Autotests à l'école : 6 questions que l’on se pose sur leur déploiement
Les autotests de dépistage de la Covid-19 vont être déployés dans les établissements scolaires à partir de la rentrée. Qui pourra en bénéficier ? A quelle fréquence ? Où seront réalisés ces autotests ? On fait le point sur les questions que l’on se pose sur le déploiement de ce dispositif à l’école.
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Depuis le 12 avril dernier, un nouveau dispositif de dépistage de la Covid-19 est disponible en pharmacie : les autotests. Ils consistent en un prélèvement nasal réalisé grâce à un écouvillon qu’il convient d’introduire dans la narine verticalement, le long de l’arête du nez, sur 2 à 3 cm.
Ce « complément utile » aux outils permettant de détecter le coronavirus, selon les mots du ministre de la Santé Olivier Véran, sera également déployé dans les établissements scolaires dès la rentrée scolaire, lundi 26 avril. Une nouveauté qui suscite de nombreuses interrogations. Le point sur les questions que l’on se pose sur les autotests.
Combien d’autotests seront distribués dans les écoles ?
64 millions. C’est le nombre d’autotests qui ont été demandés par le gouvernement à destination des établissements scolaires. « Nous avons passé des premières commandes massives », a précisé le Premier ministre Jean Castex lors de sa conférence de presse du jeudi 22 avril. « Les autotests seront distribués dans les 60.000 structures scolaires à partir de la semaine prochaine », a ajouté le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer dans une interview accordée à Aujourd’hui en France ce vendredi 23 avril.
Qui pourra bénéficier des autotests à l’école ?
Les autotests sont réservés aux personnes âgées de plus de 15 ans. Cependant, les élèves concernés ne pourront pas en bénéficier dès la rentrée scolaire. « Ils seront dans un premier temps destinés aux adultes dans les écoles primaires (…) Puis, à partir du 3 mai et de la rentrée en présentiel du secondaire, ce sont là aussi les adultes qui commenceront à être concernés », a indiqué Jean-Michel Blanquer.
Les lycéens pourront avoir accès aux autotests à partir du 10 mai prochain. Quand aux élèves de l’école élémentaire, 400.000 tests salivaires leurs seront proposés dès la rentrée.
Autotests : comment les élèves seront-ils formés à leur réalisation ?
Si la réalisation des autotests est décrite comme « simple » par le ministre de l’Éducation nationale, les élèves doivent tout de même être formés. « On ne peut pas les laisser se débrouiller seuls chez eux. Il faut qu’ils soient accompagnés, les professeurs seront formés pour superviser ces tests », a expliqué un membre de l’exécutif sur France Inter le 21 avril.
Une décision qui inquiète certains enseignants, « mais c’est la seule solution, nous n’avons pas suffisamment d’infirmières scolaires pour faire ça, et on ne va pas créer 500.000 postes demain », a affirmé un ministre sur France Inter. Jean-Michel Blanquer a précisé qu’il s’agirait de « personnel volontaire ».
Où seront réalisés les autotests ?
Les enseignants pourront réaliser les autotests chez eux. Quant aux élèves, « ils le feront au sein de l’établissement, dans des lieux dédiés », a précisé le ministre de l’Éducation nationale. Dans un avis rendu le 19 avril, le Conseil scientifique a indiqué que les autotests devront être réalisés « dans un premier temps avec un apprentissage sur site (une ou deux fois), puis la réalisation se fera à domicile sous le contrôle des parents« .
A quelle fréquence les élèves et les enseignants pourront-ils en bénéficier ?
Les enseignants recevront deux autotests par semaine, tandis que les lycéens disposeront d’un test hebdomadaire. « Il apparaît qu’un rythme de 1 à 2 tests par semaine avec une participation d’au moins 75% des élèves permet d’avoir un impact très significatif sur le risque de diffusion scolaire du virus« , a indiqué le Conseil scientifique dans son dernier avis.
Que se passera-t-il en cas de test positif ?
Un résultat positif obtenu avec un autotest doit systématiquement être confirmé par un test PCR, selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS). Mais quelle est la marche à suivre en cas de test positif ? « Nous fermerons la classe dès qu’il y aura un cas de contamination », a précisé le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer lors de la conférence de presse du 22 avril. L’élève contaminé par la Covid-19 devra rester isolé à son domicile pendant sept jours.
En parallèle, le Conseil scientifique préconise « le développement d’une plateforme numérique sécurisée enregistrant les résultats des tests, ou tout autre mode de communication précisant la réalisation du test et son résultat ».
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