VIDÉO – « Franchement dégueulasse » : Édith Cresson ne pardonne pas au Bébête Show

Dans les années 1990, l’émission Le Bébête Show, diffusée sur TF1, représentait Édith Cresson avec une marionnette en forme de panthère. L’ancienne Première ministre n’a toujours pas digéré cette caricature.

A propos de


  1. Edith Cresson

Les marionnettes de l’émission satirique sur l’actualité politique française, le Bébête Show, diffusée dans les années 1990 sur TF1, ont longtemps amusé les téléspectateurs. Mais Édith Cresson, elle, ne les a jamais trouvés hilarantes. Celle qui la représentait, Amabotte, une sorte de panthère fofolle et grandiloquente, l’a même particulièrement agacée. Et pour cause, l’ancienne Première ministre était présentée comme la compagne soumise de la grenouille Kermitterrand, censée figurer l’ex-président de la République François Mitterrand. Alors qu’Anne-Elisabeth Lemoine la recevait sur le plateau de C à vous, ce vendredi 21 mai, la présentatrice lui a rappelé combien le programme s’était montré “cruel” avec elle. “Ce n’était pas cruel, c’était franchement dégueulasse”, s’est insurgée son invitée, toujours aussi remontée.

Tous les soirs, la caricature d’Édith Cresson s’entendait dire par Kermitterrand et d’autres marionnettes : “Toi, tu vas reboucher ton trou et fous-nous la paix !” ou encore “Je m’ennuie, alors la greluche, je la viole.” Ces propos ont ainsi été rapportés par nos confrères des Inrocks, en 2014, qui les ont qualifiés de “dérapages sexistes”. Édith Cresson regrette par ailleurs avoir été “représentée comme une panthère lascive qui se traînait aux pieds de Mitterrand, qui lui donnait des coups de pied pour s’en débarrasser”. Et pour cause, cette marionnette renvoyait “une image effrayante” d’elle. Mais également “de la femme en général”, a-t-elle précisé devant les caméras de France 5.

Bientôt une autre femme au sommet de l’État ?

Édith Cresson n’a pas longtemps gardé ses fonctions de Première ministre, sous la présidence de François Mitterand. L’épouse de Jacques Cresson, nommée en mai 1991, a, en effet, claqué la porte de Matignon un an plus tard, en 1992. Pour autant, cette dernière reste, encore à ce jour, la seule femme à avoir occupé ce poste, a rapporté LCI en juillet dernier. Alors interrogée sur la possibilité qu’il y ait à nouveau une femme au sommet de l’État en France par nos confrères de franceinfo, le 15 mai dernier, Édith Cresson s’est montrée particulièrement pessimiste. D’après elle, “le pays est certainement prêt, mais la classe politique non”.

Article écrit avec la collaboration de l’agence 6Medias

Crédits photos : Capture d’écran France 5

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