Tahar Rahim, l’acteur français qui brille à l’international

  • Son enfance à Belfort
  • Le Prophète et les débuts à l’international
  • Entre la France et Hollywood
  • Les séries Netflix
  • Tahar Rahim et Leïla Bekhti

Propulsé au rang de jeune prodigue du cinéma français avec Le Prophète, Tahar Rahim s’est immédiatement lancé dans une carrière internationale. Bien que partageant l’affiche avec le gratin hollywoodien, il reste toujours discret sur sa vie de couple avec son épouse et mère de ses enfants, tout aussi célèbre que lui, Leïla Bekhti. 

Son enfance à Belfort 

Tahar Rahim est né à Belfort dans une famille de dix enfants, le 4 juillet 1981. Son père, professeur d’arabe à Oran, en Algérie, est devenu ouvrier une fois arrivé en France. Dans une interview accordée à Marie Claire en 2021, il évoque le choix fait par ses parents : « S’ils ont émigré en France, c’était pour nous, plus tard, pour que l’on accède à des conditions de vie meilleures, aux études supérieures, à de bons métiers. »

Adolescent, il s’intéresse rapidement au cinéma et se détermine à devenir acteur. Dans la même interview, il nous confie qu’il allait au cinéma parce qu’il s’ennuyait. « C’est devenu une passion, puis un besoin », poursuit-il.

Le cinéma est devenu une passion, puis un besoin.

Il s’oriente pourtant d’abord vers des études de sport, puis d’informatique, à Strasbourg, avant d’étudier le cinéma à Montpellier. Là, il tourne dans Tahar l’étudiant, un court-métrage documentaire de son ami Cyril Mennegun, sur les difficultés quotidiennes des étudiants. Son nom commence à se faire connaître.

Déterminé à devenir acteur, il part à Paris. « Je suis arrivé à Paris avec mon sac et 1200 euros en poche, je suis allé à l’hôtel, puis, en une semaine, les choses se mettaient déjà en place. Je décroche une place dans un cours de théâtre, un boulot dans un bar, un autre petit boulot, et un job de commis au Man Ray. Je ne pouvais pas faire autrement. Je voulais être acteur, et pour vivre, il fallait que je travaille », détaille-t-il auprès de Marie Claire

En 2007, il décroche un des rôles principaux de la série La Commune, diffusée sur Canal+. La porte est ouverte pour les premiers rôles.

Le Prophète et les débuts à l’international

En 2009, Jacques Audiard lui offre son premier grand rôle dans Un Prophète, Grand Prix du Jury au Festival de Cannes et Meilleur film aux César. Pour son interprétation de Malik, un jeune délinquant, il remporte le César du Meilleur espoir masculin et du Meilleur acteur (les règles de cumul ont depuis été modifiées).

Le succès mondial d’Un Prophète lance immédiatement la carrière de Tahar Rahim à l’international. Il apparaît dans L’Aigle de la Neuvième Légion de Kevin Macdonald avec Channing Tatum, Donald Sutherland et Jamie Bell.

L’année 2011 est prolifique. Dans Or noir de Jean-Jacques Annaud, il partage l’affiche avec Mark Strong, Antonio Banderas et Freida Pinto. Il se fait également remarquer dans le film franco-chinois Love and Bruises.

Travailler aux États-Unis était un « fantasme de gosse », souligne-t-il à Marie Claire : « Et en tant qu’acteur, les personnages qu’ils me proposaient étaient mieux que d’autres que je recevais. »

Et en tant qu’acteur, les personnages que les Américains me proposaient étaient mieux que d’autres que je recevais.

Entre la France et Hollywood

Après son succès dans les films étrangers, Tahar Rahim donne une chance aux productions françaises. 2013 est l’année française et des films à succès. Dans Le Passé (sélectionné aux Oscars) du réalisateur iranien Asghar Farhad, il forme un couple fictif avec Bérénice Béjo.

Pour Grand Central de Rebecca Zlotowski, il est opposé à Lea Seydoux et prête son jeu à Gary, un ouvrier d’une centrale nucléaire. Après des rôles dramatiques, il se lance dans la comédie dans le remarqué Samba d’Éric Toledano et Olivier Nakache, avec Omar Sy, Charlotte Gainsbourg et Izïa Higelin.

Après des films plus discrets et une cadence ralentie, Tahar Rahim repart tourner aux États-Unis. Il est à l’affiche de Marie Madeleine, aux côtés de Rooney Mara et Joaquin Phoenix, en 2018, dans la rôle de Judas, puis dans le film indépendant The Kindness of Strangers, avec Zoe Kazan et Bill Nighy.

Douze ans après avoir inscrit son nom aux palmarès des plus grands festivals, il est sur le point de doubler la mise. Dans Désigné coupable de Kevin Macdonald, avec Jodie Fosterdont la sortie est prévue en France en juin 2021, Tahar Rahim prouve une nouvelle fois qu’il s’est fait une place dans le cinéma américain. En jouant Mohamedou Ould Slahi, suspecté d’être un des auteurs des attentats du 11 septembre 2001 et détenu à Guantánamo pendant quatorze ans avant d’être relâché, faute de preuves, l’acteur de 39 ans a décroché sa première nomination aux Golden Globes dans la catégorie Meilleur acteur dans un film dramatique. 

Un rôle qui l’a marqué, mais aussi un « engagement vis-à-vis de [Mohamedou Ould Slahi] », partage-t-il à Marie Claire. Le Mauritanien a assisté à quelques moments du tournage du film, adapté de ses mémoires. Aux États-Unis, les éloges ne manquent pas. Variety consacre un article au film et se rappelle avoir vu « une jeune Robert De Niro » en Tahar Rahim, à la sortie du film Le Prophète.

Les séries Netflix

En 2020, il s’illustre dans une première mini-série inédite pour Netflix. Réalisée par Damien Chazelle (Whiplash, La La Land), The Eddy est aussi le nom du club de jazz central à l’histoire, co-géré par Farid/Tahar Rahim. Pour la première fois, il joue avec son épouse Leïla Bekhti. 

Disponible le 2 avril 2021 sur la plateforme, c’est dans la mini-série Le Serpent qu’il confirme encore sa capacité à interpréter tous les rôles. Cette fois, Tahar Rahim est Charles Sobhraj, serial-killer ayant sévi en Asie du Sud-Est dans les années 70, en compagnie de sa complice Marie-Andrée Leclerc. Un rôle que l’acteur rêvait de décrocher après avoir lu le livre du meurtrier à son adolescence. Déjà diffusée en Grande-Bretagne, sur la BBC, la série est un succès avec 30 millions de vues.

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Tahar Rahim et Leïla Bekhti 

C’est sur le tournage du film Un prophète que Tahar Rahim rencontre Leïla Bekhti. Ils forment depuis maintenant plus de dix ans un couple durable et iconique du cinéma français.

Mariés depuis 2010, ils sont les parents de deux enfants. En 2017, ils accueillent un garçon. Souleymane. Une fille, née en 2020, est venue agrandir la famille. 

https://www.instagram.com/p/CMcO60xllhz/

Couple soudé, Tahar Rahim et Leïla Bekhti sont discrets sur leur histoire, mais s’épaulent. Lors d’une interview accordée à Marie Claire en 2014, l’actrice l’évoque comme « un ami », au-delà de son rôle de compagnon : « Je suis très fière que cette personne soit dans ma vie. » 

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