Aux États-Unis, un garçon autiste se révèle au piano sans aucun cours et son talent le propulse sur toutes les chaînes de télés

Il habite aux États-Unis, dans le Colorado, fils cadet de deux parents qui ont quitté le Ghana pour venir travailler dans la ville d’Aurora, et depuis une semaine, son histoire est racontée absolument partout, sur tous les sites d’infos du monde, dans toutes les langues. Il s’appelle Jude Kofie, il a 11 ans, il est autiste et il a trouvé une voie d’expression dans le piano sans que personne ne l’y incite, tout seul, simplement en s’asseyant devant un vieux clavier relégué à la cave par son père.

Un matin, il est descendu discrètement, a branché l’instrument et, à l’oreille, sans jamais avoir pris de leçon, il s’est mis à jouer. Au bout de quelques jours, le père, Isaiah, qui pensait que quelqu’un dans le quartier s’était mis au piano a compris que les mélodies venait de sa propre cave, et il y a découvert son fils, tout sourire en train d’enchaîner des airs comme s’il avait des années de pratique. Le père explique que Jude revient de loin. Né prématuré, il a vécu sous assistance respiratoire jusqu’à ses 8 ans, avant d’être diagnostiqué autiste au même âge. Alors devant ces talents, il l’a l’encouragé, a monté le clavier dans le salon puis lui a créé une chaîne Youtube pour enregistrer tous ses morceaux.

Un accordeur fasciné par le prodige lui offre un piano à queue

Succès immédiat : l’église du quartier lui propose de devenir son claviériste pour l’office du dimanche, la presse locale débarque chez lui, puis l’histoire prend une ampleur nationale, Jude est invité sur les plateaux télés pour déployer ses talents, jusqu’à ce qu’un jour, un homme vienne sonner chez lui. Il s’appelle Bill Magnusson, il est accordeur de piano et il demande au père s’il serait d’accord pour qu’il offre un piano à son fils, un vrai piano, un piano à queue. Aux journalistes de CBS qui lui demandent pourquoi un tel geste, il répond que « c’est un prodige du genre Mozart, encore au-dessus même, il est au-delà de toute comparaison, il faut le soutenir« .

C’était il y a un mois. Depuis, le piano à queue est arrivé chez Jude, un instrument que Bill Magnusson a acheté avec l’héritage que lui a laissé son père, 15 000 dollars. L’accordeur n’a rien demandé en échange. Il a juste proposé à l’enfant de lui apprendre à lire la musique. Et l’on comprend finalement pourquoi l’histoire passionne autant, parce qu’elle parle de prodige, de générosité, mais surtout de l’importance de laisser sa chance à l’imprévu, à l’insoupçonné, à l’improvisation tout simplement.

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