Aloe vera : mon allié santé au naturel
Largement exploitée en cosmétique, cette succulente s’impose désormais aussi comme une alliée de choix dans nos routines santé au naturel. On vous dit pourquoi.
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Reconnaissable à ses longues feuilles charnues bordées de piquants, l’aloe vera n’a pas qu’une fonction décorative. Gorgée d’eau (99 %) qu’elle stocke pour survivre dans les climats désertiques, cette plante grasse recèle une mine de nutriments. Elle concentre pas moins de 150 éléments, dont au moins neuf vitamines (A, C, B et E), vingt minéraux (cuivre, fer, zinc, calcium, magnésium…), des enzymes et sept des huit acides aminés dits essentiels à notre organisme. Sans oublier l’acemannane, un sucre complexe qui retient l’eau. De multiples ressources qui lui valent d’être connue et utilisée en médecine naturelle depuis l’Égypte ancienne. Aujourd’hui, l’aloe vera Barbadensis Miller est la plus prisée des 300 espèces d’aloès existantes.
On peut (presque) tout lui demander
Au vu de la liste de ses diverses vertus thérapeutiques, l’aloe vera mérite bien son surnom de « plante à tout faire ». « Son principal atout est son effet anti-inflammatoire, recherché autant pour soulager localement les petits maux de la bouche, comme les aphtes ou une inflammation des gencives, que les troubles digestifs tels les brûlures d’estomac et le reflux gastro-oesophagien », souligne Sarah Lang. Avec en sus un pouvoir cicatrisant, en partie lié à sa teneur en acemannane, en vitamines du groupe B et en antioxydants, la plante accélère la guérison des brûlures, notamment les coups de soleil, et des petites plaies (coupures). Son action analgésique la rend appréciable en cas de douleurs musculaires, et ses propriétés émollientes assurent une bonne hydratation de la peau, efficaces pour lutter contre la sécheresse cutanée en cas d’eczéma. « Sa teneur en glucomannane favorise la production de collagène, indispensable à la bonne élasticité de la peau, et atténue les cicatrices », ajoute la naturopathe. Des travaux de recherche ont montré que ce polysaccharide pourrait se révéler précieux dans la régulation de la glycémie, en stimulant la production d’insuline. Suivre une cure d’aloe vera pourrait donc avoir un intérêt en cas de diabète de type 2, sous condition d’en parler au préalable à son médecin.
Suc, pulpe, jus… Peu importe le flacon ?
Deux parties de la plante servent : la sève (ou suc), un liquide jaunâtre situé sous l’écorce verte, et la pulpe fraîche, gel transparent et visqueux contenu à l’intérieur des feuilles. C’est la partie la plus exploitée. Quelle que soit la formule choisie, mieux vaut opter pour des produits dont l’aloe vera est le premier ingrédient sur la liste, pour une meilleure efficacité.
En suc. Il contient des anthranoïdes, de puissants laxatifs. La sève entre dans la composition des spécialités pharmaceutiques visant à lutter contre la constipation. Respectez strictement la posologie indiquée par le fabricant.
En gel. « Cette formule adhère facilement à la peau ainsi qu’aux parois des muqueuses. Elle convient par conséquent aux maux digestifs et, en usage externe, aux affections dermatologiques, aux brûlures légères et aux petites lésions », explique Sarah Lang. Misez sur le gel pur, lequel doit contenir au minimum 97 % d’aloe vera, et bio de préférence.
En jus. Issu de la pulpe, on le trouve fréquemment dans les magasins spécialisés sous forme de bouteille prête à l’emploi. « À privilégier si on veut renforcer la flore intestinale et revitaliser l’organisme, en cure de vingt et un jours, renouvelable pendant trois mois avec une semaine d’arrêt entre chaque, à raison d’une à deux cuillères à soupe par jour », préconise la spécialiste. Le mélanger à un liquide froid, par exemple un jus de fruit, permettra de couvrir son goût fade et amer. Comme le gel, le jus d’aloe vera se conserve au réfrigérateur.
En préparation maison. On ne consomme que la pulpe située au cœur de la feuille. Il faut avoir la main experte et porter des gants lorsqu’on manipule la feuille fraîche. On doit retirer toute la sève jaunâtre située sous l’écorce verte, qui contient de l’aloïne, une substance irritante et potentiellement toxique. Notre experte déconseille donc le fait maison à usage interne. Taillez la feuille dans la longueur après avoir sectionné les piquants, récupérez la pulpe et rincez-la soigneusement. Ce gel s’oxyde très vite, il convient donc de l’utiliser dans les jours qui suivent. Évitez également de découper l’aloe vera du salon : ses feuilles, réputées dépolluantes, peuvent contenir les métaux lourds qu’elles auront absorbés. Préférez des feuilles entières, en vente dans les magasins spécialisés bio.
Qui s’y frotte de trop s’y pique !
L’aloe vera appartient à la famille des liliacées, tout comme l’ail, l’échalote, le poireau et la ciboulette. À éviter donc en cas d’allergie à l’un de ces aliments, ainsi qu’à l’aspirine car cette succulente renferme de l’acide salicylique, le principe actif de l’antidouleur. Son usage est également contre-indiqué si l’on présente une insuffisance rénale ou des troubles hépatiques. Enfin, consommé à haute dose, le suc d’aloe vera peut provoquer des diarrhées intenses et une perte de potassium, un minéral essentiel à notre organisme. Avant toute cure de plusieurs semaines, il convient de prendre un avis médical
Aloe vera : l’utiliser sans se planter
– Un bain de bouche contre la plaque dentaire. Selon des essais cliniques réalisés auprès de plus de 1 300 personnes, la plante serait aussi efficace que les bains de bouche à base de chlorhexidine à 0,2 %, en raison de ses propriétés antiinflammatoires et bactéricides. Vous pouvez donc tenter le rinçage au jus d’aloe vera après un bon brossage des dents.
– Un baume SOS pour les bleus et bosses. Ses vertus anti-inflammatoires et analgésiques soulagent rapidement la douleur, réduisent le volume de la bosse et favorisent la circulation sanguine. Appliquez une noisette de gel d’aloe vera directement sur la zone en souffrance puis massez délicatement. Répétez l’opération plusieurs fois par jour.
– Un pansement anti-brûlures d’estomac. Sa texture gélatineuse tapisse les parois digestives et agit comme un film protecteur contre l’acidité gastrique. Prenez deux cuillerées à soupe de gel deux heures après chaque repas. À poursuivre si besoin durant vingt et un jours.
Merci à Sarah Lang, naturopathe.
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