VIDEO Didier Raoult : les très chères factures de son « protocole » pointées du doigt par ses patients

Didier Raoult n’est pas au bout de ses peines. Deux enquêtes ont mis à jour les très chères factures adressées aux patients par son établissement. Des sommes astronomiques, et surtout discutables.

Didier Raoult

Il a été, pour beaucoup, celui qui a incarné l’espoir, lorsque la première vague du coronavirus s’abattait sur la France. Le professeur Raoult, avec son traitement à base d’hydroxychloroquine, passait pour un faiseur de miracle. A Marseille, des centaines de personnes faisaient alors la queue devant l’Institut Hospitalier Universitaire afin d’être testées, et le cas échéant d’être soignées par le professeur marseillais, qui assure avec aplomb que son traitement à des effets notables sur la Covid-19.

Le temps est passé, et s’il conserve des fans, la hype Didier Raoult s’est estompée. Son traitement a été critiqué pour son inefficacité, pointé pour une probable dangerosité, et même interdit par des hautes instances. Dans le même temps, le scientifique marseillais était visé par une plainte de l’Ordre des médecins. Bref, rien de bon. La seule chose qui reste, de la période de 2020 où Didier Raoult était une rock star, ce sont, finalement, les factures envoyées aux patients qui étaient venus se faire soigner.

« Si j’avais su… »

Et comme le révèle France 2, elles sont salées. C’est en tout cas ce que montrent deux témoignages filmés par les équipes de France Télévisions. Le premier patient se souvient de son passage à l’IHU marseillais : prises de sang, électrocardiogramme, consultation. « J’ai prévenu que je n’avais pas de mutuelle, on m’a dit ‘vous aurez peut-être un petit truc à payer…’« , se souvient-il. La facture est tombée, et elle est lourde : 1264 euros, dont 252 qui ne sont pas pris en charge par la sécurité sociale. « Si j’avais su que ça coûtait aussi cher, je ne l’aurais pas fait, conclut-il auprès de nos confrères. D’autant plus que j’étais asymptomatique ».

Le second patient a quant à lui fait quelques allers-retours (trois consultations) pour le suivi de son traitement à l’hydroxychloroquine, et son porte-feuille va s’en souvenir : 3800 euros. Si les tarifs sont si hauts, explique également Libération, qui a aussi révélé l’affaire, c’est parce que chaque acte n’a pas été facturé à l’unité, mais que les patients ont été comptés dans un forfait d’hospitalisation de jour, à 1264 euros la journée. Un choix de l’IHU motivé par le fait que l’hydroxychloroquine ne pouvait pas être administré si le patient n’était pas hospitalisé. Sauf que les critiques pleuvent, car selon les experts interrogés, l’hospitalisation n’était pas nécessaire et la facture aurait dû se situer aux alentour de « 200 à 300 euros », et non pas 1264 euros. Un gouffre que la sécurité sociale, les mutuelles et, parfois, les patients, ont dû combler.

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