Bicentenaire de la mort de Napoléon : Esclavagiste, misogyne… La commémoration fait polémique
« Commémorer mais pas célébrer », Emmanuel Macron fait parler de lui et divise les Français sur le sujet de Napoléon.
Deux cent ans après sa mort, Napoléon est en top tweet, et ce n’est pas pour le glorifier comme c’était le cas de son vivant. La raison ? Emmanuel Macron s’exprimera cet après-midi, pour commémorer le bicentenaire de la mort de l’empereur, qui est aussi symbole de l’esclavagisme. Au pouvoir entre 1799 et 1815, Napoléon décide de rétablir l’esclavage en 1802, alors qu’il avait été aboli 8 ans plus tôt. Également célèbre misogyne, il inscrit dans le code civil le droit au mari d’envoyer sa femme en prison en cas d’adultère. Lui, qui s’était fait beaucoup tromper par sa première femme, Joséphine, semblait ne pas avoir avalé la pilule. Mais Emmanuel Macron est bien décidé à « commémorer sans célébrer ».
« C’est horrible etc. UNE FOIS QU’ON A DIT ÇA » »Non non. On peut s’arrêter plus d’une fraction de seconde sur le fait que l’esclavage et son rétablissement était un crime commis pour les Blancs, de la bouche même de Napoléon.
Pour ceux qui auraient oublié, soyons suffisamment basiques.Rétablir l’esclavage revenait entre autres choses à autoriser:* le viol (femmes, enfants) * le vol d’enfants = ex: séparer une mère de sa fille* la vente d’êtres humains* le fouet, l’amputation.. etc.#Napoleon
C’est donc ça la grandeur de la France ? Rétablir l’esclavage ? Inscrire la soumission de la femme dans la loi ? Tuer des dizaines millions de personnes ? Désolée, mais je suis pas fière d’être française là. #Napoleon
Alors que de plus en plus de statues de personnages historiques sont déboulonnées ou abîmées par certains citoyens pour ces raisons, le chef de l’État se rendra cet après-midi à l’Institut de France, aux côtés d’académiciens et de lycéens. Après un exposé de l’historien Jean Tulard, expert de Napoléon, Emmanuel Macron prendra la parole. Pour l’Élysée, ce geste montre que le président « ne se dérobe pas ». Selon lui, il va tenter de « regarder en face » cet « être complexe » qu’était Napoléon, en n’étant « ni dans l’hagiographie, ni dans le déni, ni dans la repentance ». Les défenseurs de l’empereur rappellent tout de même qu’il est celui qui a promulgué le code civil en 1804, mais également qui a créé les grandes écoles et les préfectures, parties intégrantes de notre société actuelle. Un conseiller d’Emmanuel Macron estime qu’il ne faut pas « faire porter à l’Histoire le poids de nos débats contemporains », un raisonnement qu’il serait étrange d’appliquer à d’autres figures historiques, tout aussi cruelles…
Source: Lire L’Article Complet