Affaire Bygmalion : Le procès de Nicolas Sarkozy sur ses comptes de campagne s'ouvre aujourd'hui

Une affaire vieille de 9 ans qui a bouleversé le monde politique.

Si en mars Nicolas Sarkozy a été condamné à de la prison ferme pour corruption, il est poursuivi aujourd’hui pour tout autre chose. C’est pour l’affaire Bygmalion que l’ancien président de la République comparaît devant le tribunal de Paris, mais il n’y sera pas présent avant son audition à la mi-juin. Une histoire qui date de sa campagne de 2012, qu’il est soupçonné de l’avoir financée de manière illégale. Nicolas Sarkozy aurait laissé filer les comptes au-delà du plafond légal jusqu’à atteindre 42,8 millions d’euros, au lieu des 22,5 autorisés. Pour ne pas avouer ce dépassement impressionnant, l’ancien chef de l’État aurait « purgé » le compte électoral grâce à un système de double comptabilité exécuté par la filiale de Bygmalion, l’entreprise chargée d’organiser ces meetings. Toutefois, Nicolas Sarkozy n’est pas le seul à être jugé dans ce procès.

[ÉDITION SPÉCIALE] Le procès de l’affaire Bygmalion, qui porte sur l’explosion du compte de campagne de Sarkozy en 2012 et son système de fausses factures, reprend jeudi 20 mai. C’est le deuxième procès en quelques mois d’un ex-président de la République et des siens… @Mediapart pic.twitter.com/6q161YyQku

En tout, ce sont 14 prévenus qui devront répondre devant la justice concernant l’affaire Bygmalion. Entre des cadres de l’UMP, des dirigeants de l’entreprise, des membres de l’équipe de campagne et les experts-comptables, il y a le deuxième visage médiatique de cette campagne : Jérôme Lavrilleux. En 2014, il a avoué sur BFMTV que « des factures présentées à l’UMP correspondaient à des dépenses faites pour la campagne ». Selon Bygmalion, il serait celui à l’origine de la falsification des factures. Contrairement à Nicolas Sarkozy, il est poursuivi pour usage de faux, recel d’abus de confiance, mais aussi comme l’ancien président, pour financement illégal de la campagne électorale. Seulement pour ce délit, Nicolas Sarkozy encourt un an de prison et 3 750 euros d’amende. Le procès se déroulera jusqu’au 22 juin, il faudra donc attendre un peu pour connaître le dénouement d’une des affaires politico-financières la plus médiatisée ces dernières années.

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