8 idées pour mieux expliquer le covid-19 aux enfants
Livres, chansons et vidéos pour enfants, retrouvez les conseils de la psychologue Muriel Derome pour parler du coronavirus aux petits. L’objectif : leur faire prendre conscience des risques pour les protéger, sans pour autant les effrayer.
Même pas peur !
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3. Coco, le virus : une bande-dessinée pour expliquer la situation
Coco Le Virus est un petit personnage qui permet de parler du covid aux enfants. Tous les jours, Marguerite de Livron, psychomotricienne, et son frère Paul, ingénieur, créent une petite bande-dessinée pour parler des événements avec un ton léger et ludique. Le télétravail, la mélancolie, l’école à la maison, la peur, la créativité, le confinement, les super-héros (ici ceux qui se battent pour lutter contre l’épidémie)… Tous les jours, une nouvelle thématique est abordée, sous forme de BD pour les plus grands, ou d’une vidéo YouTube pour ceux qui ne savent pas encore lire. Retrouvez les différents contenus sur www.cocovirus.net.
4. Des personnages Playmobil s’adressent aux enfants en stop motion
Vos enfants sont tout-petits ? Faites appel à Robert le robot, qui explique, à travers une vidéo en stop motion, ce qu’est le coronavirus, ce qu’il faut faire pour s’en protéger… Sur un ton adapté aux enfants, la vidéo évoque les gestes barrières, la transmission ou la nécessité du confinement. Simple, claire et ludique, petits et grands écouteront attentivement les conseils des personnages Playmobil, puis se laveront les mains pour retourner jouer avec dans leur chambre !
5. Évoquer le sujet sans tomber dans la psychose
La première chose, selon la psychologue, est de ne pas laisser l’enfant devant les chaines d’information : « il vaut mieux limiter au maximum son exposition aux images liées à l’épidémie du coronavirus, qui sont souvent très anxiogènes et impactent beaucoup les enfants ». Ce qu’elle préconise : lui exposer la situation avec vos propres mots et de manière simple pour qu’il comprenne ce qu’est un virus et qu’il y en a toujours eu. Vous pouvez prendre exemple sur la grippe, un virus qu’il connaît et dont il n’a pas peur, alors qu’il tue plus que le coronavirus. Dernier élément important qui devrait le rassurer : « pour l’heure, ce virus ne semble pas toucher pas les enfants, il s’attaque davantage aux personnes âgées ayant une santé fragile » comme le rappelle Mme Derome. Aussi, pour éviter de le leur transmettre, le président de la République demande à tous ceux qui sont malades ou ayant été en contact avec eux, de rester à la maison !
S’il est plus grand ?Selon l’âge de l’enfant, vous pouvez aussi parler des conséquences économiques dues à l’origine du virus et au fait que de nombreux pays comme la France ont restreint leurs déplacements. Enfin, rassurez-le : la médecine est toujours parvenue à trouver un vaccin pour traiter les virus, simplement quand un nouveau virus apparaît, on a du mal avec le fait de ne pas pouvoir immédiatement lui trouver un traitement et ne plus être dans le contrôle. Ça nous renvoie à la fragilité de la vie que nous avions tendance à oublier. |
6. Que dire s’il nous parle de la mort ?
Rappelons que l’enfant a surtout une peur terrible de perdre son parent. « Fumer tue » inscrit sur les paquets de cigarettes suffit à vous demander si vous allez mourir en prenant votre briquet pour en allumer une. Leur crainte est donc d’autant plus inquiétante pour eux avec cette épidémie de coronavirus qui se propage à vitesse grand V ! Votre enfant a donc peut-être entendu que de nombreuses personnes étaient décédées ces derniers jours, après avoir été contaminées par le Covid-19. Mais rassurez-le une fois de plus. Il a besoin de comprendre que s’il en entend beaucoup parler autour de lui, c’est surtout pour éviter d’attraper le virus et se protéger, mais que non, vous n’allez pas en mourir.
7. Le sensibiliser aux consignes sanitaires
Pour faire passer la pilule sur les consignes concernant les bisous et câlins, Muriel Derome propose de le faire sous forme de jeu. En commençant par lui dire que les règles du jeu ont changé. « Avant je te disais d’aller embrasser tes grands-parents pour leur dire « bonjour » (d’ailleurs parfois tu n’en avais pas envie), maintenant celui qui gagne, c’est celui qui réussit à toucher le moins de monde pour empêcher le virus de se balader ». Prévenez-le aussi qu’en se lavant les mains régulièrement avec du savon ou du gel hydroalcoolique, il marquera encore plus de points face au coronavirus. Et pour qu’il comprenne bien l’enjeu, encore une fois, Muriel Derome suggère de puiser dans son vécu. « Tu te souviens quand ta sœur était malade et que je n’arrêtais pas de vous dire de ne pas vous faire de bisous et câlins pour éviter que les microbes circulent et qu’elle ne te transmette sa gastro ? Eh bien là c’est pareil ». Enfin, pour s’assurer qu’il a bien intégré les consignes, demandez-lui de vous les répéter. Et relativisez : ce ne sont que des enfants, ils sont trop jeunes pour appliquer tout à la lettre !
8. Continuer de prendre son enfant dans les bras
L’angoisse fragilise physiquement et psychologiquement les enfants et leur besoin de câlins est l’un des plus importants chez les petits. Impossible donc, coronavirus ou pas, d’arrêter de prendre votre enfant dans vos bras. Sauf bien sûr, en cas de risque réel de contamination. Mais ce que pointe en revanche le coronavirus, c’est l’incertitude du lendemain et l’importance donc de savourer l’instant présent. « Profitons de cette prise de conscience de notre finitude pour revoir nos priorités et savourer encore davantage nos moments en famille » suggère la psychologue. Et, étant donné cette période de tension, autant le faire en se défoulant : jeux ayant trait aux émotions, danse, chant… Bref, tout est bon pour entretenir la joie !
Vous sentez votre enfant inquiet ?
- Laissez-le parler, mettre en mots ses angoisses.
- Aidez-le à formuler ses questions et ne lui coupez pas la parole en lui disant tout de suite « mais non, ne t’inquiète pas »
- Écoutez-le, même si vous n’avez pas de solution
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Au final, ce qui compte pour lui n’est pas tant d’être rassuré, il a avant tout besoin d’être entendu, entouré, compris, aimé et de sentir qu’il peut vous confier ses peurs ou angoisses.
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