Après « Star Wars », J.J. Abrams s’attaque au mythe de « Spider-Man »
- Spider-Man : De père en fils est sorti mercredi en intégrale chez Panini comics, avec quatre éditions et couvertures différentes
- J.J. Abrams signe le scénario de cette mini-série avec son fils de 20 ans, Henry, tandis que le dessin est assuré par la talentueuse dessinatrice italienne Sara Pichelli
- Héritage, déconstruction, résurrection, mythologie… L’auteur de la série Lost, du reboot de Star Trek et du dernier Star Wars travaille les mêmes obsessions
Mission : Impossible, Star Trek, Star Wars… En quinze ans,
J.J. Abrams a posé son empreinte sur la pop culture et ressuscité parmi les franchises les plus cultes. Pourtant, surprise, il n’a jamais réalisé de film de super-héros, le genre le plus populaire du moment. Il a failli, en tant que scénariste, au début des années 2000 avec le projet Superman : Flyby que devait réaliser McG, avant que Bryan Singer, fort de ses X-Men, débarque avec Superman Returns.
Mais le jour est venu. J.J. Abrams s’attaque enfin aux super-héros, et peut-être au plus célèbre de l’univers Marvel : Spider-Man. Il le fait non pas sur le grand écran, mais par la petite case, enfin façon de parler, puisqu’il revient au matériau d’origine, au comics. Disponible depuis mercredi chez Panini Comics, avec
quatre éditions différentes, Spider-Man : De père en fils est original à plus d’un titre, et le premier se trouve… bah… dans le titre. En effet, J.J. Abrams signe cette mini-série inédite avec son fils de 22 ans, Henry Abrams. Une histoire d’héritage ?
Un nouveau Spidey et un méchant inédit
Sous le dessin de Sarah Pichelli, déjà co-créatrice de Miles Morales, père et fils racontent comment Peter Parker alias Spider-Man paie le prix fort dans son combat contre le méchant Cadavérique, à savoir – attention spoiler – la mort de sa femme, Mary-Jane. Désespéré, il confie leur fils Ben à Tante May et tente d’oublier la tragédie en parcourant le monde en tant que reporter photographe. Mais une dizaine d’années plus tard, Ben, adolescent, développe les mêmes pouvoirs que son père, alors que Cadavérique refait surface.
Déconstruction et résurrection
Malgré le changement d’univers, J.J. Abrams travaille les mêmes thèmes (obsessions ?) et fait ainsi de Ben un frondeur comme Kirk de Star Trek et Rey de Star Wars avant lui. Sa relation avec Peter, conflictuelle, guide une partie du récit, et ne fait pas l’erreur d’oublier Mary-Jane, mais ce Spider-Man ne serait pas totalement une oeuvre de J.J. Abrams s’il n’y menait pas une entreprise de déconstruction, et bien sûr, de résurrection. Elle se personnifie d’ailleurs dans le personnage de Cadavérique, une Némésis inédite, qui cherche à ressusciter les morts. Mais ce n’est pas tout. Sans s’appesantir dessus, les Abrams font le portrait d’un monde, ou du moins d’un New York, sans super-héros, soit trop vieux, soit déjà morts. On ne dévoilera pas ici les nombreux rebondissements, mais impossible de ne pas faire un parallèle entre les Parker et les Skywalker.
Avec seulement 5 parties et 130 pages, Spider-Man : De père en fils aurait presque mérité plus de temps pour installer son univers, flirtant avec l’horreur, ses personnages, seulement esquissés, et surtout son Spider-Man. Ben Parker peine à faire oublier les différentes interprétations de Peter Parker, mais aussi et surtout Miles Morales, en train de s’imposer chez les nouvelles générations de fans, comme le prouvent les récents films d’animation et jeu vidéo.
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