« Vous êtes ministres, pas éditorialistes ! » : Emmanuel Macron pique une colère

Selon Le Parisien, Emmanuel Macron aurait décidé de recadrer les membres de son gouvernement, à la suite de plusieurs cafouillages.

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  1. Emmanuel Macron

Emmanuel Macron multiplie les recadrages en règle. Agacé par les fuites et les polémiques sans fin, le président de la République a fait savoir son mécontentement lors d’un Conseil des ministres, organisé ce mercredi 12 mai, et dont Le Parisien dévoile une partie du contenu. La cause de ce « vrai coup de gueule » ? Les membres de son gouvernement passeraient trop de temps à « commenter » l’actualité, au lieu de se concentrer sur « leur couloir » ministériel. Une situation exaspérante pour Emmanuel Macron, qui aurait prononcé une phrase lourde de sens. « Si certains d’entre vous ont des vocations d’éditorialistes, il en faut plein dans les chaînes d’info. Vous êtes ministres, pas éditorialistes« , a entendu un témoin, interrogé par nos confrères.

Un recadrage confirmé par d’autres personnes présentes dans la salle. Le chef de l’Etat aurait eu plusieurs griefs. Le premier : la fronde du Modem, le parti de François Bayrou, qui a voté un temps contre le projet de loi de sortie de crise sanitaire à l’Assemblée nationale. Une exaspération à laquelle se sont ajoutés deux autres motifs d’agacement : les débats au sein de son camp sur la fin de vie, dont une proposition de loi récemment étudiée par l’Assemblée nationale, et le voile.

Cafouillage sur la question du voile

Cette dernière question a largement agité le camp de La République en marche. En cause, la présence d’une candidate voilée, Sara Zemmahi, sur une affiche de campagne LREM aux élections départementales. La ministre du Travail Elisabeth Borne, invitée ce mercredi 12 mai sur France Info, a réagi sur ce point, déclarant penser « qu’à titre personnel, il faut appliquer la loi, rien que la loi et toute la loi ». Et d’ajouter : « Ma position personnelle, ce n’est pas celle qui a été retenue par le bureau exécutif d’En Marche, dont acte ».

Une opinion contraire à celle véhiculée la veille par sa consoeur Marlène Schiappa, à l’Assemblée nationale. « Les formations se prononcent pour une séparation du religieux et du politique. Comme le disait Martine Aubry, ce qu’approuvait à l’époque Jean-Luc Mélenchon : ‘vous êtes élus de la République, vous représentez tout le monde et vous n’avez pas besoin de montrer un signe ostentatoire qui relève du domaine privé' », avait-elle expliqué sous les huées. De nouveaux couacs de communication qui ont renforcé l’agacement d’Emmanuel Macron.

Crédits photos : Eliot Blondet / Pool / Bestimage

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