Aliments acides, aliments basiques : comment trouver l'équilibre dans l'assiette ?

Notre corps fonctionne selon une physiologie précise et équilibrée, qu’on appelle homéostasie. En effet, “votre métabolisme – la conversion des aliments en énergie – est parfois comparé au feu : les aliments que vous mangez laissent un résidu de cendre appelé déchet métabolique, ces déchets métaboliques peuvent être alcalins, neutres ou acides”, explique le site Healthline.  

Ainsi, le bon fonctionnement du métabolisme se fait « grâce à l’équilibre entre acidité et alcalinité”, explique Maëla Le Borgne, diététicienne nutritionniste. Un équilibre qui se fait en principe de manière naturelle. Pourtant, nos modes de vie actuels perturbent les capacités de régulation acido-basique, de par notre alimentation, et détériorent le bon fonctionnement de notre organisme. 

Stress, sommeil et alimentation influencent l’équilibre acido-basique

Alors comment favoriser un bon équilibre entre acidité et alcalinité et ainsi prévenir les problèmes de santé induits par une possible perturbation ?

« En général, nous souffrons d’un excès d’acidité, explique la diététicienne : le stress, le manque d’oxygénation, un manque de sommeil mais surtout l’alimentation sont les principaux acteurs de l’acidification de l’organisme ». 

Pendant un certain temps, “le corps essaie de maintenir un équilibre en puisant des minéraux alcalins – sodium, calcium, potassium et magnésium – dans nos tissus osseux mais nos ressources ne sont pas inépuisables ». C’est pourquoi, afin d’éviter la déminéralisation progressive et l’acidification de notre organisme, il est important de compenser en s’intéressant aux contenus de nos assiettes. 

Basique ou acide ? Faire la différence dans l’assiette 

Ainsi, tout repose sur l’équilibre entre les mets acides et basiques composant nos plats.“Les aliments les plus alcalinisants sont les fruits et les légumes. Alors pour éviter les problèmes, il faut manger au moins un fruit et une assiette de légumes par jour”, détaille Maëla Le Borgne. Du moins, il convient d’essayer d’en intégrer autant que possible dans ses assiettes.

En plus, « les légumes secs, les céréales complètes ou les oléagineux doivent être davantage introduits dans notre alimentation. D’autre part, il est nécessaire de limiter les aliments trop acides, comme les produits sucrés et raffinés, les protéines animales, les produits laitiers, les sucreries et sodas ou encore les aliments transformés », sans pour autant les supprimer. 

Déséquilibre acide-base : quels effets sur la santé ? 

Car en effet, les aliments trop acides provoquent une surproduction de déchets acides et ainsi engendrent l’apparition de troubles divers comme des douleurs articulaires et musculaires, une prise de poids, une chute de cheveux, une sécheresse de la peau et/ou oculaire, des infections urinaires, une fatigue chronique, de l’ostéoporose et même une dépression, liste la diététicienne-nutritionniste.

“Si l’alcalinité ne vient pas de l’alimentation, le corps va la chercher dans les os pour fonctionner. Cela entraîne une déminéralisation progressive qui peut conduire à de nombreux troubles car les minéraux sont essentiels pour le bon fonctionnement du métabolisme”, alerte l’experte.

Plus rare, l’acidose métabolique peut être causée par ce déséquilibre. « L’acidose est provoquée par une surproduction d’acides qui s’accumulent dans le sang ou une perte excessive de bicarbonates du sang », précise le Manuel MSD. Elle « peut entrainer des problèmes du système pulmonaire ou des reins », assure Maëla Le Borgne. 

Comment favoriser l’équilibre acido-basique dans l’assiette ? 

Alors pour favoriser l’équilibre entre les composés acides et basiques, on peut déjà consulter l’indice PRAL (Potential Renal Acid Load) des aliments : si “les aliments sont alcalins, leur indice PRAL est inférieur à 0 et il faut donc privilégier leur consommation ». On peut aussi tester l’acidité du corps grâce à des tests urinaires en utilisant des bandelettes réactives disponibles en pharmacie.

Pour finir, l’experte préconise de « se fixer pour objectif de consommer au moins une assiette de légumes et au moins un fruit par jour. Par ailleurs, boire beaucoup d’eau, marcher au moins 30 minutes, pratiquer une activité physique régulière et gérer au mieux son stress permettent de diminuer l’acidité du corps », conclut la diététicienne nutritionniste Maëla Le Borgne.

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