Un viol masculin dans Plus belle la vie : Jérôme Bertin décrit « une scène très intense »

Les images promettent d’être bouleversantes. Ce mercredi 28 avril, la série Plus belle la vie évoquera le viol masculin. Un tournage éprouvant pour Jérôme Bertin, comme il le confie sur les ondes d’Europe 1.

A propos de


  1. Jérôme Bertin

« C’était une scène très intense », se rappelle Jérôme Bertin dans l’émission Culture Médias, au micro d’Europe 1. Après avoir été le premier programme à parler du mariage homosexuel à la télévision, la série Plus belle la vie évoque un nouveau tabou dans son épisode de ce mercredi 28 avril, dès 20 heures 20 sur France 3. À savoir, celui du viol masculin. Car si les femmes prennent plus que jamais la parole contre les violences sexuelles, certains hommes qui en sont aussi victimes peinent encore à se libérer de l’omerta. Le feuilleton quotidien aura donc droit à un épisode dans lequel le commandant Patrick Nebout, incarné par le comédien, sera la victime d’un viol perpétré par un autre homme durant son service.

La scène a eu l’effet d’un électrochoc sur l’acteur. « C’est tellement difficile de jouer des choses comme ça, car on se met à nu », poursuit celui-ci, « ça m’a pas mal secoué, je n’étais pas dans mon état normal pendant le tournage. » Impliqué, si bien que ce journaliste de profession a été prêt à recueillir les témoignages d’hommes ayant survécu à un tel traumatisme, Jérôme Bertin n’a pas quitté le plateau de Plus belle la vie indemne : « une des conséquences, c’est que j’avais du mal à dormir.«  Avec émotion, il reconnaît un tabou autour des violences sexuelles infligées aux hommes. « J’ai trouvé des données chiffrées hallucinantes qui ne sont pas du tout fiables. C’est très vague. Il y aurait tous les jours entre 7 et 40 hommes violés en France », indique-t-il, chamboulé.

« C’était le moment d’en parler »

Impossible donc pour la productrice Géraldine Gendre de ne pas évoquer le viol masculin dans son programme, elle qui veut voir la honte changer de camp. « Ce qui m’a mis la puce à l’oreille, c’est un portrait autour de Marine Turchi, la journaliste qui avait fait une enquête Médiapart sur #MeToo, l’interview d’Adèle Haenel, etc. », se rappelle-t-elle, toujours auprès de Philippe Vandel sur Europe 1.

Pour elle, et comme à travers le monde entier, le mouvement #MeToo a « ouvert une brèche » permettant une libération de la parole des hommes victimes de viols et de violences sexuelles. « Sur l’ensemble des témoignages qu’elle pouvait recevoir, il y avait 20% de témoignages d’hommes victimes, ce qui est une nouveauté », raconte-t-elle. Et de poursuivre : « quand on a réalisé que cette libération de la parole auprès des femmes permettait aussi une libération de la parole auprès des hommes, on s’est dit que c’était le moment d’en parler. » Les feuilletons anglophones ont amorcé cette libération de la parole. Après la deuxième saison de 13 Reasons Why ou encore Outlander, ce fut au tour de I May Destroy You, Game of Silence et American Crime d’aborder le sujet sensible du viol masculin.

Crédits photos : JLPPA/ABACA

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