Avant-Après : une ancienne loge de gardien de 19 m² transformée en studio fonctionnel

Située au rez-de-chaussée d’une cour calme et lumineuse du 13 ème arrondissement de Paris, cette ancienne loge de gardien à l’allure datée était étouffée par une cloison et des murs décrépis. Pour révéler tout le potentiel de ce 19 m2 destiné à la location, Margaux Carnevali a eu carte blanche. Avec une hauteur sous plafond de 3,50 mètres, l’architecte a exprimé sa créativité en deux parties et sur deux niveaux. Rapidement, l’idée d’une mezzanine se profile ayant pour but d’obtenir une belle pièce de vie, et ce, sans faire de compromis sur le confort. Autrement dit, sans rien avoir à bouger pour dormir. Ses mains expertes se sont donc attelées pendant 3 mois pour imaginer un studio millimétré et parfaitement fonctionnel. Résultat ? Un écrin de fraîcheur, à copier sans hésiter. La preuve en images. 

Avant travaux : une entrée vétuste

Allure vétuste, murs décrépits arborant “la couleur des anciens tickets de métro parisien”, sol brut et défraîchi, lumière naturelle obstruée, cette pièce de 19 m2 néanmoins dotée d’une hauteur sous plafond de 3,50 mètres était inhabitable en l’état. Pour rendre toute sa fonctionnalité à ce studio plein de promesses, il fallait tout imaginer, y compris l’emplacement des espaces. 

Après travaux : une entrée parfaitement optimisée

C’est avec une perspicacité aiguisée que l’architecte a réalisé un exemple de fonctionnalité dès l’entrée. Ici, les espaces distincts s’imbriquent au millimètre près afin d’exploiter au mieux la généreuse dimension verticale. À droite, un bloc salle de bains parfaitement aligné à l’interphone a été créé. En face, un dressing sur-mesure prend place dans l’unique rangement déjà existant. Astuce efficace et peu coûteuse, les étagères s’éclipsent derrière un rideau en lin La Redoute Interieurs dont la fluidité rompt avec la linéarité omniprésente. Il est choisi dans un vert que l’on retrouve par petites touches tout au long de la visite comme un rappel malicieux à l’ancienne teinte des murs. Au sol, un carrelage effet parquet en chêne Leroy Merlin combine aspect chaleureux et facilité d’entretien. 

Avant travaux : une pièce nue

Pas l’ombre d’une perspective d’aménagement dans l’ancienne loge de gardien. Autant dire que rien ne facilitait la projection dans cette pièce dénudée.

Après travaux : une pièce de vie qui a tout d’une grande

Forte de cette trame subtile évoquant un esprit campagne doublée d’une fonctionnalité évidente, la pièce se divise en deux parties identifiables. Ici, l’espace de 10 m2 devenu salon multiplie les prouesses pour jouer son rôle d’élément central sans omettre sa fonction première. Accueillant et confortable, il paraît plus spacieux qu’il ne l’est. Clin d’œil aux origines du propriétaire, le style scandinave est de mise. Toutefois, les lignes épurées et le doux coloris du canapé “Jimi” signé La Redoute Intérieurs sont rehaussés par la rondeur des tables gigognes aux piétements noirs Matelpro. Les éléments de décoration s’articulent avec harmonie pour enrichir l’ensemble. En tête : un tapis graphique La Redoute Intérieurs et une suspension filaire Maisons du Monde qui souligne la hauteur. En face du canapé, le petit meuble à faible profondeur signé La Redoute Intérieurs est prêt à accueillir la télévision. Enfin, une échelle repeinte en blanc et adaptée à la hauteur mène à la mezzanine. Elle laisse un passage confortable vers l’entrée et se trouve être non amovible “pour éviter les tracas”. 

Après travaux : un coin salon à la décoration subtile

“Il n’y a pas de murs mais nous les avons inventés grâce au papier peint”, souligne Margaux Carnevali. Structuré avec délicatesse par un revêtement graphique légèrement argenté qui capte la lumière (Leroy Merlin), le coin salon cultive le caractère naturel insufflé à ce studio. Les plantes, les étagères en bois clair et les herbiers viennent enrichir le mur principal de leur présence rafraîchissante et bucolique. Ultime touche déco non moins essentielle, le grand miroir joue les fenêtres en réfléchissant la véritable lumière du jour. Ingénieux. 

Avant travaux : une pièce encombrée

Construite comme une boîte dans la boîte, l’ancienne cuisine cloisonnée obstruait la lumière du jour en plus d’empiéter de manière démesurée sur l’espace. Cette conception datée et peu fonctionnelle ne laissait que très peu de possibilités d’aménagement.

Après travaux : un espace repas bien délimité

Situé à gauche du canapé, le coin dinatoire reprend le papier peint graphique pour recréer un contexte propice sans jamais s’alourdir de cloison. Encore une fois, ce revêtement souligne l’un des atouts majeurs du studio : la hauteur sous plafond. Sobre mais efficace. Rythmées par une accumulation de plantes suspendues, la table ronde “Artik” de Miliboo et les chaises “Luberon” signées Maisons du Monde font écho à cet esprit “jardin à l’intérieur” cher à l’architecte. Evidemment, les fenêtres ont été changées tandis qu’un radiateur a été ajouté.

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Après travaux : une cuisine lumineuse et fonctionnelle

En face du coin dînatoire, la cuisine s’inscrit dans le prolongement décoratif instauré dans le studio. L’ancienne cuisine fermée laisse place à une cuisine semi-ouverte qui fait profiter de l’abondante luminosité au reste de la pièce. Afin de délimiter cet espace, le sol est recouvert de carreaux de ciment au graphisme doux et léger. Sélectionnée en blanc pour capter la lumière, cette cuisine “Axstad” d’IKEA se pare de moulures carrées qui, une fois de plus, accentuent l’effet campagne recherché. Invisibles, tous les équipements nécessaires trouvent place dans cette cuisine millimétrée : évier d’angle, hotte, four/lave-vaisselle et plaques de cuisson. Côté déco, la crédence verte inspirée des zelliges “Baker Street” de Leroy Merlin, le plan de travail en chêne stratifié, la barre de crédence un brin rétro, les quelques plantes aromatiques et les suspensions en béton infusent les lieux d’une harmonie qui ne laisse pas indifférent.

Après travaux : une mezzanine milimétrée

Créée de toute pièce, la mezzanine offre un véritable coin sommeil. Margaux Carnevali explique : “Il n’y a pas de canapé à déplier pour dormir.” Une prouesse dans un studio de 19 m2. Comme un fil conducteur rafraîchissant, le vert est encore présent (“Lucida”, Guittet) sur la tête de lit adossée à l’espace cuisine. Pour trancher, une moquette noire agréable au toucher a été posée sur le plancher qui accueille également le matelas. Appliques noires avec interrupteur intégré, linge de lit au liseré fin, coussins vert sauge, cet espace propice à la rêverie joue les rappels avec subtilité. La rambarde en bois a été réalisée sur-mesure.

Après travaux : des rangements astucieux

Plus étroite qu’une mezzanine classique, celle-ci ne peut accueillir de table de chevet. Ni une, ni deux, l’architecte à pallier le manque de rangements en créant cette niche semi-fermée au-dessus de l’entrée. Fonctionnelle et discrète.  

Après travaux : une petite salle de bains bien pensée

La salle de bains de 1,5 m2 s’inscrit dans la même rigueur calibrée que l’on observe dans tout le studio : l’espace restreint est parfaitement fonctionnel et optimisé. Installée dans l’entrée, sous la mezzanine, cette mini salle d’eau qui a tout d’une grande multiplie les atouts ingénieux : lavabo avec machine à laver intégrée, wc suspendu surplombé de rangements, douche en ¼ de cercle nichée dans un angle et sèche-serviettes qui fait office d’étendoir. Au sol, les carreaux de ciment “Patrimony etoile” de Leroy Merlin colorent sans trop en faire. Enfin, la crédence discrète (“Glossy”, Castorama) se combine au miroir en bois clair pour un résultat efficace dont la sobriété n’a d’égale que la maîtrise de la conception.

Réalisation : Margaux Carnevali, NEVA Architecture Intérieure

Photos : Agathe Tissier

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