VIDÉO – “Pas des bandits” : Élise Lucet réagit aux critiques d’Éric Dupond-Moretti

Dans C à vous, jeudi 16 mars, Élise Lucet a répondu à d’anciens propos d’Éric Dupond-Moretti sur son émission Cash Investigation, en défendant l’usage parfois nécessaire de caméras cachées pour avoir des révélations sans filtre.

Jeudi 16 mars au soir, France 2 a diffusé un nouveau numéro de Cash Investigation, qui fête ses 10 ans d’existence. Pour l’occasion, la figure emblématique du programme, Élise Lucet, a accepté de se rendre sur le plateau de l’émission C à vous, diffusée sur France 5. Anne-Élisabeth Lemoine et son équipe ont alors interrogé leur interlocutrice sur ses techniques journalistiques, qui sont parfois discutées et qui ne sont notamment pas au goût d’Éric Dupond-Moretti. En effet, en février 2019, l’actuel ministre de la Justice taclait les méthodes de la mère de Rose pour obtenir des informations, coûte que coûte.

Il critiquait notamment l’usage de caméras cachées, en estimant que ce n’était pas légal pour « la police nationale de notre pays » de filmer quelqu’un à son insu. « Est-ce que c’est Cash Investigation ou Trash Investigation ? » avait alors lancé le compagnon d’Isabelle Boulay auprès d’Anne-Élisabeth Lemoine. « C’est peut-être interdit à la police, mais c’est autorisé pour la presse. Il y a des textes de loi qui sont hyper précis là-dessus », a pour sa part répliqué Élise Lucet, en rappelant que son travail et celui de ses confrères est « d’intérêt général ». « [Quand] on n’a pas d’autre solution pour montrer une situation qui va révéler des choses qui sont essentielles, on est dans le cadre de la loi, monsieur Dupond-Moretti le sait forcément », a-t-elle déclaré, en soulignant qu’avant de devenir garde des Sceaux, il a été « un brillant avocat » et n’est donc pas ignorant sur le sujet.

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Treize procédures judiciaires mais aucune condamnation

« On n’est pas des bandits, on n’est pas des brigands, sinon on aurait été condamnés », a assuré la journaliste de 59 ans. Pour illustrer ses propos, la star de Cash Investigation a révélé qu’avec ses confrères et à cause de certains de leurs reportages chocs, ils « ont eu treize procédures judiciaires » mais qu’ils « n’ont jamais rien perdu ». S’adressant ensuite indirectement au ministre de la Justice, Élise Lucet a lâché, un sourire aux lèvres : « Donc monsieur Dupond-Moretti, vous qui êtes avocat, vous le savez bien… »

Article écrit avec la collaboration de 6Medias

Crédits photos : Capture écran France 5

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Divorcé de sa première femme Hélène, avec laquelle il a eu deux enfants, Éric Dupond-Moretti a retrouvé l’amour dans les bras de la chanteuse québécoise Isabelle Boulay, avec laquelle il s’est mis en couple en 2016.

En se mettant en couple avec le ministre de la Justice, Isabelle Boulay a vu sa vie changer. Elle a dû apprendre à se déplacer sous escorte, comme elle l’a confié, en décembre 2020, dans l’émission québécoise La semaine des 4 : « Nous sommes toujours sous escorte. Un policier nous ouvre la porte quand on entre chez nous et un autre va inspecter les escaliers. Nous sommes bien protégés. » « Malgré quelques inconvénients, la chanteuse a le sentiment d’être privilégiée de partager la vie d’un haut fonctionnaire : « Je suis la personne qui l’accompagne dans sa vie, mais c’est sa vie à lui. Je ne m’enorgueillis pas de cette chose-là. J’essaie d’être-là pour lui, comme une amoureuse est là pour son amoureux. »

Éric Dupond-Moretti a toujours été proche de sa mère, Elena. Cette dernière, femme de ménage d’origine italienne, a d’ailleurs joué un rôle fondamental dans sa construction et sa conception de la justice. En juillet 2020, lors de passation de pouvoirs avec Nicole Belloubet, le nouveau Garde des Sceaux n’a d’ailleurs pas oublié de lui rendre hommage : « Avant de me taire, un dernier mot : je pense bien sûr aux miens, à ceux que j’aime et qui me sont proches. Je pense en particulier à ma mère, qui a quitté son pays d’origine pour fuir la misère et pour arriver ici dans ce grand pays », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Elle est devenue une Française de préférence… et la Marseillaise la fait pleurer. »

Parmi les clients les plus prestigieux qu’Éric Dupond-Moretti a eu à défendre durant sa carrière d’avocat pénaliste, ont par exemple figuré le roi du Maroc Mohammed VI et son ex-épouse Lalla Salma.

En juillet 2019, par le biais de leur avocat Me Éric Dupond-Moretti, le roi du Maroc Mohammed VI et son ex-femme Lalla Salma ont indiqué que les rumeurs de fuite ou de séquestrations d’enfants qui les visaient étaient intolérables. Ces bruits de couloirs ont rapidement été « fermement et formellement démentis » par le souverain et la princesse, parents de deux adolescents, Moulay El Hassan et Lalla Khadija.

Parmi les autres clients internationaux de l’avocat Éric Dupond-Moretti, a figuré Julian Assange. Avant sa nomination au ministère de la Justice en 2020, l’intéressé a déclaré au sujet de son client : « Julian Assange montre tous les symptômes d’une exposition prolongée à la torture psychologique. Cela inclut le stress extrême, l’anxiété chronique, et le traumatisme psychologique », a-t-il estimé.

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