Alzheimer et vaccin anti-Covid : non, il n’y a pas de lien !
De plus en plus de personnes refusent de recevoir le vaccin contre le Covid-19 après la diffusion d’une théorie infondée portant sur les maladies neurodégénératives. On fait le point sur cette fake news.
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Comment stopper l’épidémie de fausses informations qui mettent à mal la lutte contre la pandémie de Covid-19 ? Des rumeurs selon lesquelles les vaccins à ARN messager peuvent entraîner des maladies neurodégénératives dissuadent certaines personnes de recevoir leurs injections.
Ces rumeurs se propagent notamment sur les réseaux sociaux comme Twitter, où l’on peut lire que « le vaccin Pfizer-BioNTech causerait des maladies neurodégénératives qui endommageraient le cerveau à long terme comme la maladie d’Alzheimer et de Lou Gehrig (plus connue chez nous sous le nom de maladie de Charcot) selon un rapport médical ». Ce tweet a d’ailleurs été partagé 759 fois sur le réseau social à l’oiseau bleu. On retrouve cette même théorie sur le site Children’s Health Defense, l’organisation de Robert Kennedy. Relayées massivement sur les réseaux sociaux, ces affirmations freinent la vague de vaccination. Mais qu’en est-il réellement ?
Une théorie appuyée par un militant anti-vaccin
Pour tenter de vérifier ces informations, les journalistes de Libération en charge de la rubrique Fake news ont décortiqué cette littérature scientifique. Le rapport en question, publié le 18 janvier dernier dans la revue Microbiology & Infectious Diseases, est signé d’un seul et même auteur : Bart Classen. « En parcourant le site et les communiqués de presse de M. Classen, on constate qu’il relaie depuis des années nombre de fausses allégations autour des vaccins (liens avec l’autisme par exemple, maintes fois rejetés par la communauté scientifique), notamment une théorie scientifiquement infondée selon laquelle ils provoqueraient du diabète », peut-on lire sur le site Libération.
Aucun risque de contamination des vaccins par des prions
Dans son rapport, l’auteur de l’étude et immunologiste américain prétend avoir démontré que l’ARN du vaccin peut transformer les protéines en prions pathogènes, eux-mêmes à l’origine de maladies neurodénégératives comme la sclérose latérale amyothrophique, la maladie d’Alzheimer ou encore la dégénérescence lobaire fronto-temporale. Selon David Gorski, chirurgien américain spécialiste de la démystification des fausses informations scientifiques, il s’agit là d’un recyclage de théories selon laquelle les vaccins entraînent des maladies à prions. « Les prions sont aussi impliqués dans l’encéphalite spongiforme bovine, la fameuse maladie de la vache folle, identifiée pour la première fois en 1986. David Gorski explique que c’est d’ailleurs probablement parce que certains vaccins utilisent des lignées cellulaires contenant de sérum fœtal bovin qu’est née cette théorie », ajoute le quotidien français. Selon le Dr Gorski, il n’existe absolument « aucun risque de contamination des vaccins par des prions ». Un constat confirmé par la Dre Angela Rasmussen, virologue affiliée à l’université de Georgetown. « L’étude de Bart Classen n’a absolument aucune valeur scientifique », explique-t-elle dans les colonnes d’USA Today.
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