10 choses que l’on aurait aimé savoir sur les règles avant de les avoir

Les règles. Un sujet encore trop tabou pour Jack Parker, auteure de « Passions Menstrues », « un blog qui parle, on s’en doutait, des règles… et d’autres histoires de chatte(s) », explique t-elle. Avec son livre « Le grand mystère des règles » (Poche éd. J’ai Lu / Broché éd. Flammarion), elle souhaite faire en sorte que « ce tabou rejoigne le clan des reliques et qu’on arrête de culpabiliser, de complexer et de se cacher à tout prix – qu’on possède un utérus ou non ».

Pour répondre à certaines interrogations que l’on se pose tou(te)s au moins une fois dans notre vie sur les règles, nous avons donc sélectionné 10 choses à (absolument) savoir sur elle.

  • Elles représentent une perte moyenne de deux cuillères à soupe de sang

« Quand on ne les a pas, c’est facile d’imaginer des torrents de sang qui coulent en continu comme un robinet mal fermé. Fort heureusement, ce n’est pas aussi violent, on n’a pas ses règles comme on saigne du nez, sinon on ne pourrait pas faire dix pas dehors sans devoir changer de protection et ce serait assez peu pratique. Il faut savoir qu’au cours d’un cycle, on perd en moyenne 30 ml de sang – soit deux cuillères à soupe. »

  • Elles changent souvent de couleur et d’aspect

« Si lors des jours d’affluence les règles ont généralement une belle couleur bien rouge, comme le sang qui coulerait d’une blessure, elles passent néanmoins par un sacré éventail de nuances au fil du cycle. Les toutes premières règles, par exemple, sont souvent marron – ce qui laisse certaines jeunes filles un peu perplexes lorsqu’elles retrouvent cette étrange substance au fond de leur culotte. Par la suite, Ça se régularise, mais au début et à la fin du cycle, l’utérus prend des libertés artistiques pour nous offrir des couleurs (parfois brunâtres) et des substances (parfois visqueuses) totalement inédites. »

  • Elles n’appartiennent qu’à nous

« Inutile de paniquer parce qu’elles durent plus ou moins longtemps, qu’elles sont plus ou moins régulières, douloureuses, abondantes, foncées – bref, vos règles n’appartiennent qu’à vous et elles vont déjà suffisamment changer au cours de votre vie pour que vous n’ayez pas à vous embarrasser de les comparer à d’autres. »

  • Elle ne sentent pas mauvais

« Ce qui peut causer les mauvaises odeurs, en dehors de certains problèmes de santé (l’une des raisons pour lesquelles il est important de surveiller ses règles), c’est l’oxydation du sang – quand il entre en contact avec l’air et les différents composants chimiques d’un tampon ou d’une serviette. Celles qui ont déjà fait l’expérience de garder une serviette un peu trop longtemps le savent bien – quand on baisse sa culotte, on a souvent une petite surprise olfactive qui nous informe de notre erreur. »

  • Elles peuvent provoquer un inconfort intestinal… tout à fait normal

« Le fameux ‘caca de règles’ est une réalité bien connue des personnes pourvues d’un utérus en état de fonctionnement. Car, voyez-vous, en plus de faire bien mal, les crampes stimulent votre transit et, bien souvent, provoquent de fortes diarrhées les premiers jours de règles (…) On parlait de transit, c’est l’occasion d’aller plus loin encore dans les détails croustillants : toujours grâce aux crampes qui stimulent tout l’appareil, les règles peuvent provoquer des ballonnements et des gaz pas piqués des hannetons. »

« Si vous portez une serviette et que vous avez un flux abondant, et pour peu qu’il fasse un peu trop chaud, un autre phénomène risque de se produire : l’apparition d’un joyeux marécage inter-fessier. Le fait que votre entrejambe respire moins que d’habitude à cause de la présence d’une serviette risque de vous faire suer davantage et, pour peu que vous perdiez beaucoup de sang, ça risque vite de ressembler à un petit marais. »

  • Elles n’influencent pas nos émotions

« Vos règles ne devraient jamais, JAMAIS être utilisées contre vous ou pour invalider vos émotions, surtout quand elles sont négatives. On a trop tendance a? se cacher derrière ses règles pour minimiser ce qu’on ressent, ou pour justifier le comportement d’une femme, et c’est une erreur. Que vos émotions soient un peu plus à vif pendant vos règles est une chose, mais ça ne veut pas dire qu’elles en sont moins valides. »

  • Elles ne doivent pas nous rendre honteuse aux caisses de supermarchés

« Vous vous en doutez sûrement, mais ça ne fait pas de mal de le dire, le redire, et le re-redire : tout le monde s’en fout. Personne ne vous juge parce que vous achetez des serviettes ou des tampons. Ça n’a rien de honteux, pas besoin de rougir ou de dissimuler votre paquet sous douze achats inutiles dans le but de noyer le poisson. Vous ne pouvez pas vous retenir d’avoir vos règles, vous devez bien vous protéger, donc faites-le sans vous cacher ! »

  • Elles ne ne sont pas censées nous faire atrocement souffrir

« Si vous souffrez pendant vos règles, il y a de grandes chances pour que votre entourage vous répète à longueur de temps que c’est normal. Or, ça ne l’est pas. Ça ne devrait pas être une norme. Parlez à votre médecin de vos douleurs et essayez de trouver ce qui vous soulage le plus (sport, yoga, bains chauds, bouillotte, étirements, changement d’alimentation, tisanes, etc.) pour que ce soit plus facile à vivre. Si vos douleurs sont vraiment importantes et handicapantes, demandez à votre médecin de vous faire faire des examens pour vérifier qu’elles ne sont pas dues à quelque chose de plus grave. Votre souffrance ne fait pas de vous quelqu’un de plus faible, et elle doit être prise au sérieux. »

  •  Elles n’ont pas à nous empêcher d’avoir une vie sexuelle

« ‘Peut-on faire l’amour pendant ses règles ?’ ‘Peut-on se masturber pendant ses règles ?’ La réponse courte est la me?me pour les deux questions : OUI, ABSOLUMENT, SANS L’OMBRE D’UN DOUTE (…) tout le monde n’a pas le même parcours, il y a des gens que ça rebute complètement, d’autres que ça laisse indifférents, et d’autres encore que ça excite tout particulièrement. Et si en théorie j’estime que personne ne devrait être dégouté par le sexe pendant les règles, on ne peut nier que c’est le cas de beaucoup de gens – peu importe leur genre – et qu’il faut donc apprendre a? faire avec (…) Doit-on avoir des rapports sexuels pendant ses règles ? Non, absolument pas, c’est vous qui décidez. Vous avez aussi le droit de vous sentir mal a? l’aise avec la question, pour tout un tas de raisons qui n’appartiennent qu’à vous. »

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  • Rien ne justifie qu’elles nous excluent de toute forme de vie sociale

« D’un point de vue culturel, les menstruations sont un prétexte idéal pour exclure les femmes de la vie en société (…) Une femme qui a ses règles est dépossédée peu d’avantages qui vont avec son statut, et ne peut plus participer à la vie en communauté (…) Finalement, la seule réaction autorisée pendant les règles, c’est le silence. Peu importe la culture, il faut que les règles soient tues, qu’elles soient aussi discrètes que possible et qu’elles ne dérangent personne. »

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