Cancer du poumon : ce signe sur les doigts pourrait permettre un diagnostic précoce

Dépister un cancer en observant ses doigts ? L’approche est pertinente, selon plusieurs spécialistes.

Mise en lumière le 13 février par le quotidien britannique The Mirror, une technique spécifique de pression des doigts pourrait permettre de constater si l’on a un hippocratisme digital, signe présent dans 35 % des cas de cancer bronchique, selon le Cancer Research UK.

Des doigts « en baguette de tambour »

Trouble caractérisé par le grossissement des doigts et des ongles, l’hippocratisme digital pourrait s’expliquer par « l’accumulation de liquide dans les tissus mous des doigts », explique The Mirror. Interrogé par le quotidien, Brian Gemmell assure que c’est ce symptôme qui aurait permis d’orienter son diagnostic vers un cancer du poumon. « Si quelque chose vous préoccupe, c’est à cela que sert un médecin généraliste. Allez-y dès que vous le pouvez », conseille-t-il.

Pour l’identifier, il suffit de faire une « test de Schamroth », qui consiste à faire un cœur avec ses doigts, en prenant le soin de coller ses premières phalanges de façon à ce que les ongles se touchent. En théorie, un petit losange est supposé apparaître entre les deux ongles

Comme l’explique le manuel MSD, c’est l’accumulation de la quantité de « tissu mou sous-unguéal » qui fait augmenter la taille des doigts et des ongles. « Le phénomène se produit par étape, en commençant par la base de l’ongle, qui devient molle. Ensuite, la peau à côté du lit de l’ongle devient brillante, après quoi les ongles commencent à se courber plus que la normale lorsqu’on les regarde de côté », détaille The Mirror.

Nommé aussi « clubbing » ou « doigts en baguette de tambour », ce symptôme peut également se manifester lors de troubles cardiovasculaires, digestifs ou pulmonaires, comme l’abcès pulmonaire, la fibrose pulmonaire ou le cancer du poumon, confirme le manuel MSD.

Non spécifique, ce signe doit toutefois être interprété par un médecin. Interrogé par Ouest-France, le pneumologue Laurent Plantier rappelle que « deux tiers des patients qui ont des cancers ne présentent absolument pas ce signe (…) Ça ne prouve rien ».

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