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Tabassée et défenestrée, son tueur est jugé irresponsable : Emmanuel Macron prend position
Le ton monte après la confirmation par la Cour de cassation, le 14 avril dernier, de l’irresponsabilité pénale du meurtrier de Sarah Halimi, une sexagénaire juive tuée en 2017 à Paris. Dans une interview accordée au Figaro, ce 18 avril, le président Emmanuel Macron a réagi à l’affaire.
L’affaire suscite la controverse depuis quatre ans, et la mort d’une sexagénaire, à Paris, attaquée par un homme, en pleine nuit, à son domicile, et jetée par la fenêtre, du troisième étage, après avoir été rouée de coups pendant 30 minutes. Le 18 avril dernier, lors du troisième volet de l’affaire (après un premier puis un second jugement en appel), la Cour de cassation a confirmé que le tueur, âgé de 27 ans au moment des faits, ne pouvait être tenu responsable de ses actes, en raison de sa forte consommation de cannabis.
L’assassin de Sarah Halimi irresponsable pénalement
La victime est Sarah Halimi, 65 ans. Son meurtrier, Kobili Traoré, la connaissait depuis environ 10 ans, puisqu’il habitait en dessous de chez elle, dans le 11ème arrondissement de la capitale. Lorsqu’il l’a tué, en 2017, il dit avoir été comme « possédé ». De l’autre côté des murs, les voisins entendaient des hurlements, des menaces (« tu vas payer », « sale juive ») et des références religieuses (« Allah Akbar » et autres versets du Coran), en français et en arabe.
A l’époque, comme aujourd’hui, la justice estime que la place du tueur est à l’hôpital psychiatrique et non dans le box des accusés. Kobili Traoré est alors interné pour ce qui serait une « bouffée délirante ». Il conteste la dimension antisémite de son acte. Et tandis que les proches de victime, ainsi que la communauté juive se retrouvent à ce jour privés de procès, le président de la République a pris la parole, ce dimanche 18 avril.
Dans une interview accordée au Figaro, le chef de l’Etat, qui avait déjà reçu un blâme en 2019 (sur l’indépendance de la justice) argumentant publiquement « le besoin de procès est là » a cette fois-ci pris des pincettes. Il a d’abord expliqué : « Il ne m’appartient pas de commenter une décision de justice » avant d’adresser son « chaleureux soutien » à la famille, « aux proches de la victime et à tous nos concitoyens de confession juive« , leur assurant « la détermination de la République à les protéger ».
Emmanuel Macron veut changer la loi
Plus particulièrement à l’attention de Eric Dupond-Moretti, l’actuel ministre de la justice, il a demandé à ce que soit présenté « au plus vite un changement de la loi« . Emmanuel Macron a rappelé « en République, on ne juge pas les citoyens qui sont malades et n’ont plus de discernement, on les traite », avant de déplorer : « mais décider de prendre des stupéfiants et devenir alors ‘comme fou’ ne devrait pas à mes yeux supprimer votre responsabilité pénale« .
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