Certains signes d'Alzheimer visibles au volant ?

Dis-moi comment tu conduis, je te dirai si tu es touché par la maladie d’Alzheimer. Selon une nouvelle étude, certaines habitudes au volant pourraient être des premiers signaux de la maladie. On vous explique.

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Les premiers petits oublis, les difficultés à trouver ses mots ou des noms de personnes ne sont pas les seuls et uniques premiers indicateurs de la maladie d’Alzheimer. Selon une nouvelle étude, publiée dans la revue Geriatrics, notre façon de conduire peut s’avérer particulièrement révélatrice.

Freinage d’urgence, virages brusques

Pour mener à bien leur étude, les scientifiques de l’université de Columbia (États-Unis) ont analysé, pendant plus de trois ans, la conduite de près de 3 000 personnes âgées de 65 à 79 ans sans déficience cognitive. Pour cela, des appareils permettant de compter le nombre de freinage d’urgence, la vitesse ou encore la durée des voyages ont été placés dans l’habitacle de leurs voitures.

À l’issue de l’étude, 33% des participants présentaient des troubles cognitifs, dont la plupart des cas de démence (31%). Et ces personnes disposaient de techniques de conduite bien à elles notamment en matière d’autorégulation (freinage d’urgence, virages brusques…). En clair, dès le stade précoce, les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ont plus de mal à respecter les distances de sécurité, à adapter leur vitesse ou encore à anticiper les dangers. Et cela, avant même d’être diagnostiqué. « La conduite est une tâche complexe impliquant des processus cognitifs dynamiques et nécessitant des fonctions et des capacités motrices perceptuelles essentielles. Notre étude indique que les comportements de conduite peuvent être utilisés comme marqueurs complets et fiables pour les troubles cognitifs légers et la démence », a déclaré Guohua Li, auteur de l’étude et professeur d’épidémiologie et d’anesthésiologie à l’université de Columbia.

Un nouvel outil de diagnostic plus fiable ?

Grâce à ces différentes données, les chercheurs ont mis au point un algorithme permettant de diagnostiquer les signes avant-coureurs de la maladie. « S’ils sont validés, ces algorithmes pourraient devenir un nouvel outil de dépistage des troubles cognitifs légers et de la démence chez les conducteurs plus âgés », explique le professeur. Selon les auteurs de l’étude, ce nouvel outil pourrait fournir des diagnostics plus précis (à 66 %) que les modèles basés sur des caractéristiques démographiques (29 % de précision). Rappelons tout de même que le principal facteur de la maladie d’Alzheimer est avant tout l’âge.

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