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RENCONTRE – Aymeric Caron, ses tendres confidences sur sa compagne : “Elle ne m’incite jamais à la prudence
Alors que son exposition Député depuis un an, l’ancien chroniqueur tire un premier bilan et se confie à propos de cette nouvelle vie dans laquelle le soutien de sa compagne est si précieux. Rencontre à deux voix.
« Je ne t’aime pas à la télé. » Lorsqu’ils se sont rencontrés et ont eu le coup de foudre l’un pour l’autre, il y a presque dix ans, Fanny n’y est pas allée par quatre chemins. « Je le trouvais trop agressif à l’antenne, chez Laurent Ruquier notamment avec les artistes« , se souvient la compagne d’Aymeric Caron. Malgré ses longues années passées à Paris, elle l’affirme avec un joli reste d’accent du sud de la France – elle est originaire de Menton – qui donne vigueur à sa sentence. Attablée au côté de son conjoint dans un café de Montmartre, elle laisse volontiers parler sa personnalité : cash et chaleureuse. « Elle est complètement hermétique à la notoriété et quand il y a un choix à faire, elle ne cède jamais à quelque chose de superficiel », reconnaît l’ancien chroniqueur.
Lorsqu’il lui a fait part de son désir d’être candidat aux législatives, Fanny lui a répondu : « Vas-y, mais surtout reste toi-même. » Voilà un an que l’ex-journaliste a fait sa première rentrée des classes comme député, associé à la France insoumise. Le duo se doutait de l’aspect chronophage d’un tel choix. Fanny, fonctionnaire dans un ministère depuis de nombreuses années, connaît les contraintes du milieu. Mais leur couple se sentait assez fort. « Nous avions déjà traversé pas mal d’épreuves ensemble, confie la compagne d’Aymeric Caron. Nous pensions ne pas pouvoir avoir d’enfant et commencions à penser à adopter quand notre fille Nyna, « l’enfant du miracle », est arrivée, il y a cinq ans. J’ai ensuite fait un AVC et eu un problème cardiaque. » Aujourd’hui rétablie, la jeune maman aime flâner avec son compagnon dans sa circonscription du 18e arrondissement de Paris. Un territoire aux forts contrastes sociaux qui comprend Montmartre, Barbès et la Goutte d’or. « Les gens qui viennent nous voir ne savent plus vers qui se tourner« , assure le député, calé dans le canapé de sa permanence, à deux pas de la mairie du 18e arrondissement. Désireux d’écrire un livre sur l’écologie politique et de se poser pour réfléchir après le tourbillon de sa première année de mandat, Aymeric Caron n’a pas suivi Fanny et leur fille en vacances à Menton cet été. « Il y a une surcharge de textes. Trop d’entre eux se chevauchent, commente-t-il à propos de l’Assemblée. On ne peut pas voter les lois dans l’hémicycle et travailler au même moment en commission. Tout est organisé pour que les parlementaires ne soient pas puissants et que seul le Président décide.«
Encore novice mais à la tête de son propre parti, la Révolution Ecologique pour le Vivant, il est cependant interloqué par le comportement de certains de ses collègues. « C’est la cour d’école, regrette-t-il. C’est normal de se confronter mais il faut qu’il y ait du niveau. Combien de fois ai-je entendu : “On n’est pas chez Ruquier” ou “Rentre chez toi”. » Il se souvient aussi, encore outré, de ce député du Rassemblement National se photographiant en commission avec un magazine de boucher. « Il était placé devant moi et avait posté “Je lis ça avec Caron derrière moi” ».
“Je ne peux accompagner ou récupérer notre fille à l’école que deux jours par semaine”
Son image de militant végan lui colle, il est vrai, à la peau. Lorsqu’il est reconnu dans le café montmartrois où il fait une pause avec son épouse, l’un des responsables l’apostrophe : « Vous n’allez pas nous obliger à retirer les plats de viande sur notre carte, au moins ?« Aymeric Caron le rassure. Il affirme ne pas être prosélyte avec ses camarades députés. Mais il est fier que ses proches le suivent. »Mes parents sont devenus végans et ma fille, déjà végétarienne, ne veut désormais plus manger de produits laitiers. Nous lui inculquons le respect des animaux« , insiste ce propriétaire de quatre chats. Pas de politique à la maison pour autant, juretil, même si l’élu sait pouvoir compter sur sa compagne dans les moments clés. Elle est venue, en spectatrice, à l’Assemblée, lorsqu’il a tenté de faire interdire la corrida. En vain. « Je compte revenir à la charge avec une proposition de loi transpartisane, prévient-il. Je travaille aussi sur un texte sur l’expérimentation animale ou sur un autre pour aider les propriétaires d’animaux domestiques qui ne s’en sortent plus avec l’inflation et éviter ainsi des abandons. » Avec un surcroît d’engagements, il a fallu revoir l’organisation familiale. »Je ne peux accompagner ou récupérer notre fille à l’école que deux jours par semaine en moyenne« , regrette-t-il. Mais Aymeric Caron semble apaisé. « Il est plus en harmonie avec lui-même« , estime sa compagne. Finalement, l’hémicycle serait-il moins stressant que la petite lucarne ? « En télévision, on dépend du regard des autres, il suffit qu’on ne revienne pas à un directeur de l’information et c’en est fini », se souvient-il. Député, c’est autre chose. « C’est important d’avoir son destin en main. Notre travail consiste à défendre nos idées, c’est un luxe incroyable même si, lorsque l’on est dans l’opposition, il y a beaucoup de frustration« . Au moment où il fondait son propre parti, il y a cinq ans, une belle proposition avait cependant été faite à Aymeric Caron, à la télévision. Sa compagne fut alors décisive. « Elle ne m’incite jamais à la prudence, mais toujours à l’honnêteté. Ça me permet de continuer à prendre des risques. » Fanny lui avait alors conseillé de ne pas penser à la sécurité financière et de suivre… son cœur.
Cet article est à retrouver dans le Gala N°1578, disponible dans les kiosques ce jeudi 7 septembre 2023.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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