VIDEO – « Des morts sur les brancards » : Martin Blachier défend Gilles Pialoux

Interviewé par Pascal Praud, ce mercredi 7 avril sur CNews, le Dr Martin Blachier a pris la défense de son confrère Gilles Pialoux, inquiet du nombre de réanimations dues au Covid-19.

A propos de


  1. Martin Blachier

Le professeur Gilles Pialoux était l’invité de France Inter, le 30 mars dernier. Il avait alors poussé un coup de gueule sur la manière dont le gouvernement gère la crise sanitaire et sur l’épuisement du corps médical. Évoquant le « piège qui se referme sur l’exécutif », il avait déploré le fait qu’à l’avenir, « les familles comprendront que les patients mourront sur les brancards ». Ce mercredi 7 avril, le médecin Martin Blachier est revenu sur les propos de son confrère, dans L’heure des Pros, diffusé sur CNews.

« Gilles Pialoux, je l’avais déjà rencontré avant et c’est quelqu’un de très bien », a-t-il commencé, en insistant sur sa « personnalité qui lui est propre ». « Je pense que c’est quelqu’un qui est aussi un peu émotif », a-t-il affirmé, avant de regretter : « Les services de réanimation sont toujours sur tension et ils vont le rester. » Martin Blachier a ensuite précisé que ce que lui et ses confrères prévoient, « c’est que les services de réanimation vont se vider très tardivement ».

Des médecins qui « ont peur »

Prenant la défense de Gilles Pialoux et comprenant visiblement que ce dernier ait tiré la sonnette d’alarme concernant l’évolution de la pandémie en France, le médecin a déclaré : « Il n’y aura pas le cataclysme qui avait été annoncé… Mais c’est des gens qui ont peur aussi, puisqu’ils ont une tension très forte et on leur envoie en permanence, du sommet de l’AP-HP [Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, NDLR], des modélisations qui leur disent que ça va aller de plus en plus fort, de plus en plus vite ! Et là je pense qu’il y a une instrumentalisation… Du coup, il y a des gens sur le terrain qui ont peur, qui vont sur les plateaux télé manifester cette peur. » Analysant la situation, Martin Blachier a ajouté : « Je ne suis pas persuadé que ce soit forcément les réanimateurs qui soient en cause. Je pense que c’est plutôt la façon dont on leur envoie des informations (…) qui les font paniquer. »

Article écrit avec la collaboration de 6Medias

Crédits photos : Capture d’écran CNews

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