5 menus de chefs à se faire livrer ou à emporter pour la Saint-Valentin

Céline Pham, Silencio à la maison

Depuis le mois d’octobre, le Silencio a lancé, sous l’instigation du critique gastronomique Andrea Petrini, un festival de chefs sans frontières en résidence. Une opération rapidement transformée en “Silencio Pop-Up à la maison” en raison de la situation sanitaire. En février, au tour de Céline Pham (Ze Kitchen Galerie, Saturne, Septime, Tontine) avec la complicité de LaCinetek (cinémathèque des réalisateurs, fondée par Cédric Klapisch, Laurent Cantet et Pascale Ferran, dédiée à la redécouverte online des plus grands films du XXe siècle) de nous donner accès à son univers culturel. Au programme de sa résidence, quatre menus qui lui rappellent quatre de ses émois cinéphiles : Soleil vert de Richard Fleischer (1973), Happy Together de Wong Kar-Wai (1997), Le Droit du plus fort de Rainer Werner Fassbinder (1975) et Les oiseaux, petits et grands de Pier Paolo Pasolini (1966). Le deuxième, qui raconte la relation de Ho Po-wing et Lai Yiu-fai, deux hongkongais partis à l’aventure en Amérique du Sud, servira d’accroche à son menu de Saint-Valentin (du 11 au 14 février). Le cinéaste Wong Kar-Wai, Céline Pham l’adore : “Son film de 1997, Happy Together n’est pas le plus connu. Mais c’est une merveille absolue. Le récit de deux garçons, et de leur histoire d’amour, avec ses hauts et ses bas, ses ébats et ses ruptures, les réconciliations aussi, contrastées et toujours renouvelées. Il y a un romantisme fou, quelque chose d’un éternel recommencement amoureux qui passe par le voyage. On les suit à la trace, enfin pas littéralement, de Hong Kong en Argentine, dans un périple fait de longs adieux et de retrouvailles en Amérique Latine.” Pour coller au synopsis, la cheffe a “fait appel à des éléments des différents continents, des produits et des techniques français”. Résultat : gnocchis, anguille fumée et crème réduite en entrée, raviole de bœuf confit aux cinq épices, salade de radicchio et cerfeuil en plat et meringue, yuzu curd, yaourt et fruit de la passion en dessert.

Commande sur le site jusqu’à 14h le jour même de la livraison. À partir de 35 euros par personne.

silencio-alamaison.com 

Christophe Pelé, Le Clarence

Pour la Saint-Valentin, Christophe Pelé (ancien chef doublement étoilé de la Bigarrade passé par Ledoyen, Lasserre, Pierre Gagnaire, le Bristol et Le Royal Monceau) et son équipe ont concocté un menu spécial placé sous le signe de la mer et inspiré du livre Christophe Pelé – Le Clarence. Un menu inspirant, précis et sincère, qui souligne bien la curiosité du chef pour les mariages terre-mer. À ce propos, Christophe Pelé, de sa voix rock : “Pour ce menu, j’avais envie de travailler le poisson, plutôt que la viande, pour obtenir quelque chose de plus délicat, et plus digeste.” Résultat : praires gratinées pour l’apéritif, langoustines en kadaïf, orange sanguine, sauce XO et karashi pour l’amuse-bouche, Saint-Jacques, feuille de cerisier, lait de bufflonne, kumquat et matcha en entrée, turbot, ris de veau et citron confit en plat, crème citron en pré-dessert et pavlova pamplemousse et shiso en dessert. Le tout accompagné d’une brioche individuelle et du pain de la boulangerie Ten Belles. Et en supplément, le livre qui a inspiré ces joyeuses victuailles dédicacé par Christophe Pelé lui-même et l’écrivaine Chihiro Masui (60 euros).  

Disponible le soir du 13 février et au déjeuner le 14. Menu à 130 euros par personne.

leclarence.bonkdo.com

Simone Zanoni, Gabriele del Carlo et Michael Bartocetti, Four Seasons Hotel George V

La Saint-Valentin du Four Seasons Hôtel George V Paris : chic, toujours, mais résolument rock’n roll. En grand chef d’orchestre des festivités gustatives, l’Italien Simone Zanoni qui rejoue pour l’occasion les partitions de la cuisine méditerranéenne qui lui est chère et qui fait unanimement la renommée du restaurant étoilé Le George. La dolce vita version George V : un dîner étoilé sur-mesure ; une foccacia moelleuse élaborée par les boulangers du palace, un délectable velouté de potiron et châtaignes, du parmesan 36 mois d’affinage et un carpaccio de Saint-Jacques, vinaigrette au raifort et citron d’Amalfi. Et puis, des tortelli au homard tout spécialement imaginées par le chef, une côte de veau Milanaise et son jus truffé (l’un des plats signatures de Zanoni) et une Fleur de Mangue, création fraîche et délicate du chef pâtissier Michael Bartocetti. Pour le reste, un pop-up excentrique pour souligner la générosité à l’italienne, niché au sein même de l’hôtel, où Michael Bartocetti et son compère sommelier Gabriele del Carlo (Meilleur Sommelier d’Italie), proposeront, dès le 12 février, une déclinaison de produits à offrir ou à partager tout au long du week-end. Pour la soif, coups de cœur confidentiels et grands crus pour un voyage au cœur des vignobles transalpins. Et pour la becquet : plusieurs desserts et une collection de fleurs en chocolat, entre autres.

Disponible sur réservation jusqu’au 10 février, 18h00à venir récupérer au palace. Contacter le George 01 49 52 72 09 ou par mail [email protected].  95 euros par personne. Le Pop-Up “That’s Amore” du Four Seasons Hotel George V, Paris est à découvrir du 12 au 14 février de 10h30 à 18 heures.

Sayaka Sawaguchi et Gil Nogueira, Le Panier ONA

Une édition spéciale Saint-Valentin du panier ONA. Pour l’occasion, Sayaka Sawaguchi et Gil Nogueira ont été mandatés pour réaliser trois nouvelles recettes originales. Les deux se sont rencontrés au Grand Bain, à Paris. En 2019, le Portugais et la Japonaise quittent tout pour ouvrir “un restaurant en bord de mer, avec un potager”. Plus que le besoin d’un paysage familier, une solution pratique pour les parents : “C’est compliqué d’être cuisinier et d’avoir un bébé à Paris, nous glissait Sayaka il y a quelques mois. Nous n’avions pas de crèche, Gil travaillait jusqu’à 2h du matin, moi je commençais à 3. On se croisait une heure par jour.” Finalement, Juan Sanchez, restaurateur et ami, les entraîne dans un projet fou : gérer un restaurant-ferme dans un dépôt de train abandonné à Gyé-sur-Seine dans l’Aube, où la nourriture serait prise très au sérieux, de la graine à l’assiette, car alimentée par une ferme biologique d’un hectare. Plafonds de sept mètres de haut, géantes baies vitrées et cuisine ouverte sur la salle. Un endroit similaire à ce qu’ils s’étaient imaginés construire au Portugal. Un projet baptisé Le Garde Champêtre, pour lequel ils ont obtenu l’étoile verte Michelin (prix de la durabilité). Alors forcément, pour leur collaboration avec WE ARE ONA, les deux cuisiniers, qui ont à coeur de travailler au plus près des ingrédients, ont préparé un menu “de la graine à l’assiette” : tagliatelle de salsifis, émulsion de petit lait, caviar et persil ; tourte de vache laitière, blettes, purée de coing et jus de vin ; et poire pochée au vin rouge et épices, crème anglaise au foins et mélisse. Et pour la soif, une recommandation du fondateur de ce joyeux bordel, Luca Pronzato ; le champagne Val Frison, cuvée Goustan – Valérie Frison exploite six hectares de vignes sur la commune de Ville sur Arce, dans le Grand Est depuis 1996 et s’est lancée dans le champagne en 2007 avec le Frison-Demarne. Supplément de 50 euros.

Commande sur le site, livraison dans toute la France le week-end du 12 février, chez vous le 13 février. À partir de 80 euros par personne

weareona.co

Mauro Colagreco, Mirazur

Mauro Colagreco : cuisinier ultra-coté à l’accent chantant qui roule les “r”, physique de rugbyman un peu bedonnant, teint hâlé, cheveux noirs ondulés, yeux clairs perçants, sourire potentiellement ravageur avec dents du bonheur, parfaitement alignées. Argentin, 43 ans. Et son fameux établissement, le Mirazur. Une bâtisse des années 1930 en rotonde à deux pas de la frontière italienne. La première ou la dernière maison d’un pays, tout dépend où on se trouve, en France ou en Italie. D’un côté la montagne, de l’autre la mer. Au loin, les contours des façades colorées de Menton et, en contrebas, des rails. Déjà, à Noël, l’expérience étoilée mentonnaise s’était transportée jusqu’à la salle à manger de quelques bienheureux qui n’avaient pas eu à attendre plusieurs mois qu’une place à table se libère pour goûter à la cuisine du généreux chef argentin, triplement étoilé. Une grande première dans l’histoire du Mirazur, gastronomique élu meilleur restaurant du monde par le 50 Best, que l’on devait, une fois n’est pas coutume, à la crise sanitaire sans précédent qui sévit ces temps-ci. Rebelotte, pour la Saint-Valentin cette fois, avec tous les mots doux qu’imposent la célébration : pain de grand-mère Amalia à partager et à tremper dans une huile d’olive citron de Menton et baies roses ; rose de Saint-Jacques de Méditerranée, bouillon d’amandes grillées et caviar d’Aquitaine ; raviolis de l’amour aux crustacés et légumes oubliés ; papillote de turbot, curry rouge et mots romantiques ; boeuf en croûte de cupidon et jus truffé ; baiser d’Amour chocolaté à la pistache et citron ; macaron poivre rose et hibiscus. “Une offre adaptée à tous avec un menu expliqué et réfléchi pour une préparation simple pour faire jouer sensibilité et créativité en amoureux”, dira le principal intéressé.

Commandes jusqu’au 10 février. Livraison en France métropolitaine, Monaco, Espagne et Bruxelles – Belgique. Aussi disponible en Click & Collect au restaurant Mirazur, Menton. 250 euros par personne.

mirazur.shop-and-go.fr

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