Céphalées de tension : causes, symptômes et traitements de ces maux de tête
Les céphalées de tension sont les maux de têtes les plus courants. Bien qu’elles soient sans gravité et moins invalidantes que les migraines, elles restent tout de même gênantes. Mais de quoi s’agit-il réellement ? Quels sont les symptômes de ces céphalées ? Comment les traiter ? On fait le point.
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Vision floue, picotements, nausées, élancements au niveau du crâne… Ces différents signes peuvent se présenter lorsque l’on a mal à la tête. Les maux de tête, aussi appelés « céphalées », sont des douleurs ressenties et centrées sur la région crânienne. D’après l’Assurance Maladie, près d’un individu sur deux âgé de plus de 15 ans déclare être sujet à des céphalées, le plus souvent ponctuels et de courte durée.
Il existe plusieurs céphalées primitives. Parmi elles, on retrouve la migraine, l’algie vasculaire de la face et la céphalée par surconsommation de médicaments. La céphalée de tension fait aussi partie de la liste. Cette dernière est peu connue du grand public. Pourtant, elle toucherait plus de 70 % des personnes dans certaines populations, selon les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Les individus concernés souffriraient de céphalées de tension épisodiques.
Qu’est-ce qu’une céphalée de tension ?
Les céphalées de tension sont des céphalées dites primaires car elles ne correspondent pas aux symptômes d’une pathologie. Elles apparaissent souvent à l’adolescence. Ces maux de tête d’intensité légère à modérée affectent les deux côtés du crâne et sont ressentis comme une pression ou une tension musculaire ou nerveuse. Ils irradient, en général, les tempes, la nuque, le front et parfois le cou. Ces céphalées sont les causes les plus fréquentes des maux de tête prolongés.
Les crises, qui surviennent en fin de journée, peuvent durer quelques minutes ou certaines heures comme elles peuvent persister pendant plusieurs jours. L’OMS indique que ces céphalées affectent 3 femmes pour deux hommes et sa forme chronique, qui concerne 1 à 3 % des adultes, peut durer plus de 15 jours par mois.
Quelle est la différence entre une céphalée de tension et une migraine ?
Contrairement aux céphalées de tension, les migraines se manifestent par une douleur d’intensité modérée ou sévère, qui se localise d’un côté de la tête. Elle est « lancinante » ou « pulsatile », à savoir battante. Cette douleur est exagérée par l’effort ou par les activités quotidiennes. Les migraines s’accompagnent de nausées, de vomissements, de photophobie (intolérance à la lumière) ou de phonophobie (intolérance au bruit). Cela n’est pas le cas des céphalées de tension. Autre différence : les migraines sont causées par des facteurs psychologiques, hormonaux, alimentaires ou à son mode de vie.
Céphalées de tension : quelles sont les causes ?
Les céphalées de tension sont souvent liées à la fatigue et à une tension psychologique. Le stress peut aussi provoquer l’apparition de ces céphalées primitives. Des problèmes musculo-squelettiques cervicaux peuvent également être responsables de leurs survenues. De véritables crises migraineuses peuvent également les déclencher.
Quels sont les symptômes des céphalées de tension ?
Les céphalées de tension se caractérisent par une sensation d’étau, à savoir une pression ou un « serrement » autour de la tête. Cette douleur se manifeste tout d’abord à l’avant de la tête ou dans la zone autour des yeux. Elle s’étend ensuite sur toute la tête. Cette douleur continue et diffuse s’accompagne d’une impression de tête vide avec des difficultés de concentration ou au contraire de tête lourde. Elle ne s’aggrave pas à l’effort mais en période de stress. Son amélioration est observée lorsque la personne qui en souffre est détendue.
Céphalées de tension : comment la diagnostiquer ?
« Dans la prise en charge des maux de tête, il peut être important de comprendre quels sont les facteurs déclenchant, le type de douleur (sa localisation, son intensité, sa durée et sa fréquence) et la présence d’autres troubles associés », peut-on lire sur la page du service de neurologie du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV).
Dans le cas de céphalées de tension, le diagnostic est clinique. Le patient doit décrire le mal de tête en question et le médecin doit réaliser un examen clinique pour confirmer le diagnostic. Des examens complémentaires ne sont, en général, pas demandés par le praticien. Cependant, en cas de maux de tête récents, une tomodensitométrie (TDM) ou une IRM du cerveau peut être effectuée pour écarter toute maladie, qui peut être à l’origine de la douleur, spécifie le Manuel MSD.
Comment traiter des céphalées de tension ?
La plupart des maux de tête sont bénins et peuvent être calmés grâce à des gestes simples, tels que s’hydrater, éviter de faire du sport ou se reposer dans le calme. Le traitement de la céphalée de tension repose sur la prise de médicaments antalgiques, comme le paracétamol, l’aspirine ou des anti-inflammatoires non-stéroïdiens (ibuprofène) pour soulager la douleur. Un massage sur la zone douloureuse peut aussi aider à atténuer la douleur. Si les antalgiques ne font pas effet et que les céphalées sont intenses, il s’agit sans doute d’une migraine et non d’une céphalée de tension.
« Le traitement de la céphalée épisodique fréquente et de la céphalée de tension chronique est plus difficile. L’utilisation répétée d’antalgiques doit être évitée, afin de prévenir l’abus médicamenteux. La prise en charge doit être globale et peut associer un traitement de fond pharmacologique (le plus souvent un antidépresseur à faibles posologies dans une finalité antalgique), à un traitement non pharmacologique permettant une meilleure gestion du stress (relaxation, sophrologie, hypnose, thérapies cognitivo-comportementales) et une limitation des facteurs musculaires d’entretien (kinésithérapie, gouttière gingivale en cas de dysfonction de l’articulation temoporo-mandibulaire) », précise sur son site la Société Française d’Études des Migraines et Céphalées (SFEMC).
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