À quoi sert la Lune ?
Loin d’être un simple ornement dans le ciel nocturne, la Lune a une forte influence sur notre planète bleue. En effet, sans elle, il est bien possible que la vie sur Terre ait été bien différente… si ce n’est complètement inexistante ! Heureusement, notre satellite naturel nous accompagne (presque) depuis la formation de notre habitat, au moins 4,51 milliards d’années, d’après les estimations. Mais quel rôle joue-t-elle dans le Système solaire ? Et que se passerait-il si elle quittait (plus ou moins) soudainement l’orbite terrestre ?
Le phénomène des marées
La montée et la descente des mers deux fois par jour sont en partie dues à la Lune. Car le mouvement des marées est le résultat de deux forces : la force centrifuge exercée par la Terre du fait de sa rotation, et l’attraction gravitationnelle des deux astres célestes les plus brillants dans le ciel. Face à la Lune et attirés par cette attraction gravitationnelle lunaire, les océans vont se soulever dans sa direction d’un côté de la Terre. De l’autre côté, la force centrifuge va l’emporter, faisant aussi monter le niveau de l’eau.
Se forment ainsi chaque jour deux « bourrelets » d’eau de chaque côté du globe, provoquant deux marées hautes et deux basses. Mais sans Lune, le Soleil se trouverait seul à influencer ce phénomène. Les grandes marées seraient deux fois moins importantes, se tenant tous les jours à midi et minuit, chamboulant totalement les courants océaniques… et le climat ! Les effets ne seraient pas immédiatement perceptibles. Dans le pire scénario toutefois, ces changements réveilleraient tout de même vents violents, tremblements de terre, volcans…
Un pouvoir sur les journées et les saisons
La Lune, toujours par son pouvoir d’attraction, maintient également notre Terre sur un axe légèrement penché, entre 22 et 25 degrés. Elle a ainsi un rôle de « géant stabilisateur« . Sans elle, notre planète effectuerait sa rotation de manière chaotique, à l’image de Mars. Cette fois, ce sont les saisons qui se retrouveraient (en quelques millions d’années) perturbées : des régions du monde connaîtraient six mois d’été caniculaire, puis six mois de températures froides extrêmes, dans la lumière puis dans le noir… sans parler des cataclysmes.
Par ailleurs, cette force de gravité freine la vitesse de la rotation de la Terre. À l’origine, il y a quelques milliards d’années, cette dernière aurait été de 6 heures au lieu de 24 heures. En cause ? Les va-et-vient incessant des marées à l’origine des deux renflements d’eau, ralentissant la course terrestre. Tout est lié ! Et ce phénomène de « frein » n’est pas prêt d’être terminé. Dans un futur très très lointain, un jour sur Terre pourrait durer bien plus longtemps. À savoir si d’ici-là, l’Humanité n’aura pas déserté ou simplement disparu. Rien n’est moins sûr.
Un repère pour les êtres vivants
Notre satellite naturel joue aussi tout simplement sur la luminosité de la nuit. Nombre d’espèces se reposent donc sur sa lumière pour survivre. Les « singes de nuit » ou douroucoulis communs, les grus et flamants des Caraïbes, les lièvres d’Amérique et beaucoup d’autres animaux encore profitent des nuits claires pour chasser et sortir de leurs cachettes. Les bébés tortues sorties de leurs œufs, quant à elles, sont naturellement attirées vers la mer grâce au reflet lunaire sur l’eau. Sans Lune, elles se trouveraient donc en déroute.
Les humains, quant à eux, se sont rarement repérés grâce à cette boule argentée surplombant le ciel, celle-ci changeant chaque jour de position (les étoiles sont bien plus stables). En raison de ses cycles, elle a néanmoins été l’un des premiers instruments de mesure du temps : les plus anciennes tablettes représentant un calendrier lunaire proviennent de la civilisation babylonienne (entre le IIe et le Ie millénaire av. J.‑C.). Mais notre astre reste aussi, des milliers d’années plus tard, un objet de mythes et de légendes, qui manquerait sûrement s’il venait à disparaître.
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