Cancer du pancréas : une piste prometteuse pour l'identifier beaucoup plus tôt
C’est l’un des cancers les plus sournois : le cancer du pancréas ne laisse généralement qu’un taux de survie à 5 % en 5 ans. La faute à une apparition tardive des symptômes. « Aussi, lorsque les premières manifestations se produisent, la tumeur est souvent déjà très développée », précise la Fondation pour la recherche sur le cancer.
Médecins et chercheur.se.s du monde entier travaillent donc à l’élaboration de stratégies de détection précoce permettant d’identifier les patient.e.s à un stade potentiellement curable.
Une équipe de recherche de Duke Health (Durham, États-Unis), vient justement d’identifier un ensemble de biomarqueurs capables d’aider à distinguer si les kystes du pancréas sont susceptibles d’évoluer vers un cancer du pancréas. Leur étude a été publiée le 17 mars 2023 dans Science Advances.
Anticiper l’évolution vers un cancer grâce aux kystes précancéreux
« Cette découverte marque une première étape importante vers une approche clinique pour classer les lésions du pancréas les plus à risque de devenir cancéreuses, permettant potentiellement leur élimination avant qu’elles ne commencent à se propager », souligne un communiqué de l’université.
Les scientifiques se sont penchés sur les « kystes précancéreux, connus sous le nom de néoplasmes mucineux papillaires intracanalaires, ou IPMN », précise l’auteur principal de l’étude, Peter Allen, chirurgien et professeur à la Duke University School of Medicine. Et de poursuivre : « La plupart des IPMN ne progresseront jamais vers le cancer du pancréas, mais en distinguant ceux qui progresseront, nous créons une opportunité d’empêcher le développement d’une maladie incurable. »
L’équipe a distingué des biomarqueurs « très distincts pour les anomalies cellulaires de haut grade, ainsi que pour les sous-types à croissance lente ».
La prochaine étape pour les chercheur.se.s est d’identifier ces biomarqueurs dans le liquide présent à l’intérieur des kystes grâce à un test. Celui-ci permettra de déterminer s’il est nécessaire de retirer un kyste avant que le cancer se développe et se propage.
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