"Camping" : retour sur les moments phares de cette saga mythique !

Ce film coécrit par Fabien Onteniente et Franck Dubosc, dont le premier des trois volets est sorti en 2006, a fait plus que démocratiser les vacances sous la tente. Il a donné envie de partir en caravane et de trouver son emplacement idéal. Le 17, par exemple ? N’est-ce pas, Jacky – alias Claude Brasseur !

Papa Dubosc, le modèle

©Alain Guizard

Habitué dès l’enfance à passer des vacances au camping, l’acteur dit s’être inspiré de son père pour composer son personnage de Patrick. « Mon père portait le même maillot de bain. Comme lui, j’aime Claude Barzotti et je suis capable de pleurer en écoutant une chanson de Joe Dassin. »

Un bosseur en slip de bain

©ANGELI Daniel – GUIZARD Alain

N’allez pas croire que l’acteur, très affûté dans son minislip de bain, s’astreignait à des séances de sport pour garder la ligne. Il préférait travailler son rôle et surprendre ses camarades avec des répliques improvisées devenues cultes. « On a eu de ces fous rires !« , s’est souvenu Laurent Olmedo. « À un moment donné, Franck/Patrick trouve une petite culotte à l’entrée de sa tente. On débarque à l’accueil et il lance : “On l’a trouvée sans personne dedans ! »

Jacques Villeret alias Jacky Pic…

©CABROL Catherine

Avant que le regretté Claude Brasseur, disparu en 2020, ne se glisse dans la peau de l’irascible Jacky Pic, un autre comédien avait été pressenti pour le rôle. Ainsi Fabien Onteniente avait-il rencontré Jacques Villeret autour d’un bon repas dans une brasserie pour lui parler de ce retraité râleur « très à cheval » sur l’apéro. Hélas, l’acteur du Dîner de cons, emballé par le projet – qui avait d’ailleurs soufflé au réalisateur quelques idées dont la fameuse « couillette » –, est décédé peu de temps après, suite à une hémorragie interne…

Une histoire d’ex

©DC

Le soir, la fine équipe filait se régaler dans les restaurants du coin à l’exception d’Antoine Duléry, de Mathilde Seigner et de Fabien Onteniente qui, eux, optaient pour un barbecue. Il faut d’ailleurs savoir que l’acteur (qui joue le mari de Sophie Gatineau) et le réalisateur sont tous deux d’anciens compagnons de Mathilde. À l’instar de Laurent Olmedo le type du 37. Une vraie histoire de famille !

Ambiance au beau fixe

©GUIZARD Alain

L’atmosphère sur le tournage était identique à celle de la saga : conviviale, populaire et bon enfant. Tous les soirs, l’équipe se retrouvait pour le rendez-vous apéro. « Ricard un jour, Ricard toujours !« , lançait Franck Dubosc, alias Patrick Chirac – en duo avec Antoine Duléry – qui avait bien du mal à quitter son personnage. Tout comme Claude Brasseur – entouré de Mathilde Seigner et Mylène Demongeot – qui restait lui aussi dans la peau du truculent Monsieur Pic. Après quelques verres, Fabien Onteniente et Franck Dubosc faisaient rire la galerie en enchaînant les figures de disco. Et il n’était pas rare que l’acteur, déchaîné, qui n’avait pas quitté le fameux maillot de bain de Patrick Chirac, danse sur les tables ! Ce qui leur donna d’ailleurs l’idée du film Disco tourné en 2008.

Dévasté par les incendies !

©Perrogon/ANDBZ/ABACA

L’été dernier, le terrible incendie qui a ravagé la région a détruit à 90 % Les Flots Bleus. Mais au prix de mois de travaux, le camping a gagné son pari de rouvrir en avril cette année, pour la nouvelle saison estivale. Un gros chantier a été nécessaire pour déblayer la zone, comme l’a expliqué le directeur du camping Franck Couderc à RTL : « Nous avons dû évacuer près de cinq tonnes de déchets divers. Le sable a été minutieusement filtré et tamisé pour qu’il ne reste rien sous le sol. Ensuite, nous avons dû couper 200 arbres abîmés par les flammes. Le paysage a profondément changé ici, il va falloir s’y habituer. »

Un petit coin de paradis

©Getty Images/iStockphoto

Répliques cultes, pétanque, Benco et pastis… Comment oublier la trilogie des films Camping coécrite par Franck Dubosc et Fabien Onteniente ? Tournée dans le bassin d’Arcachon au camping de la Dune, rebaptisé Camping des Flots Bleus, à Pyla-sur-Mer, cette saga drôle et attachante a rendu célèbre ce centre de vacances. Le réalisateur et sa joyeuse bande emmenée par Franck Dubosc, alias Patrick Chirac, se sont complètement fondus dans le décor, au point d’en devenir les mascottes.

En pèlerinage

©ANGELI Daniel – GUIZARD Alain

Véritable lieu culte pour les fans de la trilogie, le camping des Flots Bleus ne désemplit pas depuis la sortie du premier opus en 2006. Situé à moins de 500 mètres de la dune du Pilat, ce site préservé a séduit Fabien Onteniente qui, avant d’y jeter son dévolu, en avait visité des dizaines. Trois films plus tard, le passage aux Flots Bleus est toujours une attraction familiale. Toute la journée, c’est un défilé sous l’arche à l’entrée, pour l’inévitable photo souvenir.

Lieux cultes pour film culte

©Karine Medina

Durant les sept semaines de tournage de Camping 3, les acteurs avaient pris leurs quartiers à l’hôtel Thalazur Les Bains d’Arguin à Arcachon, le réalisateur, Fabien Onteniente, dormait, lui, dans son camping-car. Le soir, la joyeuse bande se faisait de bons gueuletons dans les petits restaurants du coin. « Franck Dubosc, Antoine Duléry et Claude Brasseur sont de redoutables fêtards, nous avait confié Laurent Olmedo, le numéro 37 du camping. Au Bar du soleil à Arcachon, le patron nous préparait des plats à la demande, dont des omelettes aux cèpes à tomber. À peine étions-nous arrivés qu’il nous sortait ses meilleures bouteilles de vin ! » Ensuite, tout ce petit monde filait chez le « Gitan », au Bal à papa à Pyla-sur-Mer, un bar à l’espagnole, où l’on chante des tubes des années 80. Autre QG : le restaurant Panorama où, au son du piano, on déguste des spécialités landaises

Après les films, le livre !

Habitué à planter la tente avec ses parents depuis son plus jeune âge dans un camping du Périgord, toujours à l’emplacement 17 comme Jacky Pic, Franck Dubosc a soufflé à Fabien Oteniente la plupart des situations hilarantes de la trilogie. Il le raconte d’ailleurs dans la préface du livre Bienvenue au camping ! signé Franck Couderc (éd. City) qui retrace l’histoire de ce centre de vacances devenu une légende. « Le camping a toujours été pour moi une parenthèse enchantée et une source intarissable d’inspiration, confie l’acteur plein de nostalgie. J’ai écrit tous mes souvenirs dans un cahier orange que je garde toujours précieusement chez moi et dont les notes ont largement servi durant les tournages de la trilogie des Camping. » Alors, on n’attend pas Patrick ?

Valérie Edmond

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