Autotests à l’école : comment ça va se passer au lycée ?

Les autotests sont proposés aux lycées depuis le 6 mai afin de leur permettre d’organiser des séances de dépistage. A partir du 10 mai, des séances hebdomadaires de dépistage par autotest seront organisées dans ces établissements. Ils pourraient être déployés au collège d’ici fin mai.

  • Autotests au lycée : comment ça va se passer ?
  • Combien d’autotests par semaine ?
  • Autotests lycéens : par qui ?
  • Autotests au collège ?
  • Autotests moins de 15 ans
  • Autotests recommandations HAS
  • Autotests à l’école Conseil scientifique
  • Autotests à l’école : jusqu’à quand ?

Mise à jour du 7 mai à 10h00]. Après les tests antigéniques et les tests salivaires à l’école, le gouvernement propose à présent des autotests pour mieux dépister les cas de Covid à l’école. Distribués au personnel de l’Education et effectués deux fois par semaine, ils sont proposés aux lycées depuis le 6 mai et jusqu’au 11 mai afin de leur permettre d’organiser des séances de dépistage du coronavirus. A partir du 10 mai et pour au moins 15 jours, « des séances hebdomadaires de dépistage par autotest au sein des établissements seront proposées aux lycéens ayant un accord parental (…) et sous la supervision d’un encadrant » précise le ministère de l’Education nationale ce 7 mai. Une séance de sensibilisation pédagogique sera proposée à tous les élèves avant les séances de dépistage. Outres les personnels de santé et les encadrants, 2800 médiateurs ‘lutte anti-Covid » supplémentaires sont en cours de recrutement.

Au total, 60 millions d’auto-tests seront distribués dans les établissements scolaires d’ici les vacances d’été. « Ils permettent de compléter les tests naso-pharyngés et salivaires, afin d’identifier dans les meilleurs délais d’éventuels cas positifs, de casser le plus rapidement possible les chaînes de contamination et ainsi apporter un outil supplémentaire à la sécurisation du milieu scolaire » précise le ministère de l’Education nationale dans un communiqué du 26 avril. 

Autotests au lycée : comment ça va se passer ?

« On choisit un lieu dédié à l’intérieur du lycée puis, classe par classe, les élèves viennent pratiquer leur autotest, sur le temps scolaire, sous la supervision d’un personnel médical, de médiateurs ou de volontaires », explique Jean-Michel Blanquer ce 2 mai dans le Journal du Dimanche. A noter que le prélèvement nasal est plus « acceptable » que le prélèvement nasopharyngé et le résultat est obtenu en 15 à 30 minutes. Plus facile à faire, il peut donc être réalisé par auto-prélèvement avec une profondeur de 3 à 4 cm, à l’aide d’un écouvillon spécifique, plus épais que l’écouvillon des tests sur prélèvement nasopharyngé. L’accord des parents sera par ailleurs nécessaire pour réaliser ces autotests.

    Combien d’autotests par semaine, pour qui ?

    • Depuis le 26 avril, tous les professeurs et personnels de l’Education nationale ainsi que les ATSEM réalisent deux autotests par semaine à leur domicile. 
    • A partir du 10 mai, les lycéens réaliseront un autotest par semaine dans leur établissement scolaire, sous la supervision d’un adulte et avec l’accord parental. Les lycéens pourront suivre des tutoriels sur la marche à suivre et les personnels de l’Education nationale seront formés pour les accompagner et les sensibiliser à ce type de dépistage. Les élèves réaliseront alors ces autotests la semaine du 10 mai.
    • Environ 50 millions d’autotests seront déployés en mai et juin pour cette stratégie « tester, alerter, protéger », avait précisé Jean-Michel Blanquer.
    • Autotests et faux négatifs. « En aucun cas un autotest, s’il est négatif, ne doit être considéré comme un bon pour relâcher les gestes barrières. Le risque de faux-négatif existe, qui est un peu plus élevé qu’avec les autres tests », a prévenu le ministre de la Santé Olivier Véran.

    Qui supervisera les autotests pour les lycéens ?

    Les personnels de santé de l’éducation nationale volontaires pourront superviser les autotests effectués par les lycéens avec l’appui de médiateurs supplémentaires « lutte anti-covid » qui s’ajouteront aux 1 700 médiateurs déjà recrutés. Les professeurs volontaires pourront également prendre part à cet encadrement, précise le ministère de l’Education nationale dans un communiqué du 23 avril. La semaine du 3 mai sera consacrée à cette organisation et les élèves pourront s’appuyer sur des documents d’information et des tutoriels.

    Les autotests bientôt proposés aux collégiens ?

    Ce dépistage nasal, plus simple et léger que les tests PCR, a été proposé dès la rentrée du 26 avril, à tous les personnels de l’Education nationale. Ces autotests seront ensuite proposés à tous les lycéens à partir de la semaine du 10 mai. Quant aux collégiens, ils pourraient les utiliser fin mai, a précisé le ministre de l’Education ce 2 mai dans le JDD. En effet, la Haute Autorité de Santé, a donné son autorisation pour les moins de 15 ans. En revanche, ces autotests ne seront pas proposés dans les écoles primaires.

    La Has autorise les autotests pour les élèves de moins de 15 ans

    Selon les précédentes recommandations de la Haute Autorité de Santé qui manquait de données sur les enfants, ces autotests étaient jusqu’à présent réservés aux élèves de plus de 15 ans, destinés donc aux lycéens. Mais après avoir réalisé une analyse avec des résultats encourageants chez les enfants, la HAS précise dans un communiqué du 26 avril que les « tests antigéniques sur prélèvement nasal peuvent être un outil de dépistage chez les moins de 15 ans » et qu’ils « apparaissent pertinents pour briser des chaines de contamination, notamment en milieu scolaire ».

    Autotests à l’école : quelles sont les recommandations de la HAS ?

    Outre l’autorisation des autotests chez les enfants de moins de 15 ans, la HAS est également favorable à la prise en charge par la collectivité des autotests à l’école. « La mise à disposition gratuite d’autotests dans ces structures permettrait d’éviter les iniquités d’accès renforçant ainsi l’acceptabilité et donc l’efficacité d’un tel dépistage » précise la Haute Autorité de Santé. Quant à l’utilisation des autotests à l’école, la HAS recommande : 

    • Des autotests dès la maternelle. La Haute Autorité de Santé recommande de mettre en place des dépistages à large échelle dans les écoles maternelles et élémentaires, les collèges, les lycées et les universités, à la fois chez les élèves, les enseignants et le personnel en contact avec les élèves.
    • La réalisation des autotests au moins une fois par semaine « selon les modalités de prélèvement les plus adaptées à l’âge, aux capacités de l’enfant et au contexte local ». Les étudiants, lycéens et collégiens peuvent ainsi réaliser l’autotest en autonomie (après une première réalisation sous la supervision d’un adulte compétent si besoin).
    • Pour les élèves en école primaire, l’auto-prélèvement initialement supervisé est également envisageable, mais il est recommandé qu’il soit effectué par les parents ou le personnel formé.
    • Pour les enfants en école maternelle, le prélèvement et le test devront être réalisés par ces mêmes acteurs. Rappelons que pour les publics très jeunes, les tests RT-PCR salivaires sont également envisageables.
    • Des autotests dans les colonies de vacances et centres de loisirs ? De tels dépistages pourraient aussi avoir lieu dans les structures accueillant des enfants lors de la période estivale, suggère la HAS. Ils se dérouleront de la même manière qu’en milieu scolaire. 
    • La HAS rappelle qu’un résultat positif doit être confirmé par un test RT-PCR, notamment pour identifier le variant en cause. Un résultat négatif n’exclut pas quant à lui que la personne testée soit porteuse du virus : les gestes barrière doivent donc être respectés.
    • Concernant les tests sur prélèvement salivaire, la HAS considère que les données disponibles, très hétérogènes, ne permettent pas à ce stade de montrer que ces tests présentent une efficacité suffisante pour pouvoir être recommandés.

    Autotests à l’école : les recommandations du Conseil scientifique

    Dans un avis du 19 avril, rendu public ce 22 avril, le Conseil scientifique préconise les autotests de dépistage du Covid-19 dans les collèges et lycées dès la rentrée scolaire. L’instance scientifique du gouvernement recommande des autotests (1 à 2 tests par semaine) avec une participation d’au moins 75% pour limiter le nombre de cas en milieu scolaire. « Les ATAG pourraient permettre de faire un suivi à la fois renforcé et systématique de la circulation virale dans les écoles lors de leur réouverture, permettant un dépistage rapide des enfants ou adultes porteurs asymptomatiques du virus, freinant de fait la diffusion du virus tant en milieu scolaire que dans les familles des enfants » précise le communiqué. Par ailleurs, les conditions d’accès aux tests, la conduite à tenir en matière de fréquence de tests (rythme des autotests) et les mesures à appliquer selon les situations rencontrées (cas isolés d’élèves ou d’adultes, cas groupés) sont à définir. Quant aux enseignants, ils pourraient avoir à réaliser deux autotests par semaine.

    « Pour les enfants des collèges et lycées, l’ATAG est adapté et devra se déployer dans un premier temps avec un apprentissage » dans les établissements scolaires (une ou deux fois), et se réalisera ensuite « à domicile sous le contrôle des parents » recommande le Conseil scientifique. Une plateforme numérique sécurisée permettra d’enregistrer les résultats des tests, et de préciser la réalisation du test et son résultat avec par exemple un carnet de correspondances. Rappelons que pour les enfants de maternelle ou de primaire, ce sont les tests PCR sur prélèvement salivaire qui sont actuellement utilisés dans les écoles. Si les autotests venaient à être autorisés chez les moins de 15 ans, ils pourraient alors être effectués avec l’aide des parents, si possible à la maison, avant l’arrivée à l’école, recommande le Conseil scientifique.

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    Selon le Conseil scientifique, ce type de dépistage doit être prévu dans la durée, pendant les vacances d’été, dans les centres aérés et les camps de vacances, y compris au-delà de la rentrée scolaire de septembre, au moins pour le premier trimestre scolaire de l’automne 2021. « A à cette date, les enfants d’âge scolaire seront le dernier groupe d’âge n’ayant pas eu accès à la vaccination, ce qui va entrainer un risque significatif de circulation du virus en milieu scolaire » précise le Conseil scientifique. Dans les centres de loisirs, les clubs et colonies de vacances, ce dépistage devrait s’organiser autour de la même logique que celle utilisée à l’école. Le Conseil scientifique suggère également une surveillance couplée des enfants et des encadrants avec une approche pédagogique et organisée par les gestionnaires de ces lieux.

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