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“Une revanche à prendre sur la société” : Bruno de Stabenrah, persuadé que son ami Xavier Dupont de Ligonnès ne s’est pas suicidé
Ami d’enfance de Xavier Dupont de Ligonnès (soupçonné d’avoir tué toute sa famille et recherché depuis avril 2011), Bruno de Stabenrah reste persuadé qu’il ne s’est pas suicidé… et qu’il est toujours vivant. L’auteur de L’Ami Impossible se confie à ce sujet dans un entretien accordé le 22 avril 2021 à RTL pour Les Voix du Crime.
- Xavier Dupont de Ligonnès
10 ans se sont écoulés, mais la trace de Xavier Dupont de Ligonnès n’a jamais été retrouvée. Le mystère perdure, et il est toujours impossible de savoir si ce père de famille soupçonné d’avoir tué sa femme et ses quatre enfants est mort ou vivant. A-t-il pris la fuite ou est-il mort ? S’il est mort, s’est-il suicidé ? S’il est vivant, où s’est-il échappé ? Deux hypothèses : la première, le patriarche s’est suicidé. C’est en tout cas ce que pense le journaliste Guy Hugnet, qui a écrit un livre à ce sujet, défendant la thèse d’un “homicide-suicide altruiste” et a récemment donné une longue interview à Femme Actuelle. La seconde, celle de la cavale. C’est la thèse que défend son ami d’enfance Bruno de Stabenrah, auteur d’un livre sur ce terrible fait divers, L’Ami Impossible, publié en 2020 aux éditions Gallimard. Ce dernier, également acteur, s’est confié le 22 avril 2021 à RTL pour l’émission Les Voix du Crime. Lui en est persuadé : Xavier Dupont de Ligonnès ne pouvait pas être susceptible de se donner la mort.
« Xavier aurait été incapable de se suicider »
“Il se dit : je ne vais pas quitter ma famille, mais c’est ma famille qui va me quitter”, croit ainsi savoir Bruno de Stabenrah. “Xavier aurait été incapable de se suicider. Ce n’était pas dans son ADN. Ce n’était pas un dépressif.” S’il défend, comme Guy Hugnet, la thèse d’un crime dit “altruiste” (autrement dit, dans sa tête, censé protéger les siens), il reste convaincu que le suicide n’a pas eu lieu. “Xavier a eu tous les malheurs du monde, entre guillemets, à partir des années 2000, et il n’a jamais fait de dépression nerveuse”, assure-t-il. “Ce n’est pas un dépressif, on va dire que c’est un surpressif, tout monte en puissance. Je pense qu’à ce moment-là, ou deux ans avant, il sent qu’il va vers le mur, que Catherine [son amante, ndlr.] lui met la pression, qu’il y a les huissiers… Et c’est là où toute sa psychologie un peu déviante va se mettre en place, qu’il va décider de supprimer sa famille et d’arriver à ce que l’on appelle le crime altruiste, c’est-à-dire je supprime ma famille pour leur éviter le déshonneur, le chagrin, la honte… Et puis [il se dit que] finalement, entre la vie et la mort il n’y a pas de grande différence, on est dans l’univers, mes enfants vont monter aux cieux, je vous mets des petites médailles religieuses dans votre cercueil, vous allez être accueillis au paradis avec les anges. C’est à ce moment-là qu’il va prendre cette décision terrible.”
« Il a presque 17 jours d’avance sur la police »
Selon l’auteur de L’Ami impossible, Xavier Dupont de Ligonnès aurait aussi monté tout ce plan criminel et machiavélique dans le but de se venger contre la vie. “Moi je pense qu’il a une revanche énorme à prendre sur la société, même sur la justice, sur les huissiers, sur tout ce système qui l’a mis plus bas que terre”, tente de devenir Bruno de Stabenrah. “Xavier, dans son orgueil et dans sa grande intelligence, car c’est un joueur d’échecs, dès le moment où il va prendre sa décision, totalement absurde, va mettre en place sa fuite. Il ne faut pas oublier qu’il a presque 17 jours d’avance sur la police !” Aujourd’hui, Bruno de Stabenrah ne perd pas espoir de retrouver la trace de cet “ami impossible”, qui se cache selon lui à l’étranger. “On a aucune trace depuis le 15 avril 2011”, conclut-il, avant d’ajouter : “Mais je pense que cela va bouger.”
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