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Un ancien footballeur français se confie sur sa carrière gâchée par l'homophobie, et ses actions "irréparables" commises pour s'en sortir
Gangréné par l’homophobie, le monde du football peut-être redoutable lorsqu’un joueur n’entre pas dans le moule sexuellement parlant. Invité sur le plateau de Quotidien, Ouissem Belgacem, ancien jeune espoir, s’en est rendu compte après plusieurs mois difficiles.
Un sport de passion, de solidarité, de fraternité, de fête et de joie… mais également de non-tolérance. C’est en tout cas ce qu’a ressenti Ouissem Belgacem ancien jeune espoir alors qu’il n’était encore qu’un adolescent.
Sur le terrain comme dans les gradins, l’homosexualité est et restera un sujet tabou si aucune langue ne se délie. En parler, c’est d’ailleurs ce que fait Ouissem Belgacem, notamment avec son livre « Adieu ma honte, En finir avec l’homophobie dans le football ». Un ouvrage fort et lourd de sens, dans lequel l’ancien joueur au rêve de devenir pro évoque son calvaire de jeunesse : être homosexuel dans un monde homophobe. Venu faire la promotion de son livre ce mardi 4 mai sur le plateau de Quotidien, le jeune homme s’est également exprimé à cœur ouvert afin de faire comprendre aux téléspectateurs la dure réalité de cet univers très masculin, l’ayant souvent fait douter de lui, « Tout me ramenait au fait que c’est mal d’être comme je suis« .
« Rejoindre une brigade anti-gays »
Si à 19 ans Ouissem Belgacem a décidé d’abandonner son rêve de devenir professionnel, c’est évidemment à contrecœur, et surtout par obligation, afin de se sortir de la spirale infernale qu’il vivait. À 13 ans, le jeune garçon intègre l’équipe jeune espoir de Toulouse, rêve enclenché, il n’a plus qu’à jouer parfaitement et s’intégrer du mieux possible dans l’équipe. Pour ça, il est prêt à tout, « Quand j’intègre le centre, je suis en mode je refoule autant que je peux tout ce qui se passe et je me dis que je vais explorer toutes les stratégies possibles et imaginables pour rentrer dans le moule. » Le jeune homme va ainsi sortir avec des filles, et se tourner vers la religion pour tenir et pratiquer l’abstinence. Malheureusement, le temps passe et Ouissem Belgacem commence à dérailler, « J’étais à un moment donné un petit peu comme une bête coincée. Quand on est rejetés de tous les côtés, on sort les griffes et j’en suis venu à commettre des choses qui, pour moi, sont irréparables. Jusqu’à rejoindre une brigade anti-gays par exemple… », en pensant que ces actions le sauveraient, « Ça me servait de couverture ultime. Si tu fais ça, forcément, si tu les détestes à ce point, c’est que tu ne l’es pas.«
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La rédaction
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