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Sophie Marceau : des révélations glaçantes sur Depardieu !
Alors que l’ogre du cinéma est visé par plusieurs plaintes d’agressions sexuelles, l’actrice française ne peut plus se taire…
Nous sommes en 1985, Sophie Marceau est la star montante du cinéma après son double succès dans La Boum et La Boum 2 (de Claude Pinoteau) où son personnage de Vic, la petite fiancée des Français, a fait chavirer plus d’un cœur et lui a valu le César du meilleur espoir féminin.
Tout auréolée de sa soudaine popularité, elle ose quitter les rives enchantées des comédies romantiques pour plonger avec Police dans le domaine du polar noir, âpre et violent, imaginé par Maurice Pialat. Un cinéasteréputé intraitable qui n’hésite pas à tourmenter ses acteurs en plateau. « Un sadomaso pervers« , dira-t-elle de lui plus tard.
“C’est un prédateur”
Son rôle est très éloigné de celui de la gentille Vic. Elle interprète Noria, l’ex-petite amie d’un trafiquant de drogue derrière les barreaux, face à Gérard Depardieu, alias Mangin, un flic brutal et misogyne, avec pour décor les bas-fonds de Belleville. Clash assuré entre Sophie, encore mineure, et Gégé qui semble renouer avec un personnage proche du voyou salace et macho des Valseuses (de Bertrand Blier). Le tout sous l’œil complaisant de Pialat. L’ambiance est donc bien loin de la bulle protectrice que Claude Pinoteau avait disposée autour de son actrice de La Boum. Certains figurants sont d’authentiques voyous qui dealent entre deux prises. Pialat laisse faire. Depardieu adore. Sophie Marceau se serait planquée dans sa loge.
Pas vraiment indifférent au charme de « la môme », comme il la surnomme, Gégé, le plus souvent ivre, en fait des tonnes, jusqu’à une scène de lit où il lui aurait imposé des attouchements sous les draps en rien prévus dans le scénario. Marceau prend sur elle pour ne pas mettre fin au tournage : « Il n’a jamais osé me toucher devant l’équipe, sinon il aurait reçu mon poing dans la gueule. Mais avec les pauvres habilleuses… », confiera-t-elle au Monde.
Viendront ensuite les scènes de gifles. Plutôt que de simuler, pratique habituelle au cinéma, Pialat exige de vraies claques. Et Depardieu ne retient pas son geste. Au contraire ! À chaque nouvelle prise, ses battoirs frappent violemment le frais minois de Sophie qui finira en larmes. À tel point qu’elle refusera de participer à la promotion du film. Pialat s’en était à l’époque offusqué, qualifiant l’actrice de « personne la plus détestable que j’aie rencontrée depuis que je fais du cinéma ».
Devenue membre du jury du festival de Cannes, elle dénoncera ces pratiques sadiques vingt ans plus tard dans Society : « Depardieu ? C’est un prédateur, il faut qu’il bouffe tout et tout le monde. » Ce à quoi l’ogre avait répliqué, dans Gala, en guise d’excuses : « Elle était très jeune quand on a tourné ce film avec Pialat, et c’est vrai qu’à l’époque, j’étais un peu prédateur. Et un peu con aussi ». Avec le recul et les mises en examen de Depardieu pour des soupçons de viols et d’agressions sexuelles, consécutives aux témoignages de 14 femmes dans Médiapart, les révélations de Sophie Marceau font froid dans le dos. Ce n’était pas Police qu’ils ont tourné, mais le remake hard-core de La Belle et la Bête.
Philippe MARGAUX
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