Cédric Jubillar aurait confié à un co-détenu s'être "débarrassé" de son ex-femme Delphine

« Je m’en suis débarrassé. » C’est ce qu’aurait confié Cédric Jubillar, mis en examen et placé en détention pour le « meurtre aggravé » de sa compagne Delphine Jubillar, à son voisin de cellule Marco. Le criminel corse a témoigné face cachée dans l’émission Sept à Huit du dimanche 19 mars 2023, sur TF1, expliquant que l’ancien conjoint de l’infirmière disparue lui avait avoué l’avoir tuée.

Cédric Jubillar aurait surpris son ex-épouse en train de parler à son amant

L’ancien conjoint de Delphine Jubillar et père de leurs deux enfants lui aurait également décrit le soir où elle s’était évaporée, le 16 décembre 2020, dans leur domicile de de Cagnac-les-Mines (Tarn). Cédric Jubillar aurait ainsi raconté : « Je vais me coucher et je vois que je n’ai plus de batterie. Qu’est-ce que je fais ? Je vais chercher mon chargeur. Je lui réponds : ‘ouais’. Il me dit : ‘tu vois pas qu’elle était en train d’envoyer des messages à son amant’. Et il me dit : ‘je lui ai arraché le téléphone et c’est là que j’ai vrillé. J’ai pété les plombs et je m’en suis débarrassé ».

Le couple vivait toujours sur le même toit mais était séparé, Delphine Jubillar avait demandé le divorce et fréquentait quelqu’un qu’elle avait rencontré sur internet.

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Delphine Jubillar « enterrée pas profond » ?

Cédric Jubillar aurait également précisé comment il aurait dissimulé le corps de son ancienne épouse. Un ami, « frère d’enfance », lui aurait « prêté une voiture » pour transporter la dépouille. « Il m’a dit aussi qu’il avait mis des sacs plastiques dans les pieds parce qu’il n’est pas assez stupide pour laisser des traces », a ajouté Marco dans Sept à Huit. Le véhicule cité, une Peugeot 306 blanche, a été expertisée par les enquêteurs. Mercredi 22 février 2022, des traces de sang avaient été identifiées à l’intérieur de la voiture, mais les analyses n’avaient rien donné.

Des déclarations que l’ancien détenu avait déjà faites aux gendarmes chargés de l’affaire fin 2021. Il avait évoqué un « endroit qui a déjà brûlé », où Cédric Jubillar aurait « enterré » son ex-femme. Après les première révélations de Marco, le suspect numéro un s’était défendu en plaidant la rigolade : « Comme il était insistant sur le fait de savoir où j’ai mis le corps, j’ai dit en rigolant que je l’ai mis près de la ferme qui a brûlé. »

Sur TF1, Marco précise les échanges à propos de la mise en terre de la dépouille dont l’accusé lui aurait fait part. Un jour de pluie, il aurait demandé conseil à Marco : « S’il pleut beaucoup, les animaux, ils mangent les corps ? Ça peut remonter ?. » D’après le témoin à charge, Cédric Jubillar était inquiet car il n’aurait pas « pas enterrée [Delphine Jubillar] profond ».

Celui-ci assure également que Séverine, la nouvelle compagne de l’accusé, rencontrée quelques semaines après la disparition de Delphine Jubillar, serait au courant de la localisation du corps de l’infirmière. « Tu iras voir Séverine, ma femme, elle sait où j’ai enterré le corps. (…) Je l’ai emmenée par amour », lui aurait soufflé son voisin de cellule.

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Le suspect nie toujours les faits

Pour autant, le suspect numéro un de l’affaire aurait répété à Marco qu’il devait être libre. « Il criait qu’il voulait sortir parce qu’il n’y a pas de preuves. Pas, ‘Je suis innocent’. Il disait : ‘Il n’y a pas de preuves contre moi' », assure le criminel corse aux journalistes.

Depuis le début des investigations, il clame son innocence. Cédric Jubillar avait par ailleurs qualifié les déclarations de Marco comme étant « n’importe quoi », écrivait La Dépêche. Le 12 mai 2022 à Toulouse, les juges d’instruction avaient reçu les deux hommes face à face, afin de comparer leurs déclarations respectives. Au cours de l’audience, Cédric Jubillar aurait avoué avoir déjà traiter son ex-femme Delphine de « traînée » et s’être plaint d’être « l’homme le plus cocu de France ».

Malgré les nombreuses battues, et les recherches dans un cimetière local, la dépouille de Delphine Jubillar reste introuvable.

Toujours selon Marco, en prison « Cédric Jubillar « se prenait pour une star ». Le détenu dont la septième demande de remise en liberté a été rejetée par la cour d’appel de Toulouse mardi 14 mars 2023, se serait targué après de son voisin lorsqu’il passait à la télévision : « Il m’a dit : ‘Mes autographes vont valoir de l’argent plus tard’. »

Une dispute avant la disparition

À ce jour l’enquête patine. Selon les témoignages de voisins qui auraient entendu des cris, et du fils du couple, Louis, une dispute aurait éclaté le soir de la disparition de la mère de famille, en plein couvre-feu imposé par la pandémie de Covid-19.

Une monture brisée de ses lunettes avait été retrouvée dans le salon, portant un mélange de l’ADN de la disparue et du suspect. L’expert mandaté par les juges ayant conclu que le verre qui s’était disloqué de la monture avait été endommagé par un effort allant « de l’extérieur vers l’intérieur », d’une énergie cinétique comparable à celle « d’une masse de 5 kg projetée à 21 km/h ».

« Je ne lui ai pas porté de coups, je n’ai rien fait de mal à Delphine, je suis innocent », avait alors assuré Cédric Jubillar, estimant que les lunettes étaient simplement tombées.

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