"À chaque album, je passe une étape vers plus de liberté" : Julia Stone sort son troisième album solo, "Sixty Summers"
C’est un album qui prône et salue la liberté. Vous l’avez enregistré vous-même par intervalles pendant cinq ans. Vous sentez-vous comme une artiste libre depuis vos débuts ?
Faire de la musique pour moi et ma famille a toujours été une manière de se sentir libre. On a grandi avec des parents dont le mariage est très heureux. Et une partie de cette joie et de ce bonheur venait en partie de la musique, qui a toujours été là pour nous. Même si je fais de la musique dans des genres différents, j’ai toujours senti que cela me donnait les moyens de m’exprimer. À chaque album que je fais, je passe une étape vers plus de liberté.
Je voudrais qu’on aborde la chanson Dance que vous chantez en français !
Ah mon dieu, j’adore chanter en français depuis qu’on a commencé à jouer en France. C’est vraiment une joie pour moi
à franceinfo
Pendant que je faisais cet album, je me suis toujours dit qu’il fallait que je fasse une chanson en français. J’ai contacté mon amie Pomme et lui ai montré Dance, qu’elle m’a aidée à traduire. On s’est bien marré d’ailleurs en se moquant de mon français horrible, mais sa merveilleuse traduction a été très agréable à chanter.
Vos parents sont tous les deux des musiciens folk, votre père est aussi professeur de musique, et ils vous en ont transmis le goût, vous avez d’ailleurs joué dans leur groupe comme trompettiste. Est-ce à ce moment-là que vous avez compris que vous alliez faire de la musique votre métier ?
Non. Je me rappelle, enfant, être dans ce groupe à l’école et de devoir beaucoup répéter tous les instruments, j’étais très en colère contre mes parents. Et je me souviens qu’ils me disaient : « Un jour, tu nous remercieras« . C’est quand je suis arrivée au collège que j’ai commencé à comprendre pourquoi ils nous poussaient autant.
Faire de la musique, c’est quelque chose à laquelle je me suis toujours identifiée et qui m’a toujours apporté de la joie
à franceinfo
Avant votre carrière solo, il y a eu votre duo avec votre frère Angus et cette chanson Big Jet Plane qui vous a permis de vous propulser sur le devant de la scène en Australie, mais surtout à travers le monde entier. Que représente-elle aujourd’hui pour vous ?
Ça a été un passage pour les gens vers nos vies musicales. Avoir une chanson comme ça, c’est vraiment quelque chose de spécial et c’est elle qui nous a ouvert toutes les portes.
Pourquoi Sixty Summers ?
J’ai vécu à Londres à mes vingt ans et je rentrais à la maison en été. Avec des amis, on faisait la fête, on dansait et une amie m’attrapant par les épaules m’a dit : « Tu te rends compte, on a à peu près 60 étés devant nous ! » Et ça m’a choquée et fait prendre conscience que la vie était très courte et que les choses vont et viennent rapidement.
C’est l’album du bonheur ?
Oui, je crois que c’est l’album du bonheur et du fun. Je veux vraiment vivre mes 60 étés qui restent du mieux possible et en m’éclatant le plus possible.
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