6 conseils pour lutter contre la dépression saisonnière

La dépression saisonnière n’est pas comparable à un simple  » coup de mou  » : il s’agit d’un véritable état dépressif. Conseils de pro.

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Dépression saisonnière : de quoi parle-t-on exactement ?

La dépression saisonnière (ou trouble affectif saisonnier (TAS) en langage médical) désigne un épisode dépressif qui survient plutôt en automne-hiver, en particulier à cause du manque de lumière naturelle. Les spécialistes estiment qu’1 personne sur 10 souffre chaque année de dépression saisonnière.

Attention à ne pas confondre la dépression saisonnière avec le blues de l’hiver : tandis que ce dernier fait référence à un simple  » coup de mou  » (avec un peu de fatigue, une lassitude, des grignotages sucrés…), le trouble affectif saisonnier (TAS) constitue un état dépressif majeur avec des symptômes parfois très sévères :

  • une importante diminution de l’énergie et de la motivation (anhédonie),
  • des troubles de l’humeur (irritabilité, sautes d’humeur…),
  • des troubles du sommeil,
  • une libido moindre,
  • une tristesse importante,
  • un repli sur soi…

À savoir. La dépression saisonnière touche davantage les populations éloignées de l’équateur (elle est donc fréquente en Scandinavie) et 5 fois plus de femmes que d’hommes.

Dépression saisonnière : 6 astuces naturelles pour la prévenir et l’atténuer

À savoir. Le traitement  » classique  » de la dépression saisonnière repose sur la prescription d’un traitement antidépresseur et de séances de psychothérapie. Ce traitement est incontournable en cas de dépression saisonnière sévère : certains remèdes naturels peuvent toutefois s’avérer intéressants en complément.

  • La vitamine D

Le saviez-vous ?  » 8 Français sur 10 sont carencés en vitamine D  » affirme Stéphane Tetart, naturopathe. Or, cette vitamine  » couteau-suisse  » joue sur tous les tableaux : elle améliore l’humeur, elle augmente la force physique, elle booste l’immunité, elle contribue à renforcer les os…

En prévention, avant l’automne, on prend donc rendez-vous chez notre médecin traitant pour (éventuellement) bénéficier d’une supplémentation en vitamine D. Pour les personnes qui en ont besoin, les médecins recommandent une supplémentation de 3 000 à 4 000 UI par jour en gouttes (par voie orale).

  • La lumière (naturelle ou pas)

C’est l’exposition à la lumière naturelle qui permet la fabrication de vitamine D au sein de l’organisme : ainsi, 70 % à 80 % de la vitamine D apportée au corps est fabriquée par la peau sous l’action des rayons UV émis par le soleil.

En prévention, avant l’automne, «  je vous conseille donc de faire le plein de soleil de façon raisonnable : ne vous exposez pas entre midi et 14 heures et optez pour une crème solaire adaptée à votre phototype – si elle est inutilement trop protectrice, vous synthétiserez moins de vitamine D, remarque Stéphane Tetart. L’idée, c’est d’être joliment bronzé à l’approche de l’automne – sans avoir pris de coup de soleil. « 

Autre astuce :  » pendant l’automne-hiver, une exposition à la lumière artificielle peut aider à garder du pep’s et de la bonne humeur : chaque matin, petit-déjeunez dans un environnement très lumineux (allumez toutes les lumières de la cuisine) afin que la lumière bleue agisse comme un shoot d’énergie sur l’organisme.  » On peut aussi s’offrir une lampe de luminothérapie.

  • Le magnésium et les vitamines B

Voici deux  » poids lourds  » de l’énergie et du moral : le magnésium et les vitamines du groupe B participent à la régulation de l’humeur, tiennent le stress à distance et chassent la fatigue au quotidien.

Le conseil du naturopathe :  » optez de préférence pour un glycérophosphate de magnésium, bien assimilé et bien toléré par l’organisme (sans effet indésirable sur le transit), recommande Stéphane Tetart. Fuyez le magnésium marin, les sels d’Epsom et le chlorure de magnésium qui sont souvent insuffisamment assimilés par le corps « . On prend entre 1 et 3 doses par jour en période de stress et de  » coup de mou « .

  • L’activité physique

On le dit, on le répète : bouger régulièrement, c’est la meilleure façon de soigner son moral et sa santé, à toutes les saisons ! Car le sport, même doux, favorise la libération d’endorphines dans le corps, des substances qui jouent sur l’humeur et sur l’énergie. Le meilleur sport ? Selon le naturopathe, c’est la natation. On peut y ajouter des massages réguliers, eux aussi générateurs d’endorphines…

  • L’alimentation

En automne-hiver, on fuit les aliments qui entretiennent l’inflammation du corps – les fritures et les produits laitiers, par exemple. En effet : c’est désormais connu, l’inflammation généralisée de l’organisme favorise la survenue de troubles dépressifs. À la place, on consomme davantage d’aliments riches en bons nutriments et surtout en magnésium (Mg sur l’étiquette) et en vitamines B : le chocolat noir, les légumes verts, les céréales complètes, les oléagineux…

 » Soignez votre digestion en privilégiant des repas légers et en vous hydratant correctement : en effet, une bonne digestion est essentielle pour bien assimiler les vitamines et minéraux des aliments que l’on consomme  » note le naturopathe.

  • La phytothérapie

En phytothérapie, certaines plantes sont connues pour améliorer l’humeur et l’énergie, surtout en hiver.  » Ce sont des plantes que l’on qualifie d’adaptogènes, souligne Stéphane Tetart. Les meilleures à prendre pendant l’automne-hiver sont la Rhodiola rosea et l’Ashwagandha. Elles participent à la sécrétion de dopamine (le neurotransmetteur qui symbolise le plaisir d’agir) et de sérotonine (le neurotransmetteur qui permet de bien dormir et qui rend plus serein).  » À prendre en cure, après un indispensable avis médical…

Merci à Stéphane Tetart, naturopathe et auteur de Neurohacking et nootropiques – Pour un cerveau au top de ses performances (éd. Guy Trédaniel).

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