“Bonnie and Clyde” : 7 secrets de tournage à connaître | Vogue Paris

Ce soir sur Arte, Warren Beatty et Faye Dunawaye nous emmènent sur les traces des braqueurs américains les plus légendaires du XXè siècle. En attendant la soirée cinéma, voici sept secrets de tournage sur le film d’Arthur Penn.

Lorsque Bonnie, jeune serveuse de bar lassée de la monotonie du quotidien, croise la route de Clyde, un cambrioleur marginal, toute son existence est chamboulée. Ensemble, ils braqueront des banques à travers tout le Texas, passant des petits larcins aux meurtres sans ciller. En 1967, Arthur Penn est le quatrième réalisateur à s’inspirer de ces criminels qui ont secoué l’Amérique pendant la Grande Dépression.

Un film tiré de faits réels

« Ils sont jeunes ! Ils sont amoureux ! Et ils tuent des gens ! » Voilà ce que l’on pouvait lire sur l’affiche originale de Bonnie and Clyde à sa sortie en 1967. Ce slogan accrocheur est en fait inspiré de la vie réelle de deux jeunes texans qui pendant la dépression des années 1930 ont multiplié les cambriolages, braquages et meurtres avant d’être arrêtés et tués en Louisiane par la police en 1934. Arthur Penn fit de leurs effroyables aventures un film aujourd’hui légendaire qui avait secoué le tout Hollywood à l’époque de sa sortie.

Faye Dunaway et Warren Beatty dans “Bonnie and Clyde”

© Warner Bros/Seven Arts/Tatira-Hiller Productions/Kobal/REX/Shutterstock

Une première pour les scénaristes

Nous aurions pu penser que derrière le scénario parfaitement ficelé de Bonnie and Clyde se cachaient des experts du septième art. Mais Robert Benton et David Newman sont de véritables novices en la matière. Leur motivation principale ? L’histoire extraordinaire de ces braqueurs rebelles. Robert Benton a grandi dans la banlieue de Dallas où les crimes du couple meurtrier faisaient partis du folklore local. Grâce à leur intérêt pour le sujet, les deux auteurs – respectivement rédacteur et directeur artistique pour le magazine Esquire à l’époque – entrent en contact avec François Truffaut et Jean-Luc Godard à qui ils veulent confier le projet. Les réalisateurs de la Nouvelle Vague les redirigent alors vers Warren Beatty qui, séduit par le script, se chargera de développer le film.

La controverse et le succès

Scène torride, glamourisation du meurtre, violence et humour noir… Bonnie and Clyde n’a certainement pas fait l’unanimité. Les deux héros incarnés par Warren Beatty et Faye Dunaway ont défrayé la chronique avec leur comportement juvénile et leur incessante quête de rébellion. Pourtant, malgré les critiques et le désamour de la Warner pour son propre film, l’œuvre d’Arthur Penn se voit récompensée de huit nominations aux Oscars et sept aux Golden Globes. Au box-office, les recettes sont toutes aussi bonnes puisque Bonnie and Clyde rapportera soixante-dix millions de dollars. De son côté, Warren Beatty fut récompensé pour sa foi envers son film. Pensant que le film ne rapporterait pas d'argent, Warner Bros. avait proposé à l’acteur une offre impossible à refuser : un salaire de 200 000 dollars ainsi que 40% du montant brut des bénéfices.

Faye Dunaway dans “Bonnie and Clyde”

© AF archive / Alamy Stock Photo

Faye Dunaway ou Jane Fonda

Après avoir travaillé avec Arthur Penn sur Mickey One, Warren Beatty s’adresse de nouveau au réalisateur pour qu’il s’occupe du projet Bonnie and Clyde. En tant que producteur et acteur principal, Beatty veut imposer Jane Fonda pour incarner Bonnie Parker. Mais l’actrice vit en France, refuse de se déplacer pour le tournage et décline donc le projet. D’autres actrices sont proposées dont Sharon Tate, Shirley MacLaine ou encore Natalie Wood. C’est finalement Faye Dunaway qui récupère le rôle. Sur le plateau, la relation entre les deux comédiens est houleuse mais cette tension a finalement servi à nourrir le film tant l’alchimie électrisante est palpable dans leurs jeux respectifs.

Tournage in situ

Braquage de la banque de Ponder, hold-up à Kaufman, cambriolage dans un petit magasin à Sherman… les amants terribles ont parcouru le Texas, écumé les petites villes et les centres pénitenciers, volant et tuant tous ceux qui pouvaient leur barrer le passage. Pour rendre son film encore plus authentique, Arthur Penn choisit de tourner les scènes dans les véritables lieux où Clyde Barrow et Bonnie Parker ont commis leurs méfaits. Cette méthode de travail a réellement aidé l’équipe, et surtout les acteurs, à se plonger dans l’état d’esprit de ces criminels tristement légendaires.

Faye Dunaway et Warren Beatty dans “Bonnie and Clyde”

© Warner Bros/Seven Arts/Tatira-Hiller Productions/Kobal/REX/Shutterstock

Un Clyde Barrow bisexuel

Dans la première version du script de Robert Benton et David Newman, une scène intime impliquait Clyde, Bonnie et C.W Moss, joué par Michael J.Pollard. Le troisième personnage était une invention des auteurs permettant de fusionner plusieurs protagonistes du gang contrôlé par le couple. De son côté, Warren Beatty a affirmé qu'il n'avait aucun problème à jouer un personnage bisexuel, mais dans les Sixties, la question d’une sexualité autre qu’hétéro reste encore tabou. L’acteur et Arthur Penn craignaient que le public considère Clyde comme un déviant sexuel et juge que son orientation avait un lien avec ses actions immorales. Pour les besoins de la narration, le duo de cinéastes décidèrent d’insinuer que Clyde Barrow était impotent.

Bonnie and Clyde en musique

L’histoire d’amour sanglante de Bonnie Parker et Clyde Barrow à l’écran a inspiré le monde de la musique. Suite à la sortie du film d’Arthur Penn, de nombreux artistes leur ont rendu hommage, ou du moins, ont puisé dans la légende pour composer et écrire des chansons. L’artiste country Merle Haggard avec The Legend of Bonnie and Clyde, Georgie Flame avec The Ballad Of Bonnie & Clyde, Mel Tormé avec A day in the life of Bonnie and Clyde… et bien sûr, Serge Gainsbourg et Brigitte Bardot avec la chanson éponyme et culte sortie en 1968 sur l’album du même nom.

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