le film blasphématoire.

  • La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche, en 2013

Encore un film sulfureux à avoir remporté la Palme d’or. En 2013, le film La Vie d’Adèle a fait polémique en raison des scènes de sexe particulièrement longues et explicites entre Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos.

Par la suite, les deux actrices se sont d’ailleurs plaintes des conditions de tournage particulièrement difficiles.

  • Marguerite et Julien de Valérie Donzelli, en 2015

C’est le film qui a fait trembler la Croisette en 2015 : quatre ans après La guerre est déclarée, Valérie Donzelli était de retour à Cannes pour présenter son nouveau film, Marguerite et Julien. Un long-métrage particulièrement perturbant, traitant de l’inceste.

Il s’agit en effet d’un drame sentimental qui raconte une relation amoureuse entre un frère (Jérémie Elkaïm) et sa sœur (Anaïs Demoustier). 

  • The Neon Demon de Nicolas Winding Refn, en 2016

L’esthétisme maîtrisé du réalisateur danois couplé à des scènes de violences glaciales ont perturbé la Croisette en 2016. Lorsque Jesse (Elle Fanning) arrive à Los Angeles pour faire carrière dans le mannequinat, son air candide et sa détermination attirent l’attention des photographes, et attisent la haine de ses collègues.

Dans ce film, la violence est tout aussi esthétique que morale : lumière stroboscopique, couleurs saturées, épuration clinique ou encore objectivation extrême des corps. Un rude rappel des travers pernicieux de l’industrie de la mode. 

  • The House That Jack Built de Lars Von Trier, en 2018

Habitué des provocations, le réalisateur a fait de la polémique sa marque de fabrique, ici avec un film présenté hors compétition du festival (et comportant la mention « scènes violentes » sur le ticket d’entrée).

Dans l’Amérique des années 70, le spectateur suit pendant plus de deux heures le récit de Jack, ex architecte devenu meurtrier en série. Un passe-temps qu’il souhaite élever au rang d’art, jusqu’à se faire appeler « M. Sophistication » dans la presse.

Scène de mutilation mammaire et chasse d’enfants ont mis plus d’un spectateur mal à l’aise… au point que plusieurs ont dû quitter la salle. 

 

  • Mektoub My Love : Intermezzo d’Abdellatif Kechiche, en 2018

Six ans après La Vie d’Adèle, le réalisateur présente à Cannes le deuxième opus de Mektoub My Love. Plus de 3h30 d’hypersexualisation des corps des femmes, porte-drapeau du male gaze.

Pendant la projection, de nombreux spectateurs ont quitté la salle, ainsi qu’Ophélie Bau, l’une des actrices principales. Les plans serrés sur chaque partie des corps des femmes sont constants. Et une scène de cunnilingus dure 13 minutes. 

Le réalisateur a aussi été accusé d’avoir exigé une scène de sexe non-simulée pendant le tournage. 

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