5 conseils pour avoir un air sain dans la maison

L’air de nos intérieurs est jusqu’à dix fois plus pollué que celui de l’extérieur. Nous y passons pourtant la majeure partie de notre temps. Nos solutions pour mieux respirer.

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La qualité de l’air est devenue aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique. Ses effets vont de la simple gêne (somnolence, irritation des yeux…) à l’apparition d’allergies, d’asthme, voire de cancers. Souvent imperceptibles, les sources de pollution sont multiples.

J’utilise moins de parfums d’ambiance

Bougies, diffuseurs et bouquets parfumés libèrent des composés organiques volatils (COV) qui peuvent irriter les voies respiratoires. Les bâtons d’encens sont particulièrement nocifs, leur combustion dégageant un cocktail de formaldéhyde, hydrocarbures aromatiques et particules fines. Même les sprays assainissants aux huiles essentielles et autres fragrances naturelles émettent des allergènes (linalol, géraniol, limonène…). On les utilise avec parcimonie et, une fois encore, on ouvre régulièrement les fenêtres.

On le note. Les formules en spray, même sans gaz, favorisent la dispersion des particules jusqu’à nos poumons. Ayez la main légère ! Ce conseil vaut aussi pour les produits d’entretien en aérosol.

J’aère en grand

Pour chasser l’air vicié, aérez toutes les pièces, 10 minutes matin et soir, et à chaque activité polluante : tabagisme, bricolage, ménage… et cuisine. Une étude américaine a montré que faire des grillades ou cuire un rôti émet plus de particules fines que l’on n’en respire à New Delhi, ville ultra-polluée en Inde. En cause, la combustion du gaz, la carbonisation des aliments et les huiles de cuisson. Dans ce cas, la hotte ne suffit pas.

Les bonnes actions. N’obstruez pas les bouches d’aération, ne placez rien devant et nettoyez-les une fois par an. En cas de VMC (ventilation mécanique contrôlée), ne l’éteignez pas, car elle renouvelle l’air en permanence.

J’évacue l’humidité

La vapeur d’eau favorise le développement des moisissures et des acariens, qui émettent dans l’air des substances allergisantes. Pour garder un intérieur sain, maintenez la température ambiante entre 18 et 22 °C. Aérez pendant et après les activités qui génèrent de l’humidité : douche, cuisson, lessive, etc. Faites sécher le linge à l’extérieur ou dans une pièce ventilée. Bannissez aquariums et plantes des chambres.

En cas de problème. Nettoyez les traces d’humidité sur les murs ou au plafond avec du vinaigre blanc. Et recherchez leur cause pour éviter leur réapparition.

En déco, je fais les bons choix

Peintures, matériaux de construction, produits de bricolage : misez sur l’étiquette A+ qui garantit de très faibles émissions de COV. Côté mobilier, sachez que la plupart des panneaux de bois libèrent du formaldéhyde. Si vous achetez un meuble en aggloméré (panneau de particules), aérez fréquemment la pièce où il est installé pendant au moins quatre semaines.

L’info en plus. Certaines peintures, les vitrificateurs pour parquet (Blanchon) et les plaques de plâtre (Placo) dépolluants absorbent jusqu’à 80% du formaldéhyde présent dans l’air ambiant.

Je nettoie sans polluer

Les produits ménagers libèrent des COV. Méfiez-vous surtout des antibactériens, des désinfectants (eau de Javel), des nettoyants pour vitres et des dépoussiérants pour meubles. Privilégiez les formules éco-labellisées ou les solutions naturelles (bicarbonate…). Le nettoyeur vapeur est aussi une bonne option.

A savoir. Nettoyez ou changez souvent les filtres de votre aspirateur, afin qu’il ne rejette pas un air encrassé. Sur un appareil sans sac, vérifiez l’étanchéité du bac à poussière.

Les purificateurs d’air

185.000 purificateurs d’air ont été vendus en 2019, soit une croissance de 54% (étude Gifam). D’abord destinés au milieu médical, ces appareils onéreux (de 150 à 450€) touchent désormais un large public. Préférez les modèles avec filtre, plus sûrs que ceux fonctionnant par ionisation ou photocatalyse. Dès qu’ils détectent un polluant, ils se mettent en route, créant un discret flux d’air et éliminant plus de 99% des particules indésirables (virus, formaldéhyde, pollen. . .).

Les principaux polluants

Chimiques : ce sont des gaz inodores (formaldéhyde.. .), appelés composés organiques volatils ou semi-volatils.

Biologiques : ils sont issus d’organismes vivants (bactéries. . .), émis par les animaux, les acariens ou les moisissures.

Particules fines : portées par l’air et l’eau.

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