A Montpellier, la chapelle des Pénitents restaure son plafond du XVIIe
- La Chapelle des Pénitents blancs, à Montpellier, a entrepris la restauration de ses œuvres les plus remarquables, dont son somptueux plafond, composé d’une dizaine de tableaux peints par l’atelier Pezet, qui évoquent la vie de Jésus.
- Une première œuvre, peinte par l’atelier Pezet, a été décrochée, près de quatre siècles après, pour l’étudier, et définir un protocole de restauration adaptée.
- Pour donner un coup de pouce au projet, la Fondation du patrimoine a lancé une souscription, sur Internet, où tout le monde peut faire un don.
A Montpellier (Hérault), la
Chapelle des Pénitents blancs, propriété de la confrérie du même nom, abrite de nombreux trésors. Cette
église, reconstruite au XVIIe siècle sur les vestiges d’un premier édifice, construit cinq siècles plus tôt et détruit lors des Guerres de religions, a entrepris la restauration de ses œuvres les plus remarquables. Parmi elles, son somptueux plafond, composé d’une dizaine de tableaux peints par l’atelier Pezet, qui évoquent la vie de Jésus, de sa conception à sa crucifixion.
Dans le cadre d’études préliminaires, indispensables avant le lancement de ce vaste projet, l’une de ces œuvres, qui représente sa fuite en Egypte, a été soigneusement décrochée, il y a quelques jours. Personne n’y avait touché depuis près de quatre siècles. « Il y avait les clous d’origine, note Guilhem Van Den Haute, prieur des Pénitents blancs, et président de l’association. Avant de décrocher ces toiles, nous ne savions pas comment elles étaient fixées, comment elles se comportaient, si elles avaient ou pas un châssis, si elles étaient séparées du support qui les soutenait ou pas… »
« Des creux et des bosses »
L’ampleur que prendra la restauration de ce plafond, installé dès 1671, est encore floue. Faudra-t-il remplacer les châssis ? Ou « rentoiler » certains tableaux ? L’immense échafaudage, installé au beau milieu de la petite chapelle, a également permis de constater que les œuvres se sont déformées, au fil des siècles. « Ce sont des creux et des bosses, que nous n’avions jamais remarqués, reprend le prieur des Pénitents blancs. Nous nous étions toujours étonné qu’il n’y en ait pas. C’était simplement parce que, vu d’en bas, il était impossible de les percevoir, même avec d’excellentes photos. »
Les investigations menées sur cette première peinture, qui devraient être terminées au début de l’été, permettront de définir « un protocole de restauration » adapté, confie Guilhem Van Den Haute. Son coût, aussi, ne sera précisé que lorsque tombera le verdict des études. Mais l’Etat, bien sûr, et, peut-être, des collectivités locales, devraient donner un coup de pouce à ce projet hors-norme. La Fondation du patrimoine a également lancé une souscription, sur Internet, où tout le monde peut faire un don.
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Ce lifting, dont les 14 œuvres qui composent le plafond devraient bénéficier, « ne pourra certainement pas se faire en une seule fois, pour des questions de budget, mais aussi de capacité des ateliers de restauration, note Guilhem Van Den Haute. Cela prendra des années. » D’ici là, la petite chapelle, classée aux Monuments historiques, nichée près de la place de la Comédie, continue à accueillir des messes, et reste ouverte au public.
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