Cancers féminins: le dépistage, bon réflexe à adopter
La crise sanitaire pourrait avoir causé des retards de diagnostic pour ces maladies où le dépistage précoce reste la clé de la guérison. On vous aide à rester vigilante.
Si l’on attend les chiffres officiels dans le courant de l’année, les professionnels de santé s’accordent déjà sur un constat : les dépistages de cancers ont diminué au printemps dernier entraînant des retards de diagnostic et de prise en charge. « Heureusement, l’analyse des examens s’est poursuivie et les centres régionaux de dépistage des cancers ont repris l’envoi des invitations aux populations cibles », assure le Dr Jean-Baptiste Méric, oncologue et directeur du pôle Santé publique et soins de l’Institut national du cancer. Outre les campagnes de dépistage, le check-up médical ou bilan de santé — en cabinet ou en téléconsultation – reste un bon moyen de faire un point complet sur votre état de santé. On vous détaille les principaux cancers à surveiller.
Le cancer du sein
Touchant près de 59 000 femmes chaque année, il demeure la première cause de mortalité par cancer avec plus de 12 100 décès annuels. Cinq ans après le diagnostic, 99 femmes sur 100 sont toujours en vie lorsqu’il est repéré à un stade précoce, alors qu’elles ne sont que 26 sur 100 lorsqu’il est détecté à un stade avancé.
Le bon réflexe ? Dès 25 ans, un médecin généraliste, un gynécologue ou une sage femme doit procéder à une palpation (examen clinique) chaque année. À partir de 50 ans et jusqu’à 74 ans, une mammographie accompagnée d’une palpation des seins – éventuellement complétée par une échographie – est proposée et doit être effectuée tous les deux ans.
Le cancer colorectal
Avec plus de 43 300 cas en 2018, dont 17 000 décès, c’est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme, et l’un des plus meurtriers.
Le bon réflexe ? Suivre tous les deux ans le programme de dépistage national proposé de 50 à 74 ans permet de le repérer à un stade débutant, et de le soigner avec des traitements moins lourds offrant une guérison dans 9 cas sur 10. L’occasion aussi de détecter et enlever un polype, lors d’une coloscopie, avant qu’il ne devienne cancéreux.
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À noter. Remis par le généraliste, le test se fait chez soi avant d’être adressé au laboratoire d’analyses par voie postale. Les résultats sont envoyés au patient et au médecin.
Le cancer du col de l’utérus
Chaque année, 35 000 lésions précancéreuses et 3 000 cas de cancers invasifs sont détectés, dont 1 100 patientes décèdent. Mauvais point, le taux de survie à cinq ans s’est dégradé : de 68 % entre 1989 et 1993, il est passé à 62 % entre 2005 et 2010.
Le bon réflexe ? Un dépistage par frottis est à faire tous les deux ans entre 25 ans et 30 ans après deux tests normaux à un an d’intervalle, puis tous les cinq ans entre 30 ans et 65 ans avec un test HPV (papillomavirus).
À noter. La présence de cellules anormales ne signifie pas forcément cancer. Après examen complémentaire, si des lésions précancéreuses sont détectées, elles pourront être surveillées et parfois régresser spontanément, ou être soignées avant l’apparition d’un cancer. L’infection par papillomavirus peut être évitée grâce à un vaccin qui est recommandé pour les jeunes filles et garçons entre 11 et 14 ans.
Inspirante Charlotte Husson
Touchée par un cancer de l’ovaire à 27 ans, en 2013, la styliste parisienne en a fait une force. De cette épreuve, qu’elle a nommée « Mister K », est née sa marque éponyme, qui proposait d’abord des kits d’essentiels de beauté pour les combattantes du cancer, avant de lancer une ligne de vêtements fabriqués sur commande à Paris. 5 % des ventes sont reversés à la recherche contre le cancer.
© Fournis par ELLE
COUV-Limpossible est mon espoir OK
©Presse
« L’IMPOSSIBLE EST MON ESPOIR », de Charlotte Husson (éd. Marabout).
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