À Taïwan, Tu Ching Liang improvise des karaokés dans son taxi avec ses clients et cartonne sur Youtube
Optimisme à toute épreuve. Aux plus timides, cependant, il ne dit pas qu’en plus des caméras, il y a surtout de petits haut-parleurs fixés sur le toit. Ceux qui tentent leur chance le comprennent assez vite puisque les passants dansent ou applaudissent au passage du taxi. La question étant de savoir, si avec toute cette notoriété, les gens ne finissent pas par choisir son taxi uniquement dans l’espoir de se voir offrir la course ?
À regarder les vidéos, on comprend que non, que c’est surtout l’envie de chanter qui prime, souvent les passagers donnent d’ailleurs plus de pourboire que ce que la course aurait coûté. L’important, ici, ce n’est pas l’argent. C’est le rire, l’échange, le quart d’heure de complicité inattendue. En pleine psychose virale, ça compte.
Cette semaine, on trouve donc l’histoire de Ching Liang dans tous les journaux, en Angleterre, en Allemagne, en Inde, et j’en passe. Cela fait pourtant des années qu’il fait ça, son taxi avait déjà fait la une en 2012. C’est l’effet Covid-19 : partout on cherche des antidotes à la morosité, des Tu Ching Liang pour sourire, et pour, comme le dit la chanson, « faire taire les mélancoliques ».
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