5 idées reçues sur les femmes et l’alcool

Le nombre de femmes concernées par l’alcoolisme augmente. Le point avec le Dr Catherine Simon, psychiatre et vice-présidente de l’ANPAA (Association nationale de prévention en alcoologie et d’addictologie), qui vient en aide aux personnes alcoolo-dépendantes (www.anpaa.asso.fr).

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L’alcoolisme est un problème d’homme

Faux : Dans les consultations en alcoologie, on enregistrait une femme pour 4 hommes il y a 15 ans, contre 1 femme pour 3 hommes aujourd’hui. La majorité des femmes qui consultent a plus de 50 ans. Les femmes diplômées déclarent plus souvent un usage régulier d’alcool et les femmes cadres plus d’ivresse. Leurs motivations sont diverses : mal-être psychologique, stress et à la charge mentale importante, recherche de parité hommes/femmes…

Boire tous les jours n’est pas forcément nocif

Faux : Selon Santé publique France, les seuils de risque sont atteints par une consommation de 10 verres d’alcool par semaine. Il importe aussi de respecter au moins deux jours d’abstinence et de ne pas dépasser 4 verres lors d’une consommation occasionnelle. Au-delà, on s’expose à des risques : taux de cancers augmenté (dont celui du sein), atteinte hépatique, risque de dépendance…

L’alcool fait grossir

Vrai : Ses calories se transforment en sucre stocké sous forme de graisses, facteur de prise de poids. Lorsque ces graisses s’accumulent dans le foie, on parle de pré-cirrhose, un syndrome heureusement réversible, si une abstinence totale est respectée.

Le whisky est plus fort que la bière

Faux : Les doses standard servies dans les cafés (2,5 cl de whisky à 40°, 25 cl de bière à 5° ou 10 cl de vin à 12°) correspondent toutes à 10 gr d’alcool pur. On peut atteindre une alcoolémie (taux d’alcool dans le sang) aussi élevée avec de la bière que du vin ou un alcool fort, selon la quantité ingérée.

L’alcoolisme féminin reste un sujet tabou

Vrai : L’alcoolisme féminin reste encore un tabou, avec une réprobation sociale plus importante que pour les hommes. Il faut s’inquiéter lorsque la consommation devient régulière et difficile à contrôler et à fortiori lorsqu’elle conduit à des expériences désagréables (difficultés professionnelles, familiales et professionnelles, retrait de permis…).

Suis-je addict ?

Relevez le défi de ne pas boire d’alcool pendant un mois ou essayez de n’en consommer que le week-end. Observez également si, après le premier verre, vous résistez difficilement aux suivants. Enfin, repérez les premiers signes de dépendance : irritabilité, fatigabilité, tristesse. . . Ces quelques pistes vous permettront de vérifier quelle place occupe la consommation d’alcool dans votre vie.

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