Avec le spectaculaire The Spectacle, Christie's relance la fièvre pour les diamants à plusieurs millions
Estimé à plus de 12 millions de dollars, ce diamant blanc flawless de 100.94 carats sera présenté aux enchères de Genève le 12 mai. Un spécimen rare venu cette fois non d’Afrique, mais des plaines froides de la Russie.
C’est désormais le terrain de jeu préféré des maisons de vente. Face à la flambée de ces pierres non serties (plus de 26 millions de dollars ont été atteints pour le diamant rose Le Spectre de la Rose en novembre 2020), Sotheby’s et Christie’s rivalisent d’inventivité et de sensationnel pour proposer des spécimens exceptionnels à leurs collectionneurs. Le 12 mai à Genève, c’est Christie’s qui va attirer tous les regards avec son diamant blanc, justement baptisé The Spectacle. 100.94 carats, auréolés des titres tant recherchés de D-Colour et Internally Flawless, qui ne proviennent pas du Botswana ou du Lesotho comme c’est la tradition, mais de la République de Sakha, au nord de la Sibérie. C’est d’ailleurs là, en 1954, que les Soviétiques y ont identifié le premier filon russe.
Face à cette affluence médiatique, il pourrait presque sembler naturel de mettre la main sur des diamants aussi impressionnants. D’ailleurs si les chiffres donnés par le National Diamond Council sur l’extraction de diamants en 2019 (138.166.286,95 carats) peuvent donner le tournis, il ne faut pas oublier qu’un diamant a mis plusieurs millions d’années à se former dans les entrailles de la terre. «Ce qui fait la valeur du diamant, c’est sa rareté. C’est une capsule terrestre au bout du doigt», précise Mina El Hadraoui , directrice France du National Diamond Council.
«Qu’on le veuille ou non, toutes les pierres sont un jour vouées à disparaître. Cependant, il n’y a pas de panique à avoir, il y aura toujours une alternative dans la forme, par exemple si la mine de diamant rose en Australie a fermé ses portes, celle de Russie fonctionne toujours. Tout est une question d’offre et de demande, l’offre répondra toujours à la demande», ajoute-t-elle. En attendant, l’éventuelle pénurie ne risque pas d’atteindre si vite les places des enchères les plus en vue qui vont continuer à alimenter ces prochaines années la fièvre acheteuse à coups de trésors de seconde main.
Source: Lire L’Article Complet