20 classiques de la littérature française à lire ou à relire

Tout le monde se rappelle ces longues listes de livres obligatoires à lire pour la rentrée, qui malheureusement pouvaient en décourager plus d’un… ! Si vous êtes passés à côté de certains de ces auteurs, ou que l’envie vous prend de lire ou relire un de ces livres qui ont marqué l’histoire de la littérature française, découvrez notre sélection non exhaustive des plus grands classiques de la littérature française.

Les plus grands classiques de la littérature française

  • Bel-Ami de Guy de Maupassant
  • Les Misérables de Victor Hugo
  • Le Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry
  • Au Bonheur des Dames d’Emile Zola
  • Le Rouge et le Noir de Stendhal
  • Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire
  • Phèdre de Racine
  • On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset
  • L’Éducation Sentimentale de Gustave Flaubert
  • La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette
  • Le Père Goriot d’Honoré de Balzac
  • La promesse de l’aube de Romain Gary
  • Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand
  • Gargantua François de Rabelais
  • Du côté de chez Swann de Marcel Proust
  • Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos
  • Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas
  • Le Tour du monde en 80 jours de Jules Verne
  • Alcools de Guillaume Apollinaire
  • Les mots de Jean-Paul Sartre

Bel-Ami de Guy de Maupassant

Le résumé : « Georges Duroy, dit Bel-Ami, est un jeune homme au physique avantageux. Le hasard d’une rencontre le met sur la voie de l’ascension sociale. Malgré sa vulgarité et son ignorance, cet arriviste parvient au sommet par l’intermédiaire de ses maîtresses et du journalisme. Cinq héroïnes vont tour à tour l’initier aux mystères du métier, aux secrets de la mondanité et lui assurer la réussite qu’il espère. Dans cette société parisienne en pleine expansion capitaliste et coloniale, que Maupassant dénonce avec force parce qu’il la connaît bien, les femmes éduquent, conseillent, oeuvrent dans l’ombre. La presse, la politique, la finance s’entremêlent. Mais derrière les combines politiques et financières, l’érotisme intéressé, la mort est là qui veille, et avec elle, l’angoisse que chacun porte au fond de lui-même. »

Les Misérables de Victor Hugo

Le résumé : « Valjean, l’ancien forçat devenu bourgeois et protecteur des faibles ; Fantine, l’ouvrière écrasée par sa condition ; le couple Thénardier, figure du mal et de l’opportunisme ; Marius, l’étudiant idéaliste ; Gavroche, le gamin des rues impertinent qui meurt sur les barricades ; Javert, la fatalité imposée par la société sous les traits d’un policier vengeur… Et, bien sûr, Cosette, l’enfant victime. Voilà comment une œuvre immense incarne son siècle en quelques destins exemplaires, figures devenues mythiques qui continuent de susciter une multitude d’adaptations. »

Le Petit Prince de Antoine de Saint-Exupéry

 

Le résumé : « Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J’étais bien plus isolé qu’un naufragé sur un radeau au milieu de l’Océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m’a réveillé. Elle disait : – S’il vous plaît… dessine-moi un mouton !- Hein !- Dessine-moi un mouton…J’ai sauté sur mes pieds comme si j’avais été frappé par la foudre. J’ai bien frotté mes yeux. J’ai bien regardé.Et j’ai vu un petit bonhomme tout à fait extraordinaire qui me considérait gravement. »

Au Bonheur des Dames d’Emile Zola

 

Le résumé : « Octave Mouret affole les femmes de désir. Son grand magasin parisien, Au Bonheur des Dames, est un paradis pour les sens. Les tissus s’amoncellent, éblouissants, délicats. Tout ce qu’une femme peut acheter en 1883, Octave Mouret le vend, avec des techniques révolutionnaires. Le succès est immense. Mais ce bazar est une catastrophe pour le quartier, les petits commerces meurent, les spéculations immobilières se multiplient. Et le personnel connaît une vie d’enfer. Denise échoue de Valognes dans cette fournaise, démunie mais tenace.

Zola fait de la jeune fille et de son puissant patron amoureux d’elle le symbole du modernisme et des crises qu’il suscite. Personne ne pourra plus entrer dans un grand magasin sans ressentir ce que Zola raconte avec génie : les fourmillements de la vie. »

Le Rouge et le Noir de Stendhal

Le résumé :  » Alors que Napoléon, son modèle, est à jamais défait, Julien Sorel est condamné à grandir dans une famille mesquine, à vivre dans une province trop étroite. Soldat privé de bataille, il ne lui reste que le coeur des femmes à faire saigner. Ce sera d’abord Mme de Rênal, jeune femme mélancolique dont il est devenu le précepteur des enfants. Arrivé à Paris, il séduira Mathilde de la Mole, jeune et fougueuse aristocrate, non pour sa fortune mais par défi. Tous se retrouveront dans le claquement des pistolets.Stendhal puise dans un fait divers sanglant la singularité tranchante de son roman. Loin d’une fresque abstraite, Le Rouge et le Noir a tout d’un corps rouge du sang qui s’y écoule, noir de la poudre qui y brûle. »

Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire

Le résumé : « Avec Les Fleurs du Mal commence la poésie moderne : le lyrisme subjectif s’efface devant cette « impersonnalité volontaire » que Baudelaire a lui-même postulée ; la nature et ses retours cycliques cèdent la place au décor urbain et à ses changements marqués par l’Histoire, et il arrive que le poète accède au beau par l’expérience de la laideur. Quant au mal affiché dès le titre du recueil, s’il nous apporte la preuve que l’art ici se dénoue de la morale, il n’en préserve pas moins la profonde spiritualité des poèmes.

D’où la stupeur que Baudelaire put ressentir quand le Tribunal de la Seine condamna la première édition de 1857 pour « outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs » et l’obligea à retrancher six pièces du volume – donc à remettre en cause la structure du recueil qu’il avait si précisément concertée. En 1861, la seconde édition fut augmentée de trente-cinq pièces, puis Baudelaire continua d’écrire pour son livre d’autres poèmes encore. Mais après la censure, c’est la mort qui vint l’empêcher de donner aux Fleurs du Mal la forme définitive qu’il souhaitait – et que nous ne connaîtrons jamais. « 

Phèdre de Racine

Le résumé :  » Au tragique psychologique – celui de l’amour – vient se superposer un tragique en quelque sorte moral – celui de la dignité perdue – qui n’apparaît que dans Phèdre. Ici seulement, le personnage se livre à sa passion en la haïssant, continue à combattre contre soi, tout en s’abandonnant à lui-même, pour être vaincu enfin sur les deux plans où se développe cette tragédie singulière : le plan moral et le plan psychologique. Phèdre est un témoin de la liberté. Racine remplit ici la vocation éternelle de la tragédie, qui est d’orchestrer une méditation sur la situation de l’homme. »

On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset

Le résumé :  » Perdican revient au village de son enfance où il doit épouser sa cousine Camille, mais la jeune fille, tout juste sortie du couvent, est prévenue contre l’amour, par avance convaincue de la désillusion qu’elle encourt. Par dépit, Perdican séduit alors Rosette, une petite paysanne, et dans un décor de fraîcheur bucolique, c’est une fin tragique qui s’annonce.

Camille et Perdican partagent sans doute la même religion de l’amour idéal, mais mêlée de véhémence chez l’une et de rouerie chez l’autre, et derrière le rêve d’un retour à l’innocence première se dessine un enfer, inscrit depuis toujours dans la nature humaine. Le temps paradisiaque d’On ne badine pas avec l’amour, faut-il alors le voir comme une immobilité bienheureuse ou la préparation de la Chute ? C’est là toute l’incertitude de la pièce qui n’oublie pas, en 1834, la liaison de Musset avec George Sand, dont Perdican répète mot pour mot les paroles : «J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. »

L’Éducation Sentimentale de Gustave Flaubert

Le résumé :  » En septembre 1840, à bord de la Villette-Montereau qui glisse sur la Seine, Frédéric Moreau, fraîchement reçu bachelier, rêve à sa vie future dans la capitale et aux succès qui l’attendent. Soudain, il aperçoit la belle Mme Arnoux… L’Education sentimentale (1869) retrace l’histoire d’un jeune homme qui n’aspire qu’à l’amour, à la richesse et à la gloire, mais qui, dans une époque de profonds bouleversements dont l’apogée est la révolution de 1848, se révélera incapable de s’engager pour une cause. A travers le parcours de ce héros velléitaire, Haubert propose, dans un souci constant de perfection formelle, une réflexion subtile sur le politique et sur la nature humaine.  » 

La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette

Le résumé : « Lors d’un bal, la Princesse de Clèves, jeune et ravissante, mariée à un homme sans l’aimer réellement, tombe amoureuse d’un homme, le duc de Nemours. Le personnage se retrouve prise au piège entre devoir et désir. Elle décidera d’avouer ses tentations adultères à son mari,se refusant de s’abandonner librement et dans le secret à sa passion. »

Le Père Goriot d’Honoré de Balzac

Le résumé :  » Rastignac est un jeune provincial qui cherche à s’insérer dans la société parisienne. Il lui manque les manières et l’argent. Pour parvenir, il côtoie les femmes du monde, mais reste attaché à son voisin de la pension Vauquer, le père Goriot, vieillard malheureux abandonné de ses filles. Vautrin, forçat évadé, Marsay, politicien ambitieux, et Rubempré, écrivain talentueux, sont animés du même désir de pouvoir. Ils apprennent, chacun à leur manière, les complicités et les alliances indispensables dans une société gouvernée par les intérêts. Seules figures du désintéressement : le père Goriot, vaincu par son amour paternel, et Mme de Beauséant, abandonnée du Tout-Paris. La passion bout dans cette maison comme dans une cocotte-minute, les pages se tournent toutes seules ; c’est que chaque palier de la pension Vauquer est devenu un étage de ce que Balzac vient de concevoir : La Comédie humaine. »

La promesse de l’aube de Romain Gary

Le résumé : « – Tu seras un héros, tu seras général, Gabriele D’Annunzio, Ambassadeur de France – tous ces voyous ne savent pas qui tu es !Je crois que jamais un fils n’a haï sa mère autant que moi, à ce moment-là. Mais, alors que j’essayais de lui expliquer dans un murmure rageur qu’elle me compromettait irrémédiablement aux yeux de l’Armée de l’Air, et que je faisais un nouvel effort pour la pousser derrière le taxi, son visage prit une expression désemparée, ses lèvres se mirent à trembler, et j’entendis une fois de plus la formule intolérable, devenue depuis longtemps classique dans nos rapports : – Alors, tu as honte de ta vieille mère ? »

Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand

Le résumé : « Somptueux divertissement poético-militaire, pièce historique qui rappelait à la fois Les Trois Mousquetaires et le monde des précieux, drame en vers d’une ahurissante virtuosité où parut revivre le meilleur de Ruy Blas, Cyrano conquit sans peine un public lassé du théâtre d’idées, qu’enflamma le patriotisme culturel de l’auteur. « Ainsi, il y a un chef-d’oeuvre de plus au monde », écrivait Jules Renard le soir de la générale. Il faut sans doute en rabattre un peu, mais un peu seulement : bien que né dans le sérail de la plus bourgeoise des bourgeoisies, Cyrano demeure la plus grande réussite de théâtre populaire à ce jour connue et le dernier acte, avec son couvent et ses feuilles mortes, est aussi émouvant qu’un finale de Verdi. »

Gargantua François de Rabelais

Le résumé : « Peut-on être sérieux et drôle à la fois ? Quelle « substantifique moelle » se cache sous la fantaisie des apparences ? Publié en 1534, deux ans après Pantagruel, Gargantua, qui narre la vie « très horrifique » d’un géant né par l’oreille de sa mère et inventeur du torchecul, est aussitôt interdit. Mais, par-delà la satire, le récit se colore d’humanisme : quelles méthodes d’enseignement adopter pour former l’habile homme ? Quelles doivent être les vertus du prince chrétien, en particulier en temps de guerre ? Puisé aux bonnes sources, le savoir est une gourmandise, tandis que les appétits guerriers, rendus vils et grotesques, sont balayés par une fin utopique. Si rire est encore « le propre de l’homme », la langue du XVIe siècle ne nous est plus familière. La présente édition accompagne le texte de Rabelais d’une translation en français moderne, afin que tout lecteur puisse s’y plonger avec l’agilité de Gargantua quand il « nageait en eau profonde, à l’endroit, à l’envers, de côté, de tout le corps, des seuls pieds, une main en l’air tenant un livre ».

Du côté de chez Swann de Marcel Proust

Le résumé : « Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté… Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur goutelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir. »

Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos

Le résumé : « J’espère qu’on me comptera pour quelque chose l’aventure de la petite Volanges, dont vous paraissez faire si peu de cas : comme si ce n’était rien, que d’enlever, en une soirée, une jeune fille à son Amant aimé, d’en user ensuite tant qu’on le veut et absolument comme de son bien, et sans plus d’embarras ; d’en obtenir ce qu’on n’ose pas même exiger de toutes les filles dont c’est le métier ; et cela, sans la déranger en rien de son tendre amour… En sorte qu’après ma fantaisie passée, je la remettrai entre les bras de son Amant, pour ainsi dire, sans qu’elle se soit aperçue de rien. »

Les Trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas

Le résumé : « Dans Les Trois Mousquetaires revit toute l’Histoire : le Moyen Âge parce que c’est une épopée chevaleresque ; le XVII? siècle dominé par Richelieu fondateur de la France moderne ; le romantisme parce que des héros exceptionnels, qui ont disparu d’une société contemporaine dépoétisée, se réfugient dans le roman. L’auteur y a mis tout son art : la surprise, la vitesse, l’humour, la couleur, le sens du mystère et de la grandeur. Le lecteur se sent un instant aventureux comme d’Artagnan, séducteur comme Aramis, hercule comme Porthos, profond comme Athos, poète comme Dumas. »

Le Tour du monde en 80 jours de Jules Verne

Le résumé : « Phileas Fogg, gentleman anglais, parie avec les membres de son club qu’il fera le tour de la terre en 80 jours. Et, aussitôt, le voilà parti, accompagné de son domestique Jean, un Parisien, dit Passepartout. Il devra être revenu à Londres, pour gagner, le samedi 21 décembre 1872 à 20 heures 45 minutes !
Soupçonné d’être l’audacieux voleur de la Banque d’Angleterre, Phileas Fogg va être filé tout au long de ses pérégrinations par le détective Fix qui ne peut cependant pas l’arrêter, le mandat d’amener arrivant toujours trop tard…
Les pays traversés, les multiples aventures, les stratagèmes employés pour contourner les nombreux obstacles, l’activité débordante de Phileas Fogg pour lutter contre le temps en ne se départant jamais de son flegme tout britannique, les personnalités de Passepartout et de l’obstiné Fix, font du Tour du monde en 80 jours un merveilleux roman, l’un des meilleurs de Jules Verne, dont le succès considérable ne s’est jamais démenti depuis sa parution, en 1873. »

Alcools de Guillaume Apollinaire

Le résumé : Alcools (1913) est un recueil qui rassemble des œuvres que Guillaume Apollinaire a composées en l’espace de seize ans (entre 1898 et 1913)

Les mots de Jean-Paul Sartre

Le résumé : « Dans ce récit autobiographique, Jean-Paul Sartre explique comment dans son enfance il a pu échapper à une éducation artificielle et étroite formatée par la bourgeoisie. Enfant solitaire et imaginatif, élevé au milieu d’adultes, il se prend d’une authentique passion pour l’écriture et la lecture qu’il découvre très tôt. Paru en 1964, ce roman, pastiche plein de dérision du roman d’enfance, passe pour être le classique de l’auteur. Entre littérature, philosophie et idéologie, il offre de multiples niveaux de lecture. »

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