RENCONTRE – Marie-Sophie L. : que devient l’ex-femme de Claude Lelouch ?

ILS ONT CHANGÉ DE VIE – Comédienne pendant plus de vingt ans, c’est désormais chez elle, à Tenerife, que Marie-Sophie L. se met en scène. L’ex-épouse de Claude Lelouch, avec lequel elle a trois enfants, est devenue « raw chef » en 2012. Cette naturopathe de formation a à cœur de transmettre les bienfaits de la « raw food », entendez par-là « cuisine crue. » Elle s’est confiée à Gala.fr.

« J’ai répondu à l’appel du cru. » C’est par cette phrase, en apparence anodine, mais symbolique à ses yeux, que Marie-Sophie L. nous explique son nouveau mode de vie. Tout part de là. D’un instinct, d’un besoin physique, mais aussi psychique. Pour comprendre, il faut revenir en 2012. À la suite d’un « long jeûne« , Marie-Sophie Pochat de son vrai nom, qui fête ses 60 ans ce mardi 14 février, découvre la « raw food », c’est-à-dire une nourriture « brute, pure, crue«  et « qui n’a pas été transformée, ni cuite à plus de 42°C. » Mais alors, pourquoi 42 °C ? « C’est la température en deçà de laquelle l’intégrité des enzymes est préservée« , précise celle qui a été mariée à Claude Lelouch à la fin de la fin des années 1980 au début des années 1990. À l’issue de cette expérience, il devient alors inconcevable pour elle de « manger des produits autres que purs, bruts, crus et végétaux« , détaille-t-elle auprès de Gala.fr.

Comme elle le reconnaît elle-même, cet art de vivre a « changé (s)a vie.«  Elle s’explique : « J’ai eu un tempérament maladif toute mon enfance : otite, angine, etc. J’étais frêle, avec un foie difficile, interdite de croissants, de pâte feuilletée et de chocolat étant petite. Ce n’était pas non plus possible de boire de l’alcool, parce que ça me rend malade. Du coup, mon feu digestif est devenu très puissant, j’ai rayonné d’une énergie incroyable. J’ai eu à ma disposition une énergie autant sur le plan de l’acuité intellectuelle, que la résistance à l’effort, que de la récupération. Sans oublier la joie de vivre« , observe-t-elle. Une joie de vivre qui émane d’elle, même au téléphone, à travers sa simple voix. « Il y a un taux vibratoire si puissant dans les légumes, les fruits, les graines, les noix, les herbes, les pousses, les algues que, du coup, on ne grossit pas puisqu’on a notre ration de nutriments« , tient aussi à préciser Marie-Sophie L. Et l’intéressée de résumer : « Je pense que la raw food influe sur la peau, l’énergie, la joie de vivre.« 

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Comment Marie-Sophie L. a-t-elle découvert le mouvement « raw food » ?

Après la réflexion, place à l’action. Cette naturopathe de formation se laisse donc tenter par ce courant qui puise son origine en Californie, grâce à une femme prénommée Ann Wigmore, qui parvient à soigner son cancer du côlon en ne se nourrissant plus que de cru et de végétal. « Ça fait une soixantaine d’années que ça existe aux Etats-Unis« , indique celle qui est devenue une spécialiste de la « raw food. » Désireuse d’en apprendre plus sur ce mouvement qui fédère au-delà des frontières, Marie-Sophie L. part outre-Atlantique. Elle se forme au Living Light Culinary Institute (qui n’existe plus aujourd’hui, ndlr). Là-bas, elle n’est pas vraiment une élève comme les autres. « J’y suis allée en tant qu’élève mais je n’ai pas fait mille cours. Je dors peu, j’étais éveillée le soir et le matin, donc je faisais des recettes. Le cahier des charges, c’était que je rende une cuisine propre et rangée, ce qui était le plus difficile à faire (Rires), et eux ils avaient un droit sur mes recettes« , détaille-t-elle. Et de souligner : « J’y ai passé beaucoup de temps parce que j’ai passé tous les cursus : nutrition, cheffe, cheffe gourmet, cheffe pâtisserie, etc. »

Une passion qu’elle souhaite partager

Lors de son séjour en Californie, elle en profite pour « créer plein de recettes qui n’existaient pas. » À l’époque, elle ne pense pas encore en faire un métier. Mais à son retour en France, l’idée germe dans sa tête. « Quand je suis rentrée, j’avais envie que tout le monde le sache« , avoue-t-elle. « Je me suis dit que ça avait changé ma vie, c’était devenue une passion folle. » En plus de son site officiel, via lequel les novices peuvent découvrir les techniques de la cuisine crue et ses bienfaits, Marie-Sophie L., qui a à cœur de transmettre son savoir, propose aussi des formations en ligne pour partager ce qu’elle définit comme sa « gastrownomie. » « Je donne des précisions en terme de nutrition. Et puis, si les gens ont envie d’ouvrir leur mental, je donne toujours l’accès à l’intégralité de la formation. Si quelqu’un se réveille et veut faire une pâtisserie qui est en fin de programme, il doit pouvoir le faire parce que la gourmandise est le meilleur guide« , affirme la « rawcheffe. » Pour ces formations, il faut compter 840 euros.

« J’ai vraiment interprété cette raw food californienne, que j’enseigne chez Ferrandi ou aux chefs de la chaîne Chateauform’ par exemple. Eux ont compris que quand ils recevaient des endroits superbes des groupes venus pour créer et travailler, ils ne peuvent pas avoir une digestion poussive. Donc ils besoin de se rapprocher d’une nourriture saine, qui permet de garder un potentiel de réflexion, de négociation et de dialectique intérieure intacts« , explique Marie-Sophie L. Accessible et disponible, cette dernière « répond à toutes les questions » durant ses formations. « C’est la meilleure façon de prouver que c’est rapide et facile. Je me filme en temps réel, c’est drôle pour une actrice ! (Rires) J’ai tout le temps une caméra à la maison pour filmer mes recettes et les partager« , nous confie l’ancienne comédienne, amusée en se remémorant sa vie passée devant les caméras de télévision et de cinéma.

Ces obstacles auxquels elle a été confrontée

Le chemin pour en arriver là n’a pas été un long fleuve tranquille. Après la création de son site, Marie-Sophie L. voit des personnes malintentionnées « piller » plusieurs de ses recettes. « J’ai créé des produits, la bonne foie par exemple, pour protéger l’abattage des oies et des canards, par respect du monde animal. Tout le monde a copié cette recette, même des gens avec qui j’ai travaillé… Mais je ne me retournerai pas contre eux. Je ne vais pas lutter contre le courant que j’ai initié« , explique-t-elle. « Il y a plein de gens qui font les malins en donnant des cours sur Internet, mais tout est inspiré de mon livre et de mes recettes. Je me suis dit : ‘ok vous me copiez, mais le problème, c’est que vous dénaturez ma cuisine, parce que vous ne la comprenez pas’« , déplore-t-elle, avant d’avouer : « Ça été une grande souffrance pour moi. » De nature optimiste, la « raw cheffe » ne se laisse pas abattre pour autant. « J’ai trouvé la parade ! Je donne tout dans l’espace de mes formations. En réusmé, copiez-moi, mais copiez-moi bien !« , affirme-t-elle, le sourire aux lèvres. Pour elle, il est important de « ne pas dénaturer cette cuisine et rendre justice au potentiel gastROWnomique. » : « On peut manger cru, mais il faut que ce soit bon !« , assure-t-elle.

Elle y consacre beaucoup de temps

Marie-Sophie L., qui dort toujours peu, consacre beaucoup de son temps – et de son énergie – à son métier. Au moment du Covid, Marie-Sophie L., en quête de nouveaux horizons, tombe sous le charme de Tenerife, île des Canaries, où elle passe un confinement improvisé chez des amis. Elle décide de s’y installer. Et de planter tout autour de sa propriété. « J’ai une soixante variétés de manguiers, une cinquantaine d’avocats, dont plein de variétés différentes… C’est vraiment une forêt fruitière« , affirme-t-elle, consciente que ce petit paradis extérieur demande beaucoup d’attention. Mais quand on aime, on ne compte pas…

C’est depuis son île que Marie-Sophie L. prépare ses formations et le reste. « L’inspiration ne m’appartient pas, elle me traverse. Je ne choisis pas d’être inspirée« , tient-elle à souligner. « Par contre, ce qui m’appartient, c’est la responsabilité de l’accueillir, d’en prendre soin et c’est un grand travail. J’ai besoin d’être suffisamment réceptive, c’est pour ça que je vis seule parce que j’ai besoin de solitude, pour pouvoir être à la disposition de cette inspiration. Et puis il faut aller faire les courses, faire la vaisselle, écrire la recette, photographier… C’est du boulot. » Pour autant elle assure que consacrer autant de temps à son activité professionnelle n’est, du moins pour l’instant, « pas un sacrifice. »

Un mode de vie qu’elle partage avec les siens

Lorsque ses enfants viennent lui rendre visite, celle qui est aujourd’hui grand-mère doit réapprendre à partager son temps. Là encore, elle semble avoir trouvé la solution. « La dernière fois que mon fils m’a annoncé qu’il venait avec mon petit-fils, je me suis mise à jeûner immédiatement, parce que je me suis dit que j’allais avoir besoin d’énergie. La meilleure façon de récupérer de l’énergie pour moi, c’est de jeûner, en buvant de l’eau« , confie-t-elle. « Quand mon fils arrive, je peux lui consacrer du temps, être disponible pour lui, et en même temps répondre aux mails, faire le travail de suivi et d’entretien que j’ai à faire, qui est incontournable. »

Ses enfants sont-ils eux aussi adeptes de la « raw food ? » « Ils adorent !« , avoue Marie-Sophie L.. « Ils mangent pas mal de raw food, mais ils ne mangent pas que ça. Par exemple, ils ont toujours adoré les desserts. Ils se font aussi des soupes, des crupotes. Il y a des choses qui sont très simples, très agréables« , assure cette heureuse maman de quatre enfants, dont trois sont nés de son mariage avec le réalisateur Claude Lelouch. « Nous avons conservé d’excellents rapports. J’ai surtout de très bons rapports avec mes enfants, c’est ce qui compte« , note-t-elle à ce sujet.

Une soixantaine sereine et apaisée

Bien qu’elle soit en phase avec ce mode de vie « sain et regénérant« , Marie-Sophie L. n’est pas tout à fait à l’aise avec l’idée même de vieillir. « Je n’ai jamais eu peur de mourir, j’ai beaucoup frôlé la mort donc je l’ai un peu croisée, mais j’ai peur de vieillir. Je trouve ça dur« , reconnaît l’intéressée. « Et en même temps, j’ai de la chance, parce que cette nourriture crue fait que je n’ai pas trop l’air d’avoir 60 ans. On vieillit mieux quand on les moyens de bien se nourrir, mais aussi quand on se les donne« , constate celle qui « (s)e trouve belle » à l’âge qu’elle a. « Je me sens bien, je fais encore des choses. Je monte beaucoup à cheval, j’ai une jument fantastique, je suis très heureuse de pouvoir la monter. J’ai une gratitude pour ce corps qui m’a permis de faire quatre enfants. »

Lorsqu’on lui demande si elle a trouvé son équilibre, Marie-Sophie L. tente une pirouette : « La créativité ne se nourrit-elle pas d’un perpétuel déséquilibre qui induit justement ce mouvement ? Je ne sais pas, mais je me sens très bien en ce moment« , assure-t-elle, comblée par cette nouvelle vie. « Cette nourriture crue me porte, me rend joyeuse et me soutient. » Entre riche et célèbre ou heureuse et créative, Marie-Sophie L. n’a d’ailleurs aucune hésitation : « Je choisis heureuse et créative ! » Et ça lui réussit plutôt bien jusqu’à présent…

Crédits photos : Marie-Sophie L.

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