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« Un truc de retraités » : Emmanuel Macron fait grincer des dents dans son camp
En ouvrant les hostilités pour la présidentielle 2022, avec un déplacement à Montpellier sur le thème de la sécurité, Emmanuel Macron n’a pas convaincu tout le monde. Y compris au sein de la majorité, où l’on dénonce une offensive jugée trop droitière.
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Emmanuel Macron
Cela ressemblait bien au coup d’envoi de sa campagne. Auteur d’une grande interview au Figaro pour promettre plus de policiers dans les rues, avant de se rendre dans des quartiers sensibles de Montpellier avec un nouveau slogan (« Je me bats pour la vie paisible« ), Emmanuel Macron a repris son costume de candidat à un an de la présidentielle. Compréhensible, à ce moment du calendrier ? Chez LREM, c’est surtout le positionnement très à droite de la séquence, axée sur la sécurité, qui divise. En particulier chez les membres venus de la gauche, déçus de voir le président tourner le dos à l’esprit start-up nation de 2017.
« Un truc de retraités !, déplore un membre de la majorité sur ce début de campagne, cité par Le Point. Macron, c’est la disruption, pas la vie pépère !« , ajoute-t-il. Le président n’est toutefois pas le seul à faire grincer des dents : récemment, au cours d’une réunion de la majorité, des anciens du PS comme Richard Ferrand et Christophe Castaner ont également haussé le ton au sujet de la droitisation de certains membres. Ils ont dénoncé un « concours Lépine des idées de droite« , visant notamment Marlène Schiappa et Gérald Darmanin. LREM a connu de meilleures ambiances.
Gare au syndrome Jospin
Mais pas sûr que cela provoque un changement de stratégie. Car Emmanuel Macron le sait (et les sondages lui disent) : les Français jugent sévèrement son bilan en matière de sécurité. Alors, s’il veut éviter un « 21 avril macroniste », il pense être dans l’obligation d’envoyer ce genre de signaux à droite. « Si je suis battu par Marine Le Pen, ce sera sur le régalien. C’est là-dessus qu’on sera jugés, pas sur les réformes économiques et sociales« , a-t-il confié dès l’été 2019 à ses proches. Le chef de l’Etat se souvient bien qu’en 2002, la traumatisante défaite de Lionel Jospin dès le premier tour avait été provoquée par le fameux « sentiment d’insécurité » des Français, particulièrement relayé par une partie des médias.
« Il est sur la pente de Jospin, il a perçu le danger, estime également un proche de Xavier Bertrand, déjà lancé dans la course à l’Elysée à droite. Mais « la vie paisible », c’est « l’identité heureuse » d’Alain Juppé ! Les gens ne s’y trompent pas, ils ont compris sa faiblesse« , conclut-il, jugeant que ses efforts s’avéreront inefficaces.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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