Sylvain Augier bipolaire : il révèle que son père souffrait de la même maladie !

Il y a quelques semaines, sur le plateau de "PAF" sur C8, Sylvain Augier révélait à Pascale de la Tour du Pin être atteint de troubles bipolaires. Invité ce mardi 10 octobre 2023 de "Ça commence aujourd’hui", le journaliste de 68 ans a révélé à Faustine Bollaert qu’il a hérité de la maladie de son père, qui est mort "isolé dans un hôpital psychiatrique", sous électrochocs.

Ce mardi 10 octobre 2023, Faustine Bollaert proposait un nouveau numéro de Ça commence aujourd’hui consacré aux troubles bipolaires. En France, la prévalence des troubles bipolaires est estimée entre 1% et 2,5% selon la Haute Autorité de Santé. Les hommes sont autant touchés que les femmes, et les premiers symptômes apparaissent chez le sujet adulte jeune, entre 17 et 40 ans, avec un début moyen à 18 ans pour le trouble bipolaire I, 20 ans pour le trouble bipolaire II, et 22 ans pour les formes plus sévères. Selon l’Inserm, en raison des risques suicidaires associés et des comorbidités somatiques telles que les maladies cardiovasculaires, l’espérance de vie des personnes atteintes de troubles bipolaires est réduite de 10 ans.

En septembre dernier, invité de Pascale de la Tour du Pin sur C8 dans sa nouvelle émission PAF, le journaliste Sylvain Augier, qui a longtemps animé La carte aux trésors sur France 3, a révélé avec émotion et pudeur être atteint de bipolarité depuis plusieurs années. Le sexagénaire était de retour ce mardi sur France 2, pour livrer un beau témoignage à Faustine Bollaert. C’est à 35 ans que le journaliste a découvert être atteint de bipolarité, après le diagnostic posé par un psychiatre. Une maladie que connaissait bien Sylvain Augier, puisque son père était atteint de troubles bipolaires, qui l’ont d’ailleurs conduit à une hospitalisation d’office, sous électrochocs.

Il a caché sa maladie, par honte et par déni

« Je me suis demandé ce que ça voulait dire pour commencer et je me suis mis à penser à mon père qui était lui-même bipolaire et qui avait fini sa vie de façon dramatique » a expliqué Sylvain Augier, avant de poursuivre : « Il a fini seul, isolé en hôpital psychiatrique avec des électrochocs. L’horreur quoi ! Tout ce que je ne voulais pas vivre. Je me suis battu tout seul pour essayer de faire que ça ne se voit pas. Je n’avais pas réalisé que c’était une maladie qui pouvait se guérir ». Une hérédité qu’a contestée le professionnel de santé Laurent Karila présent en plateau, qui a rappelé que les troubles bipolaires n’étaient pas héréditaires, mais pouvaient toutefois résulter de la génétique.

Le lithium ne guérit pas la maladie, mais la régule

S’il a longtemps eu honte de sa maladie, qu’il s’est évertué à cacher au plus grand nombre, Sylvain Augier a appris à l’accepter et à la relativiser: « Je la cachais, j’en avais presque honte. Je ne comprenais pas pourquoi j’avais ces hausses et ces baisses de régime (…) Je ne savais pas que j’étais atteint de la maladie bipolaire. Il a fallu attendre un psychiatre pour m’en apercevoir et savoir enfin comment la soigner. » Aujourd’hui, la bipolarité se traite à l’aide de médicaments régulateurs de l’humeur. Une équipe médicale pluridisciplinaire, avec psychiatres, infirmiers, endocrinologues, cardiologues, éducateurs, aides à domicile, choisit le meilleur traitement adapté à chaque malade. Le lithium est très utilisé depuis les années 1980 et permet de réduire drastiquement les poussées bipolaires, qui se traduisent le plus souvent par une euphorie excessive puis par une lourde mélancolie.

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